La Cinématographie Française (1939)

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20 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET ciNÉitffiupRAPHÎE a: CRITIQUE DES FILMS Printîe B >uboule Comique (G) Origine : Française. Réalisation : Jacques Houssin. Auteur : Michel-Georges Michel. Dialogues : P. Maudru. Décorateur : Bouxin. Opérateurs : Willg, Roger Monter an. Musique : Paul Misraki. Orchestre : Rag Ventura. Interprétation : Milton, Irène de Zilakg, Michèle Alfa, Maddg Berrg, Jacques Varennes, Philippe Richard. Geneviève Callix, Florencie, Lemontier. Studios : Montsouris. Enregistrement : Havadier. Production : Les Productions Parisiennes. Edition : Gallic Filins. CARACTERE DU FILM. — Scénario comique, original, Prince Bouboule se passe, en partie, dans Paris et conte les tribulations d’un brave chauffeur de taxi qui a épousé une princesse russe en mariage « blanc ». C’est une farce agréable, charmante et remplie de <« gags » et de fantaisie vraiment « cinéma ». SCENARIO. — Bouboule, chauffeur de taxi, est choisi par une princesse russe qui veut acquérir la nationalité française, et il donne son nom à la Slave qui lui reconnaît dix mille francs. Aussitôt après la cérémonie, Bouboule se fiance avec une Parisienne, sa voisine. II entend bien divorcer, mais l’histoire se corse parce (pie la princesse, excentrique et prodigue . obtient de son brave mari un prêt de cinquante mille francs quelle dépense allègrement. Bouboule comprend qu’il a été roulé et il se venge en faisant vendre les meubles de sa femme. Celle-ci riposte en venant habiter chez le chauffeur. Finalement, Bouboule fera restituer à la Princesse vingt millions escroqués par un bandit, et la princesse, aganl divorcé, donnera comme cadeau à son ex-mari, un taxi neuf dans lequel Bouboule emmènera sa future femme, la gentille Parisienne, en promenade. TECHNIQUE. — Prestement, sans lenteur, dans un style très cinématographique, Jacques Houssin enlève son gentil scénario, et tout concourt à faire de son film un divertissement spirituel, rappelant par ses effets en cascade, ses poursuites, son ton endiablé, les comédies américaines burlesques. Il est dommage que le dialogue ait des vulgarités inutiles. Bonne et claire décoration et photo excellente. La musique de Misraki est plaisante. INTERPRETATION. — Milton a de la gaieté et un yif talent La Folle Parade Comédie musicale doublée (G) Origine : Américaine. Musique : Irving Berlin. Interprétation : Tgrone Power, Alice Page, Don Amèche, Brian Donlevg. Studios : Fox Hollgwood. Doublage ; Fox, Saint-Onen. Production : Twentieth Centurg Fox. Une grande et luxueuse production musicale, évoquant par l’image la naissance du jazz et la carrière prodigieuse du compositeur de jazz : Irving Berlin. Le film s’étage sur vingt années, et Tyrone Power, Don Amèche, Alice Fave animent un trio de musiciens et de chanteurs qui feront jaillir et durer la folie du rythme moderne et dont l’existence sentimentale se mêlera à la vie propre d’un orchestre syncopé : Alexander Ragtime Band, le premier fox syncopé d’Irving Berlin sera le point de déoart jde leur carrière musicale. La guerre séparera les trois amis, l’après-guerre avec ses remous et ses évolutions les réunira non sans que le meneur de jeu, tombé dans la misère, ne soit redevenu célèbre et que leur inspiratrice à tous ne retrouve, avec la gloire, un amour sincère et triomphant. La mise en scène, la musique ardente et vive, la très belle ordonnance de l’image et des sons, un excellent dialogue français font de La Folle Parade, où s’entrecroisent intrigues du cœur et spectacle de music-hall, un film particulièrement attractif. un peu long toutefois nour la minceur du scénario. Belle figuration américaine où abondent les iolies femmes. Les trois protagonistes ont le mérite d’un métier sûr et d’un charme incontestable, mais pourquoi donc vieillissent-ils si peu en vingt années pourtant pénibles ! Tyrone Power est un être charmant, Alice Faye, un peu vulgaire, a une voix ravissante et un jeu oui opère sur le public, Don Amèche est svmpathique. Et deux bons comédiens ont doublé ce film : René Darv ot Jean Davv, ainsi nue Régine Dancourt dans le rôle de Alice Faye. — x. de comédien populaire. Irène de Zilahv, avec son accent d’Europe Centrale qui lui confère un charme langoureux, est une élégante princesse, et Michèle Alfa a la grâce fraîche d’une ingénue faubourienne. La troupe est pleine d’entrain. Jacques Varennes, Philippe Richard, Geneviève Callix sont très bien, celleci révèle un tempérament de comédienne excellent. — x. Vidocq Drame policier historique (G) Origine : Française. Réalisation : Jack Darog. Auteur : ,7. Darog et G. Dartevelle. Décorateur : Bisson. Opérateurs : Toporkoff, Chacun, Montazel. Musique : Van Hoorebecke. Interprétation : André Brûlé, Nadine Vogel, René Ferté, Jean Worms, Maurice Lagrenée, Brochard, Henrg Base, Jeanne Lion, Bruno Clair, Sinoël, Gildès, Eliane Pascal, Rognoni, Max Dalban, Paillais, R. Maxime. Studios : Buttes-Chaumont. Enregistrement : S. I.S. Ingénieur : Picot. Edition : Agiman. CARACTERE DU FILM. — La personnalité curieuse et attractive du bagnard qui devint, officiellement, chef de la police secrète à Paris, avait de quoi tenter un metteur en scène. Jack Daroy a fait un film qui comporte des épisodes populaires corsés, et des personnages bien campés. André Brûlé, spécialiste des rôles d’aventuriers incarne le héros de Vidocq. SCENARIO. — Jean-Louis Vidocq s’est évadé six fois de prisons et de bagnes où une première condamnation pour faux l’avait fait envoger. Un de ses anciens compagnons de chaîne, le crogant mouchard veut le tuer et abat un ieune officier. Vidoca est condamné au bagne perpétuel. Il s’évade à nouveau, retrouve la sœur de sa prétendue victime, fait la preuve de sou innocence et monte un honnête commerce de tailleur. De nouveau, ses anciens amis de banne se signalent, le dénoncent, ma’s Vidoca se venaera en arrêta”* l’un d’eux au’il apporte au Préfet. On obtient habilement les aveux de celui qui tua l’officier. Innocenté de ce crime, Vidocq est officiellement chargé de missions policières. Il s’en tire s’ h' en au’ on le nomme chef de notice. Il couronnera sa carrière en tuant, en duel, le plus cruel de ses ennemis. TECHNIQUE. — Dans des limites assez strictes et des décors moyens, Jack Darov a réalisé un film qui rebondit dans son intérêt e| prouve l’ingéniosité de son metteur en scène. La photographie est belle. Remarquons le soin accordé à la reconstitution de l’énorme. INTERPRETATION. — André Brûlé a belle allure en Vidocq et jouQ avec un sûr métier. On lui voudrait pourtant ni us de flamme et d’ironie. Nadine Vogel est gracieuse et effacée Bonnes compositions de Jean Worms. Maurice Lagrenée et René Ferté ainsi que de l’amusant Brochard. — x. — Trois Artilleurs à l'Opéra Comédie comique (A) Origine : Française. Réalisation : André L. Chotin. Auteur : A. Haguet. Dialogues : Roger Ferdinand. Décorateur : René Renoux. Opérateurs : Ilugo, G. Raulet et René. Musique : Jane Bos. Interprétation : Pierre Larqueg, Roland Tou-tain, Paul Azaïs, Denise Greg, Irène de Trébert, Baron Fils, Marguerite Templeg, Palau, Bever, François Dupriet, Millg Mathis, Rittche et Festerai. Studios : Photosonor. Enregistrement : Photosonor. Ingénieur : Rampillon. Production : de Koster. Edition : Pellegrin. CARACTERE DU FILM. — Ce film nous redonne les trois amis qui furent artilleurs ensemble, mais dont les aventures sont doublement compliquées, du fait qu’elles se déroulent tantôt dans le milieu civil et montmartrois, tantôt dans une caserne, à Versailles. Larquey, Azaïs, Toutain sont trois bons diables drolatiques. SCENARIO. — Zèphitard, pharmacien devenu sculpteur, est endormi par son camarade Billardon, au cours d’une fête donnée dans son atelier. Comme il est suiet au somnambulisme, il se croit devenu Jacques Dancour, troisième camarade justement en période de réserve à la caserne d’artillerie de Versailles. Et sous son uniforme endossé par plaisanterie, il accomplit la période de Dancourt. Mais sa mémoire revenue, il subira des foules d’avanies, prison, conseil du maior, opération. Dancourt, sur le point d’être abandonné nar sa fiancée qui le croit infidèle, raconte tout au colonel oui pardonne. Zèphitard revient à Montmartre auprès de sa femme, Billardon se repent de sa farce, et Dancourt épouse celle qu’il aime. TECHNIQUE. — André Chotin s’est évertué à bannir de son film des scènes trop poussées, et aidé par l’excellent dialogue « en situation » de Roger Ferdinand. il a fait un film sans grossièreté. Accompagnement musical aimable. INTERPRETATION. — Azaïs, Toutain, très en verve, Larquev avec sa souriante autorité, mènent le film et enlèvent des scènes par leur seule présence. Irène de Trébert, nouvelle venue, a du charme et Denise Grev un gros métier comique. On remarque l’adjudant caricatural de Palau. — x. —