La Cinématographie Française (1939)

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I! «Le Quai des Brumes» bat les records de recettes à l’Academy de Londres « LE PATRIOTE », « CONFLIT » ET « EDUCATION DE PRINCE » VIENNENT DE COMMENCER LEUR CARRIERE DANS LE WEST END (üe notre envoyé spécial : Pierre Autré.) Londres, 24 janvier. — Quatre nouveaux films français viennent d’eire présentés à Londres en un espace de sept jours. Le dernier en date est éducation de Prince, dont la première a eu lieu mardi 24 janvier au Curzon Theatre. Le Quai des Brumes fait des recettes « record » à l’Academy. J’ai tenu à assister à la première séance publique mercredi soir. Pas une place de libre. Cinq cents personnes faisaient la queue en espérant entrer. Les recettes de cette première soirée sont les plus belles qu’ait jamais faites FAcademy pour un nouveau film. , * * * Le Studio One passe Le Patriote depuis jeudi et le Carlton Conflit depuis vendredi. A l’occasion de la première de Le Patriote, M S. Rosentool, administrateur de European Film Distribution Ltd, qui édite Conflit et Le Patriote en Angleterre, avait convié la Presse à un déjeuner présidé par M. Nicolas Farlcas, venu spécialement de Paris. J’ai pu me rendre compte combien le film français était prisé par nos confrères anglais et combien ceux-ci s’intéressent à nos metteurs en scène et à nos artistes. Le déjeuner fut suivi de plusieurs speeches, tous consacrés à l’originalité et à la qualité du cinéma français. Evidemment, seuls les bons films français sont projetés ici. C. E. Lejeune, la sévère .critique cinématographique de l 'Observer n’écrit-elle pas, dans son article de dimanche dernier que : Le Cinéma français est aujourd’hui en tête dans le monde pour la production des films intelligents. * * M. Rosentool m’annonce, qu’en plus de Conflit et Le Patriote, il distribuera en Angleterre : Louise, Prisons de Femmes et La Tragédie Impériale. C’est par suite du manque de films américains que M. Earl A. Jones, directeur du Circuit Paramount, a décidé de donner une saison française au Carlton. C’est dans cette salle que seront projetés Louise et Prisons de Femmes. * * * Miss Cohen me dit qu’elle est enchantée des résultats de l’exploitation dans les salles de quartier de la version doublée de Le Roman d’un Tricheur. Les cinémas anglais sont terriblement à court de films et il est certain qu’il y a une place à prendre pour le film français, à Londres comme en province. « Le Jour se Lève », le prochain film des Productions Sigma, que réalise Marcel Carné avec, comme principaux interprètes: Jean Gabin, Jules Berry, Arletfy, est distribué en Belgique par Atos-Films sa., 10, place des Martyrs, à Bruxelles. Dita Parlo, Jules Berry et Claude Lehmann dans L’Inconnue de Monte-Carlo, présenté en exclusivité au Normandie. Avis aux Exportateurs de films pour Tltalie Les exportateurs de films français pour l’Italie sont avisés que, pour obtenir le paiement de leurs créances par le clearing, ils doivent se prémunir du visa du Comité Consultatif de la Cinématographie qui fonctionne près de la Chambre de Commerce de Paris, 14, rue Chateaubriand. Depuis le début de la guerre civile, jusqu'à l’offensive de Noël, le gouvernement de Barcelone contrôlait G5 % de l’exploitation cinématographique, et la totalité des studios et laboratoire. Malgré la guerre, les cinémas marchaient régulièrement. Les façades manquaient d’illuminations, l’énergie électrique, peu abondante, étant réservée aux industries de guerre, mais la multitude se pressait dans les salles. A Madrid, les dégâts sont sérieux, la plupart des cinémas se trouvant sur la Grau Via, rue qui traverse le quartier moderne de la capitale. Là se trouvent le Palais de la Musique, le Callao, Palais de la Presse. A 500 mètres de là étaient arrivées les troupes de Franco, et au centre de la rue se dresse, douloureusement mutilé, le fameux bâtiment de la Telefonica, objectif constant des batteries franquistes. Quelques autres cinémas sont en ruines, mais il en est plus de 40 qui fonctionnent quotidiennement. Ni les bombardements ni la faim n’ont changé le caractère des Espagnols. Les cafés sont pleins bien qu’on n’y serve pas de café. Les cinémas se remplissent plusieurs fois par jour, avec d’anciens films pour la plupart. Pour la « Première » Continentale du film « Les Hommes Volants » un Gala FrancoAméricain au Théâtre Paramonui Tandis que l’aviation française entreprend un magnifique redressement et que l’on se passionne chez nous île plus en plus pour les choses de l’air, le moment ne pouvait pas être mieux être choisi pour présenter, au Théâtre Paramuont, un film comme Les Hommes Volants. Ce film, entièrement en couleurs, est dédié à tous les héros, connus et inconnus qui, depuis trente ans, ont jalonné de leur vie les routes du ciel. Et c’est, en même temps que le plus émouvant des romans d’amour, l’histoire passionnante de l’aviation américaine, depuis 19(13 jusqu’à nos jours. Les Hommes volants, production gigantesque, montre que, si l’industrie d’outre-Atlantique est aujourd’hui la plus puissante du monde, c’est la France, patrie d’Ader, la France, berceau de l’aviation moderne, qui lui a montré magnifiquement la route à suivre. Les Films Paramount et le Théâtre Paramount organisent mercredi prochain 1er février, à l’occasion de la première représentation continentale des Hommes volants, une soirée de gala, à laquelle seront conviées toutes les personnalités du monde de l’aviation civile et militaire. Cette grande soiréA franco-américaine, qui sera donnée au profit de la caisse de secours des œuvres sociales de l’aéronautique, promet d’être l’une des manifestations les plus brillantes de la saison parisienne. Et, malgré cela, le cinéma est une mauvaise affaire. Voyons pourquoi : peu de jours après le soulèvement militaire, un syndicat des spectacles publics s’empara de la totalité des salles, constituant ainsi l’entreprise la plus formidable que l’on puisse imaginer. A la tète de celle organisation, et revolver à la ceinture, parut une figure bien curieuse, celle d’un ancien caissier d’un cinéma populaire. Les salles furent donc collectivisées, mais sans Comité, presque sans contrôle. La F.A.I. commandait et commande toujours; les propriétaires furent avisés que leur présence ne serait pas tolérée et la F. A. 1. mit en route l’exploitation des salles, ne payant ni impôts, ni lumière, mais seulement les salaires du personnel. La même chose fut tentée avec les maisons de films, mais les Américains en appelèrent à leur Ambassade, alléguant la propriété de leur matériel. Le Syndicat ne put s’emparer des films, mais dans chaque agence se constitua un Comité ouvrier, en étroite liaison avec lui. Le gouvernement a tâché de reprendre les salles à plusieurs reprises, mais il a échoué, car la F. A. I. défend désespérément ce qui représente pour elle une masse énorme de f Que deviendra le Film français dans l’Espagne nationaliste ?