La Cinématographie Française (1939)

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!6 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ c^ewwraphie a FR&SDKiSE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Les Gars du Large (Spawn of the North) Drame maritime doublé (G) Origine : Américaine. Réalisation : Henri/ Hataway. Interprétation : George Raft, Henry Fonda, Dorothy Lamour, Louise Platt, John Barrymore, Akim Tamiroff, Lynn Overmann, Wladimir Sokoloff. Studios : Paramount, Hollymood. Enregistrement : W. E. Production : Paramount. Edition : Paramount. CARACTERE DU FILM. — Une large et pittoresque production consacrée à la vie des rudes pêcheurs de saumon des côtes de l'Alaska, aux époques où sévissaient la contrebande du frêt et le pillage des parcs. Tourné par Hataway, le réalisateur des Trois Lanciers du Bengale, le film Les Gars du Large comprend d'impressionnantes scènes maritimes notamment l’écroulement d’un iceberg réalisé avec un réalisme terrifiant. Ce film appartient au genre spectaculaire des films d’aventures tournés dans de vastes paysages, et dotés de mouvement et d’air pur. SCENARIO. — Jim et Robert, deux rudes pêcheurs et deux amis d’enfance se retrouvent après des années. Jim, qui a eu quelques aventures illégales, s’est rangé, et pêche le saumon. Robert, lui, dépité de n'avoir pu s’associer avec Jim pour l'achat d'une goélette destinée à la pêche au phoque, s’enrôle dans la bande des contrebandiers dirigée par « Le Rouquin », et qui ]>ille les parcs de poissons. Une ravissante amie d’enfance, qui préfère Jim à Robert, sépare un peu plus les deux amis. Robert, entraîné dans une tragique résistance contre les pécheurs, est blessé par Jim. Mais, loin de lui en vouloir, il saura payer à celui-ci sa dette d’amitié, en faisant périr sur son bateau le misérable « Rouquin » qu’il précipite avec lui sur un iceberg. Débarrassée des pirates, la baie de Métalaqua redeviendra heureuse et prospère. Seule Nicky, l'amie de Robert, et son phoque dressé, Ernest, / fleureront le disparu. TECHNIQUE INTERPRETATION. — Dans un formidable décor de village maritime, construit aux bords de l’eau — lac ou mer, on ne sait — Hataway a fait grouiller toute une peuplade de pêcheurs habillés comme au début du siècle. L’atmosphère du film est faite de vigueur, d’émotion, de curieuse nouveauté. La vie des pêcheurs, les à-côtés de leur lutte contre les pirates intéressent et captivent. La réalisation est parfaite et des « clous » comme la bataille des Madame et son Clochard Comédie burlesque doublée (G) Origine : Américaine. Réalisation : Norman Mc Leod. Interprétation : Constance Bennett, Brian Aherne, Alan Mowbray, Patsy Kelly, Billie Burke, Ann Dvorak, Bonita Granville. Studios : M.-G.-M. Enregistrement : W. E. Production : Al Roach. Edition : M.-G.-M. On a ri, on rit, on rira aux aventures bouffonnes de ce faux vagabond, de ce simili « clochard » recueilli par une bourgeoise américaine au sein de sa famille loufoque, et sous le titre de Madame et son Clochard, ce film américain déchaînera, aussi bien dans sa version doublée que dans la version parlée en anglais, la même tempête de rires. Madame et son Clochard appartient au genre « crazy », films loufoques dont l’Amérique s’est entichée, et l’Europe derrière. Ce n’est pas un genre très définissable, il a donné des œuvres comme M y Man Godfrey et Cette sacrée vérité. Evidemment Madame et son Clochard est de catégorie inférieure, mais c’est cependant une excellente comédie, machinée comme une pièce de théâtre, avec trois actes bien agencés, et des « gags » scéniniques du plus haut comique. Bonne réalisation, avec une troupe expérimentée dans l’art de faire rire. On n’est pas plus ahurie avec esprit que Billie Burke, grande spécialiste de ces rôles de mondaines minaudières et stupides, ni plus délicieusement romanesque, à la façon de Constance Bennett, ni meilleur amoureux, avec plus d’humour, tpie l’est le britannique Brian Aherne. Excellente troupe, et bonne adaptation française, où l’on déplore toutefois quelques défaillances de textes, qui ne se relevaient pas dans l’irrésistible dialogue américain. — G. Les Abonnements peuvent être réglés à notre C. C. P. PARIS 702-66 flotilles ou l’écroulement de l’iceberg sont de toute beauté. George Baft est, avec esprit, le mauvais garçon sentimental, et Dorothy Lamour, qu’on a l’habitude de voir presque nue, s’accommode fort bien des robes 1900 et d’un rôle charmant d’amoureuse sacrifiée. Henry Fonda est sympathique. Signalons les parfaites silhouettes de John Barrymore, Akim Tamiroff, Lynn Overmann — humoristique — et Sokoloff, ainsi que le charmant phoque dressé qui mettra les I salles en joie, — x, -= Petite Peste Comédie sentimentale (G) Origine : Française. Réalisation : Jean de Limur. Auteur : Romain Coolus. Adaptation et dialogues : JeanLouis Bouquet. Décorateur : Claude Bouxin. Opérateur : Million. Musique : Edouard Flamcnt. Interprétation : Jeanne Boilel, René Lefèvre, Henri Rollan, Geneviève Callix, André Roanne, Marcel Vallée, Jeanne Fusier-Gir, Marcel Carpentier, Junie Astor, Jeanne de Carol. Studios : Montsouris. Enregistrement : Gérardot. Production : A. Frapin. Edition : E. Capelier. CARACTERE DU FILM. — Une excellente comédie sentimentale tirée avec beaucoup d’habileté de la pièce de Romain Coolus par Jean-Louis Bouquet. L’histoire est amusante et menée avec verve et esprit dans un rythme constamment cinéma qui fait totalement oublier son origine théâtrale. En outre. Petite Peste met en valeur une jeune artiste, Geneviève Callix, oui, dans le principal rôle, a fait preuve de beaucoup de fantaisie, de charme et de spontanéité. SCENARIO. — Micheline, la fille d'un imprésario constamment en voyage, nasse ses vacances au château de ses amis Bertheron. auxquels elle a voué une profonde affection. Et Micheline profite de son séiour pour rétablir l' harmonie du ménage Bertheron un instant compromis par un séducteur sans envergure et pour conquérir un ieune savant au’elle aime et qu’elle épousera après quelques petites complications sentimentales. TECHNIQUE. — Les principales scènes se déroulent alternativement en intérieurs et en extérieurs, ce qui donne à l’ensemble une excellente impression de diversité. Le dialogue est amusant, plein de verve et d’humour. La décoration et la photographie sont également très soignées. Et la mise en scène de Jean de Limur est constamment vive et alerte. INTERPRETATION. — On a loué plus haut l’amusante création de Geneviève Callix dans le rôle de la « petite peste ». A ses côtés, il convient de signaler René Lefèvre, parfait dans un personnage d’amoureux oui s’ignore, Jeanne Boitel. charmante et distinguée, Henri Rohan, toujours sympathique. Junie Astor. nui joue les « choléras » avec beaucoup de bonheur, et André Roanne qui se tire à son honneur de son personnage de séducteur sfins envergure. — v. Trois Camarades (Three Comrades) Drame doublé (G) Origine : Américaine. Auteur: Erich Maria Remarque. Réalisation : Frank Borzage. Interprétation : Robert Taylor. Robert Young, Franchot Tone, Guy Kibbee, Margaret Sullavan Stud, : Culver City, Californie. Prod.-Edit. : M.-G.-M. Frank Borzage, qui est un des rares metteurs en scène du nouveau continent qui aient du style et de la personnalité, céderait-il aussi à cet amour du bavardage qui encombre, chaque jour un peu plus, les écrans de l’ancien et du nouveau monde ? On pourrait le croire, car si Trois Camarades contient d’admirables passages signés Frank Borzage, ce qui veut tout dire, ce film renferme aussi trop de lenteur, de répétitions et trop de dialogues interminables qui n’ont pas toujours leur raison d’être. Cette réserve faite, il faut dire également, pour être juste, que Trois Camarades, qui est une étude de la vie de trois Allemands pauvres après la guerre, est un film souvent bouleversant grâce au jeu de Margaret Sullavan, cette artiste admirable que l’on voit trop peu souvent, et qui incarne ici une jeune aristocrate minée à la fois matériellement et physiquement (elle esl tuberculeuse) et qui, en s’épre nant d’un des trois camarades et en donnant sa totale amitié aux deux autres, redonnera aux t l'ois jeunes gens déconcertés par les anomalies de l’aprèsguerre, le goût de vivre. On connaît suffisamment le talent d’écrivain d’Erich Maria Remarque pour se douter du ton de cet ouvrage qui est à la fois amer, désenchanté et cependant tout palpitant d’espérance. Les « trois camarades » du film sont incarnés respectivement par Robert Taylor. Franchot I one et Robert Young qui n’ont jamais été meilleurs. Quant à Margaret Sullavan, par son jeu étonnant de simplicité et d émotion, elle donne une vie intense et bouleversante (je le répète à dessein) à ce film que l’on peut trouver, par ailleurs, un peu trop littéraire. — v. — Dans notre prochain Numéro paraîtra la suite de notre répertoire complet des films