La Cinématographie Française (1939)

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9 rTYYXYYÏXTXXXlXXXXXXXXXa CINENg RAPSSBE SE rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi CINQUIEME SEMAINE... QUELLE DÉCEPTION ! La morale de l’histoire est cruelle. Mais il faut la considérer froidement et en tirer les conclusions utiles pour l’avenir. L’appel aux chefs du Gouvernement comme arbitres a montré que l’administration est toujours plus puissante qu’eux. Si inconséquente que soit une décision comme celle qui nous frappe, quand elle est votée et saisie par les bureaux aucun ministre ne peut vous en dépêtrer. Toute protestation est prise pour vénale. Tout recours insolent, déplacé. A plus forte raison quand la plainte s’élève d’un groupe minuscule de trois cents contribuables, répartis sur quarante circonscriptions électorales et dont la timide audace se tait bien vite quand 1’ « autorité » élève la voix. Habilement on nous divise. Pour Gaumont et Pathé, pression par les syndics de faillite; pour les étrangers, rappel par la Préfecture; pour les syndicats, douche écossaise de sourires engageants et de sous-entendus menaçants. Puis, écrasement sous les rapports et les chiffres, favorables dans les préambules, les observations, les conclusions, mais dont on utilise quelques détails habilement glissés, acceptés par les patients, imposés enfin en arguments massifs. Ce ri est pas quand le tour est joué qu'il faut agir, mais avant qu'on ne vous le joue. D’abord en ayant une ligne de conduite liée, et non décousue. L’unité de vues doit être continue entre l’exploitation, la production, la distribution, l’exportation. Les « cavalier seul » jugés habiles pour obtenir une protection de la production, une levée de contingentement, un marché de l’Etat, des honneurs administratifs, des prix officiels, des budgets d’exposition, des statuts corporatifs, des reconnaissances par l’Etat, n’aboutissent jamais ou n’ont que des résultats ridicules. Il faut renoncer aux crocs-en-jambes de syndicat à syndicat, avec l’appui imaginaire de camarades politiques influents. L'unité de vues, l'unité de buts et un programme commun et précis sont à la base de toute action défensive. Les relations que chacun de nous possède, dans sa région électorale, dans son parti, dans ses amitiés doivent être employées, individuellement et corporativement, pour l’exécution de ce programme, en l’ayant toujours en tête. Il est presque comique de penser qu’il existe à la Chambre un groupe de Défense du Cinéma, et que ce groupe, auquel sont inscrits une forte proportion de députés, non seulement n’a rien fait pour nous réellement en la présente bagarre, mais a laissé passer deux fois ce fameux article 28, d’un ridicule achevé, qui nous impose des musiciens qu’un autre excès de taxes a chassés des brasseries, où ils avaient leurs places, agréables et utiles. La défensive doit être offensive. Ayons une politique devant la politique. Croyez-vous que si nous étions considérés par M. Chautemps comme l’un des éléments qui lui sont politiquement utiles, ce haut personnage nous eut laissé tomber ? Ce n’est qu’un exemple du moment. Beaucoup de personnalités politiques influentes ont rêvé d’être amies du Cinéma. Je ne les citerai pas. On les connaît. Je demande seulement qu’on reconnaisse qu’on a déçu ces amitiés en puissance. Des invitations à nos banquets, des interviews dans les journaux filmés, des séances pour les œuvres locales, des prêts de salles pour des réunions électorales, des appuis dans la presse que notre publicité domine, plus simplement des fauteuils pour leurs amis, sont des moyens, à première vue, aisés à employer. Des politesses et des gestes de courtoisie. Nous les avons presque toujours négligés. Il faut les reprendre, méthodiquement. Il faut les employer pour notre très normale et avouable politique de métier. Les employer et dire pourquoi. Que chaque homme politique ami sache clairement ce que le cinéma veut, et comprenne qu’en aidant cette volonté il soutient l’amélioration d’une industrie qui honore le pays et fait honneur à ses amis fidèles. Aidons nos amis. Gênons ceux qui sont, sournoisement, nos ennemis. Un mauvais interview, une photo brutale, la mise en valeur d’une erreur politique, et d’autre part le silence, le prêt d’une salle à un concurrent, la contrepropagande à l’occasion des diverses élections, sont des moyens directs, clairs et qu’il faut affirmer. Nous sommes avertis. C’est notre vie de métier que l’on joue à la légère, parce qu’on considère que nous ne pesons rien. Eh bien, jouons le jeu à notre tour. Marquons notre force avant qu’on ne nous brise. N’ignorons pas nos propres armes. Et avant toute chose : Union, Unité ! P. A. HarlÉ. La Taxe a été perçue le 31 Janvier avec rappel de tout le mois La Production française en danger On sait maintenant que les experts de la commission, nommée par le gouvernement, ont reconnu les défauts et la lourdeur de la fiscalité actuelle du cinéma. On sait également que les chiffres fournis par les organismes syndicaux du cinéma n’ont pas été contestés. On les jugea même en-dessous de la réalité. Le ministère des Finances est, en effet, parfaitement documenté sur cette question puisque l’exploitation des salles du circuit Gaumont-Franco-Film-Auhert a été exercée pendant plusieurs années sous son contrôle. En l’espace de deux ans, cinq rapports ont été remis aux autorités :