La Cinématographie Française (1939)

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22 RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ rxxrrxrx:xxxxxxxxxxxxxxxT ciimei ■ Ru Existe-t-il un Contrat d’Edition cinématographique ? une Ihèse favorable à tels intérêts fort res M. Carlo Bavetta est à Paris M. Carlo Bavetta, qui dirigea pendant de nombreuses années la 20th Century F o x d e France et qui, depuis deux ans, dirige l’importante agence brésilienne de la grande firme, est en ce moment en vacances à Paris. Il repartira pour Londres à la fin de la semaine prochaine. LENI RIEFENSTAHL A DONNÉ UNE CONFERENCE A PARIS La célèbre star et metteur en scène du cinéma allemand Leni Riefenstahl, auteur ttes films sur les Olympiades de Berlin, a donné à Paris, à son retour d’Amérique, une conférence organisée par « Rive Gauche » et qui a eu lieu vendredi soir au Cercle Marcelin-Berthelot. Le sujet de cette conférence était « Comment je fais mes films ». Leni Riefenstahl fut chaleureusement accueillie par les spectateurs qui avaient rempli la salle, et, en allemand, elle exposa ses conceptions sur le cinéma. Des extraits de ses films, dont La Lumière bleue, furent projetés au cours de cette conférence. ♦ HENRY GARAT CRÉE UNE SOCIÉTÉ DE PRODUCTION au Capital de 2 millions On annonce la constitution d’une nouvelle société de production sous la raison sociale de l’artiste Henry Garat, au capital de deux millions de francs entièrement versés. Le siège de cette société, placée sous la direction de Henry Garat, est fixé au 55, avenue George-V. Tel. : Elysées 37-04. Prochainement, nous connaîtrons le programme de cette nouvelle entreprise. 4 A BORDEAUX ÉNORME SUCCÈS DE “ TROIS VALSES ” Le succès de Trois Valses dans notre région, tout comme dans le reste de la France, est énorme. Au Français de Bordeaux (circuit Siritzky), Trois Valses resta au programme trois semaines consécutives et réalisa 320.000 francs de recettes brutes, battant ainsi le record des recettes depuis César, exception faite de Blanche Neige qui, en trois semaines d’exploitation à l’Olympia, a atteint 500.000 francs. Midi Cinéma Location et la direction du F'rançais ont tout fait pour assurer à Trois Valses, une carrière éblouissante : publicité considérable par affiches, journaux, façade du Français, T. S. F., etc... Ce brillant lancement fut couronné de succès. M. François Hepp, un des grands spécialistes des question du droit d’auteur, nous adresse la lettre que voici : C’est avec un grand intérêt que j’ai pris connaissance de l’article anonyme que vous avez publié dans votre numéro du 13 janvier dernier, sous le titre : «Existe-t-il un Contrat d’Edition cinématographique ». L’auteur de cette intéressante étude veut bien me faire l’honneur — en me donnant d’ailleurs des compliments peut-être immérités — de citer une étude que j’ai publiée moi-même, voilà plus de deux ans, dans la Revue Critique de Législation et de Jurisprudence. Et c’est à ce titre que je me permets de vous adresser ces quelques lignes que je vous prierais de bien vouloir communiquer à vos lecteurs. Je n’ai certes pas l’intention de discuter la thèse de votre collaborateur, avec qui je suis, d’ailleurs, entièrement d’accord sur bien des points — mais pas tous malheureusement. Vos colonnes ne sont évidemment pas faites pour abriter des controverses juridiques. et je ne me permettrais pas de les envahir pour y loger de fastidieuses argumentations. Je voudrais surtout rectifier deux ou trois petites inexactitudes touchant l’étude à laquelle il est fait allusion. 1° Tout d’abord c’est en novembre-décembre 1936 et non en décembre dernier que la Revue Critique a publié mon article; 2" Ensuite, je n’ai jamais tenté d'accréditer la thèse selon laquelle un « véritable « contrat d’édition interviendrait entre le « ou les auteurs des œuvres intellectuelles « ou artistiques utilisées lors de la création « d’une œuvre cinématographique, et le « producteur de cette œuvre » et cela comme paraît le sous-entendre votre collaborateur, « en raison de l’intérêt pratique que « présente cette question pour les sociétés « rie perception de droits d’auteur ». L’étude rigoureusement objective que j’ai publiée dans une revue de science juridique pure, sur la demande de son éditeur, n’avait d’autre objet que d’apporter ma modeste contribution à la mise au point d’une question fort importante que j’avais eu l’occasion d’étudier mûrement. Dès 1930, en effet, j’avais pris position au sein de l’Association Littéraire et Artistique Internationale qui, depuis lors, jusqu’à 1937, m’a fait l’honneur d’adopter les rapports successifs que, seul ou en collaboration avec mon ami Marcel Laurens, j’avais présenté sur ce sujet si actuel. Il ne s’agit donc point ni d’une étude de circonstance, ni de la tentative d’accréditer Sommes constamment preneurs pour l’Alsace Lorraine de films de Compléments doublés variant entre 1400 et 2000 mètres, genre films d’aventures, mouvementés, policiers, etc. Adresser offre à: CINÉ-COMPTOIR D'ALSACE ET DE LORRAINE 6, Rue Frédéric-Piton Strasbourg Tél. 255.51 portables par ailleurs. 3° Votre collaborateur parle de mon « indulgence » envers le projet de loi de la société d’Etudes Législatives sur le contrat d’édition. C’est « respect » qu’il faudrait plutôt dire, car, sans approuver toutes ces parties, ce projet dont on regrette que le Parlement n’ait jamais été saisi, je ne puis me défendre d’une grande admiration pour la probité du travail qui a présidé à sa mise au point, ni de reconnaissance pour les éminents jusristes qui ont bien voulu m’appeler à l’étudier avec eux. Cela dit pour rétablir les faits, je tiens à préciser encore que je n’ai jamais ni écril ni même pensé que le producteur ne peut jamais être qu’un éditeur. Il faudrait ne rien connaître à la réalité des choses — que je crois connaître un peu — pour ne pas savoir que très souvent le producteur exerce une activité de création artistique et qu’il mérite alors la qualité de co-auteur de l’œuvre cinématographique. En cette qualité — quand il l’a — il joue un rôle souvent éminent qui doit alors faire de lui — comme nous l’écrivions dès 1930 un véritable « capitaine de collaboration ». Et il devrait même, à mon avis, jouir légalement de ce fait d’un « mandat nécessaire » de caractère irrévocable pour l’exploitation de l’œuvre commune. C’est le sens du vœu que j’ai présenté en 1937 à l’Association Littéraire et Artistique Internationale qui l’a adopté. Tout ce que je crois avoir démontré dans mon étude de 1936, c’est que : lu L’activité industrielle du producteur est celle d’un éditeur et votre collaborateur semble l’admettre; 2" A la base de la confection d’un film, il y a un contrat d’édition qui ne peut disparaître que si le producteur est aussi le créateur intellectuel de tous les éléments artistiques ou littéraires du film — et votre collaborateur semble, sur ce point, du même avis que moi; 3" Les créateurs intellectuels de certains des éléments artistiques ou littéraires incorporés du film se trouvent en face du producteur — même si celui-ci a personnellement fait, sur certains points, œuvre d’auteur — en posture d’auteurs édités avec tous les devoirs et toutes les prérogatives que celte qualité comporte. Et c’est là que s’accuse notre divergence, car, de l’avis de votre collaborateur, ces créateurs disparaissent entièrement derrière le producteur. Ce que j’estime, pour ma part, juridiquement parlant, radicalement impossible. Il n’y a pas, en effet, dans ce dernier cas — au sens technique très précis des textes — « adaptation » comme dans le cas du roman porté à l’écran; mais bien « utilisation » totale ou partielle. Et l’on n’est plus en présence d’une œuvre «de seconde main» mais bien d’une œuvre « composite » qui suppose la collaboration et le respect des droits intangibles des collaborateurs. Je m’excuse, Monsieur le Directeur, de cette mise au point plus longue que je n’aurais souhaité, mais qui restitue à mon opinion son véritable sens. Et je vous prie d’agréer, etc... François Hepp.