La Cinématographie Française (1939)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 25 c CSIVEMSmRAPHIE fræsTiBSise ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ POUR LES DIRECTEURS Rubrique consacrée à la vie du métier, mais aussi Tribune libre de nos Abonnés Directeurs. LES DIRECTEURS DE LA PROVINCE sont directement intéressés au Conflit parisien Le Syndicat français vient d’attirer ('attention des directeurs de la province sur les répercussions que le conflit des directeurs parisiens peut avoir en proj vince. 1 En effet, dit le Syndicat, les conclusions des experts gouvernementaux ne I manqueraient pas d’avoir leurs répercussions sur la situation des établissements de province puisque les taux de la taxe d’Etat fixés à Paris seraient immédiatement applicables dans toute la France (avec bien entendu la réduction de 50 %). C’est ainsi que, dans le cas de la taxe municipale à 50 % de la taxe d’Etat, une salle de province faisant entre 20 et 30.000 francs de recettes qui jusqu’alors était taxée à 2,70 (taxe d’Etat) plus 1,35 (taxe municipale), soit 4,05, aurait à payer : 5 (taxe d’Etat) plus 2,50 (taxe municipale), soit 7,50. Il ne faut donc pas que cette affaire de la taxe municipale qui avait à l’origine un caractère local se termine par une aggravation du fardeau fiscal dans toute la France, il faut au contraire que cette occasion soit mise à profit pour qu’il en sorte une amélioration de la situation fiscale de tous les cinématographistes de France. A TUNIS, IL Y A TROP DE SALLES DE SPECTACLE Voici quelque temps déjà, nous avions signalé la situation difficile dans laquelle se trouvaient les entrepreneurs de spectacles. Car tous les exploitants regardent l’avenir avec crainte devant la naissance simultanée des petites salles. L’intéressant article ci-dessous paru dans La Dépêche Tunisienne sous la signature de J. G. vient à l’appui de ce que nous avons souvent exprimé ici même. « La ville de Tunis a vu se créer et s’ouvrir, en quatorze mois, huit nouvelles salles do spectacles, qui ont doublé le nombre de ces établissements. « Rien que dans le centre proprement dit, et dans un périmètre très restreint, presque côte à côte, s’exploitent quatorze salles. « Celles-ci offrent au public, à chaque séance, donc à raison de trois par jour, le nombre fantastique de 35.000 places par journée de 24 heures. Or, d’après les statistiques les plus strictes, seules 15.000 person nés par semaine fréquentent assidûment les spectacles. « Mais il faut compter, d’autre part, que ces mêmes personnes utilisent parfois plus économiquement leurs loisirs, en fréquentant certains cafés qui passent en attractions des danses, de la musique, des chants. « I] résulte de cet exposé que les salles de cinéma absorbent à peine une clientèle fidèle de 15.000 spectateurs, qui vont en moyenne quatre fois par semaine au cinéma. Ce qui est déjà un beau chiffre pour une ville de 200.000 habitants, dont plus des trois quarts ne s’intéressent, ni de loin, ni de près, aux spectacles, et dont le dernier quart ne dispose pas des ressources nécessaires pour les fréquenter d’une façon continue. « Durant les sept jours de la semaine, les salles de cinéma du centre seulement offrent au public près de 250.000 fauteuils. Les 15.000 spectateurs ne représentent donc, hebdomadairement, que 00.000 places occupées, soit un peu plus de 20 % des fauteuils mis à leur disposition par les entrepreneurs de spectacles locaux. « Jusqu’à présent, la ville d’Oran, avec Lille et Nice, détenait le record du nombre de places offertes au public. C’est maintenant Tunis qui, de loin, enlève la palme. « Et la question se pose : comment résoudre le problème ? « En effet, la question des frais généraux est un véritable rébus pour certaines salles. En dehors des charges multiples qui grèvent en général une exploitation cinématographique bien conduite, intervient le prix de location des programmes complets. Par suite rie la véritable floraison de salles de specta Victor Francen et Madeleine Ozeray dans une scène pathétique du nouveau film de Julien Duvivier La Fin du Jour des, le marché du film est nettement déséquilibré. Auparavant, les 300 ou 350 films qui représentaient le chiffre global de la production française et des films doublés en français suffisaient amplement aux exploitations de France et des colonies. « La question est maintenant tout autre. Le nombre croissant des cinémas a augmenté la demande au bénéfice de l’offre. Résultat : le prix de location des films monte en flèche, d’où charge nouvelle et écrasante, cette fois, pour les exploitants. La multiplicité même des salles interdit toute majoration des prix, car le public a le choix : quatorze façades brillamment éclairées s’offrent à lui tous les soirs, derrière lesquelles, sauf le samedi et jours de fêtes, il sait que de nombreux fauteuils resteront inoccupés. J1 peut donc, pour trois ou quatre francs, aller voir un film qui passera en énième vision, au détriment du directeur consciencieux qui aura fait de gros sacrifices pour présenter un programme neuf, loué à prix d’or. « Alors ? Une seule solution : l’attention des pouvoirs publics doit se porter sur cette situation pour y apporter un remède énergique et prompt ».