La Cinématographie Française (1939)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

16 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CI1\E FR jX^RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ elle disparaître et laisser le champ ouvert à ses hôtes de Hollywood ? « On peut admettre pour cette seule raison la démission de la production britannique. Mais où est le salut ? » Le Financial News estime que le salut doit venir de l’industrie du cinéma elle-même. L’industrie doit se réorganiser, étudier sérieusement quelles sont les possibilités de ses marchés intérieur et extérieur. Il faut centraliser la production, faire des économies, et à l’aide de capitaux privés produire des films. Si ces films rapportent de l’argent, le gouvernement et la Cité s’intéresseront à nouveau à la production. Inutile de dire quelle sensation a causé cet article. On répond avec raison que si la Cité a versé des sommes énormes pour la production, sommes qu’elle a rarement revues, la Cité a eu tort de ne pas se renseigner sur les gens à qui elle donnait cet argent. N’importe qui, Anglais ou réfugié d’Europe Centrale, pouvait, voici quatre ans, obtenir à Londres des millions pour tourner des films On connaît les résultats... La Cité a manqué du prudence. Les gens sérieux de l’industrie du cinéma doivent-ils en pâtir ? ; * * * Question grave : on commence à se demander si le quota est vraiment efficace pour protéger et permettre l’existence d’une industrie de production cinématographique anglaise. On a proposé d’autres moyens : contingentement comme en France, détaxes pour les cinémas passant un certain pourcentage de films anglais, etc... En somme, à part les exceptions de la production de John Maxwell à Elstree et de Mikaël Balcon à Ealing, tous les films tournés en Angleterre sont désormais destinés Albert Préjean dans Métropolitain de Maurice Cam à satisfaire le quota des distributeurs américains. Directement ou indirectement, les maisons américaines sont astreintes à produire des films anglais alors que leur raison d’exister en Angleterre était uniquement la distribution de leurs films américains. On estime que ce système de la production forcée est très mauvais. Si le gouvernement veut qu’une produc tion anglaise existe, il faut trouver un autre moyen. Mais lequel ? On avait proposé de supprimer le quota des distributeurs et tic laisser seulement celui des exploitants. Ainsi aurait produit et distribué des films anglais qui le voulait, sachant que, obligatoirement, les exploitants auraient projeté ces films. Mais les exploitants n’ont pas voulu. C’est le manque d’union de toutes les branches de l’industrie qui a fait que le nouveau quota ne répond pas aux desiderata... Le gouvernement était prêt à écouter l'industrie pour établir la nouvelle loi du cinéma. Mais l’entente n’ayant pu se faire entre les membres de cette industrie pour décider ce qu’ils voulaient, le gouvernement a dù décider lui-même. Tant pis pour le cinéma. En tous cas, les plus grands films anglais : La Citadelle, Un Yankee à Oxford, ont été faits à Londres par des équipes américaines. Seuls Le Mikado et Pygmalion sont des grands films vraiment anglais. Mais Denham travaille pour M.-G.-M., Columbia ou Paramount (cette maison va réaliser une version anglaise de La Bataille silencieuse); Gainsborough pour Fox; Teddington pour Warner. ; * * * Telle est la situation : on ne voit guère de solution à l’horizon. On dit que si les films britanniques sont moins nombreux, ils sont meilleurs. En réalité, les maisons américaines ont fait des productions plus importantes que les films anglais habituels. Le gros problème est le chômage des travailleurs des studios. On espère que l’obligation pour les distributeurs de présenter, à partir du 1er avril, 20 % de films anglais, va automatiquement stimuler la production. Pierre Autré. LE COMITÉ DENTENTE DU CINÉMA FRANÇAIS est représenté au Conseil National Economique Le Journal officiel du 7 février a publié un décret qui revêt une certaine importance. Par ce décret, le ministre de l’Economie Nationale modifie celui du 12 novembre et accorde une place de délégué au Comité d’Entente du Cinéma. Voici le texte du décret : Décrète : Art. 1er. — La liste des associations chargées de désigner les membres des sections professionnelles, fixées par l’article 1er du décret susvisé du 12 novembre 1938, est modifié ainsi qu'il suit : 23e Section professionelle Section des arts et des industries d’art, des spectacles et des professions libérales. « Comité d’entente du cinéma français : un délégué », au lieu de : « Fédération des Chambres syndicales de la cinématographie française : un délégué ». Art. 2. — Le ministre de l’Economie nationale est chargé de l’exécution du présent décret. Fait à Paris, le 5 février 1939. Albert Lebrun. Par le Président de la République. Le ministre de l’Economie nationale, Raymond Patenôtre. Ainsi, le cinéma sera donc obligé de former « le Comité d’En'ente du Cinéma » dont nous avons parlé dans notre précédent numéro. Ce Comité groupera obligatoirement toutes les branches de l’industrie. Après LA GRANDE ILLUSION le Filmarte de New York projettera CARREFOUR Pour projeter au Filmarte après Là Grande Illusion, qui vient de commencer sa 21e semaine d’exclusivité dans ce théâtre, et dont la carrière n’est pas prêt d’être terminée, Jean Lenauer a retenu le beau film de Kurt Bernhardt, Carrefour. Ce film est distribué aux Etats-Unis sous le titre Crossroads par la compagnie de John Olterson, Tri-National Pictures. Signalons que La Kermesse héroïque vient d’être reprise par le 5th Avenue Playhouse, tandis que sous le titre Quarante Petites Mcres (Forty Little Molhers) Le Mioche est projeté également dans un autre cinéma en seconde vision. Le Bilan de London-film Au cours de la dernière assemblée générale annuelle de London-Film, le compterendu de l’exercice financier à montré un bénéfice de 756 livres, soit 140.000 francs, i pour un capital de 3.218.611 livres, soit environ 0,025 %. Des détails ont été donnés sur la fusion des studios Pinewood et de Denham. Une nouvelle compagnie va être formée qui administrera l’organisation unique des deux studios. Le conseil d’administration comprend huit membres : MM. Charles Boot, E. R. Crammond, Harry George, Sir Connop Guthrie, E. H. Lever, Capitaine Richard Norton, J. A. Rank et P. C. Stapleton. Alexandre Korda, qui est actuellement en Amérique, n’assistait donc pas à cette assemblée générale. Il ne fait pas partie du conseil d’administration de la nouvelle compagnie. Avant de partir pour New York, M. Korda avait déclaré qu’il s’occuperait désormais exclusivement de production de films, à Londres et à Hollywood. En 1938, London Film a produit deux films : Prison sans Barreaux et Les Quatre Plumes, dont les extérieurs ont été tournés au Soudan égyptien, avec Charles David , comme directeur de production.