La Cinématographie Française (1939)

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rxiTTix; cime FR RAPHIE OXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Raphaël le Tatoué Com ('die (G) Origine : Française. Réalisation : Christian .latine. Auteurs : Jean Nohain el M. Diamant-Berger. Dialogues: ./. A' (dm in el M. Diamant-Berf/er. Décorateur : Sehild. Opérateurs : Agnel, Germain. Wottiz, Franchi. Musique : Manuel Rusent ha! el i Oberfeld. Assistant : Jean Darveg. Montage : Baravhe. Interprétation : Fernandel, Génon, Bélières , Armand Ber \ nard. Monique Rolland, Madeleine Soloqne, Brochard, Ai \ mus, Germaine Charlelg, Téroff. Pierre Stéphen. Pasquali. Studios : Nice. Production: Pan Ciné (.4. Aron). Edition : (issu. CARACTERE DU FILM. — Les mésaventures d’un brave veilleur de nuit d’une usine d’automobiles, qu’un imbroglio fera devenir coureur d’auto, ont de quoi amuser. La présence de Fernandel, fort varié, dans un personnage à transformations, et le mouvement incessant de cette comédie gaie réalisée en grande partie dans des paysages du Midi, font de Raphaël le Tatoué un film comique où abondent îes scènes cocasses, les poursuites et les quiproquos. SCENARIO. — Modeste, veilleur de nuit aux usines d’auto Roger Drapeau, est entraîné, malgré lui, à déserter son poste. Aperçu dans un parc d'attractions par son patron, il invente, pour se justifier, un frère jumeau, aussi audacieux et aventurier qu’il est, lui, timide et honnête. Roger Drapeau imagine, pour gagner à coup sur le Marathon des 5.000 kilomètres de pure courir les deux frères. Modeste doit donc, par moments, changer son habillement et son expression, et sous celle seconde incarnation, il séduit deux femmes. Il préfère la petite marchande foraine à l’élégante secrétaire. Et la course gagnée par Modeste-Raphaël, l’amour sera sa récompense. TECHNIQUE. — Cette comédie bon enfant est traitée dans un excellent style de fantaisie où alternent le comique de poursuites, de chutes et de « gags » (les scènes au parc d’attractions) et le comique de mots et de nuances expressives. Le dialogue est souvent drôle, la mise en scène a de jolies qualités dans un ensemble qui manque d’un montage un peu nerveux pour prendre toute sa vigueur comique. Belle photographie. Toute la partie de la course d’auto est traitée avec rythme et rapidité. INTERPRETATION. — Fernande! déploie toutes les res Marajo (La Lutte sans Merci) Drame d'aventures doublé (G) Origine : Allemande. Réalisation : Eduard von Borsodg. Interprétation : René Telgen, Yera V. Langcn. Gnstuv Diessl. Herbert Huebner. Studios : Ufa. Enregistrement : Klang. Production : Ufa. Dr Ernest Kroger. Edition : .4. C. E. Ce très passionnant film d’aver.tures dramatiques a pour cadre la forêt vierge du Brésil inconnu. Par le jeu d’un habile scénario illustrant le point de départ de la fortune d’Henry Vickam et de l’importation du caoutchouc dans les colonies anglaises, le réalisateur von Borsody nous conduit au Brésil en 1875, et nous raconte l’épopée de ce Vickam, aventurier de génie, qui arracha à la jungle brésilienne les graines d’Hévéa et les fit parvenir en Angleterre, après avoir risqué mille dangers... plus la mort. Film d’aventures très spectaculaire dont l’intérêt très soutenu dépasse le cadre habituel des films d’aventures. La réalisation de von Borsody est faite de documents tournés en pleine forêt vierge du Brésil par une expédition dont plusieurs membres y trouvèrent d’ailleurs la mort. Ces documents inédits et passionnants sont arrangés par un judicieux montage avec des scènes faites au studio, et avec des images admirables prises sans doute dans un zoo ou dans les archives très complètes j de la section documentaire Ufa. L’assemblement de ces images est si bien fait que le film paraît vraiment avoir été tourné intégralement au Brésil. Des passages palpitants retiennent l’attention et sont les « clous » de ce film : la lutte contre le serpent anaconda, la plongée dans la rivière aux poissons mangeurs d’hommes et le passage au milieu de centaines de caïmans. Les interprètes s’accommodent bien des rôles romanesques et historiques qui leur sont confiés, et Yera Langen est une charmante héroïne, tandis que René Deltgen personnifie un Henry Vickam courageux et tenace. — x. sources d’un jeu savant en grimaces, mimes et intonations diverses, notamment dans la scène oii il se bat avec lui-même. Les charmantes Madeleine Sologne et Monique Rolland, Armand Bernard, Bélières, Génin, Aimos emploient toute leur autorité dans des personnages un peu éparpillés. Temerson a un rôle bref mais pittoresque. — x. Mon Oncle et mon Curé Comédie sentimentale (G) Origine : Française. Réalisation : Pierie Caron. Auteur : Jean de la Brète. Décorateurs : ./. Duuarinou et Gld. Opérateurs : )Yillg. Ribuult, F rampu. Musique : Jane Bas. Assistant : ,1. Sandberg. Interprétation : René Génin. Annie France, André Lefuur. Alice Tissot, Germaine Ausseg, Paul Cambo, Temerson, Pauline Carton, Lucien Pérès, Suzanne Dehellg. Studios : Billancourt . Enregistrement : IV. E. Ingénieur du Son : Petitjean. Montage : .4. Gag. Production : Société du Film Mon Oncle et mon Curé. Edition : C. F. Lux. CARACTERE DU FILM. — Pierre Caron a délaissé fort sympathiquement le vaudeville pour aborder avec goût et talent la comédie familiale et charmante, avec ce petit joyau de la littérature française qu’est Mon Oncle et mon Curé. Les personnages du livre revivent sur l’écran, entourés de cadres et de paysages har | rnorieux. Tout est agréable et frais dans ce gentil film fait pour reposer l’esprit et les yeux de tant de films réalistes. René Génin, André Lefaur et la jeune première qui se révèle ici comédienne spirituelle : Annie France conduisent IVIon Oncle et mon Curé. SCENARIO. — Reine de Lavaile, quasi séquestrée par sa tante et tutrice qui profite de sa fortune, tombe amoureuse de son beau cousin : Paul de Comprat. Avec la complicité du bon Curé des Buissons, elle parvient à s'échapper de la tutelle odieuse de sa tante el à gagner le domaine de Pavai on son oncle mène une vie mondaine avec sa fille Blanche. Reine souffre de voir Paul aimer Blanche qu’il a demandée en mariage. Mais elle se rassérène bientôt. Paul l'aime, elle, la petite Reine, espiègle et tendre. Blanche se mariera avec un autre jeune homme. Et Reine, la sauvageonne, agoni appris les règles du monde, épousera son cher Paul de Compral. TECHNIQUE. — Délaissant autant qu’il le pouvait les scènes d’intérieur, Pierre Caron a surtout accordé aux paysages provençaux (environs d’Aix) leur harmonieuse importance. L’idylle de Pau! et Reine se développe dans des cadres naturels, enveloppés de musique charmante. Une scène dansée surprend, mais plaira. Il y a des passages comiques, voire bur Trois Hommes dans la Neige Comédie doublée (G) Origjne : Américaine. Réalisation : Edward Buzzell. Interprétation : Frank Morgan. Mary Astor, Florence Rice, Robert Young, Edita Mag Oliver. Reginald Oiven. Studios : Culver Cil g en Californie. Production : M.-G.-M. Distribution : M.-G.-M. Le scénario de cette comédie américaine est, en tous points, semblable à celui d'un film très amusant de Richard Pottier joué par Max Dearly, que nous vîmes sur nos écrans il y a quelques années déjà et qui était intitulé, si mes souvenirs sont exacts Un Oiseau rare. Sans aucun doute, les deux réalisateurs se sont inspirés du même roman, mais avec une priorité de plusieurs années en ce qui concerne le metteur en scène français. A la suite de circonstances diverses. un jeune homme sans travail, qui bénéficie d'un séjour gratuit de trois semaines dans un palace du Tyrol, pour avoir gagné le premier prix d’un concours de « slogans », est pris pour un multimillionnaire, gros brasseur d’affaires. Notre chômeur fera la connaissance de celui pour qui on le prend; il sympathisera avec lui sans connaître sa personnalité, ce qui lui vaudra en fin de compte d’obtenir une belle situation et la main de la fille du « businessmann » dont il s’était épris, sans savoir non plus qui elle était. Des « gags » amusants parsèment ce film qui est joué dans un excellent mouvement par Frank Morgan (le millionnaire), Robert Young (le jeune homme), Edna May Oliver, Mary Astor, etc., etc. mais qui ne nous fait pas oublier la spirituelle réalisation de Richard Pottier. Y. lesques, mais restant dans une note discrète. L’ensemble du film est fait de fraîcheur, de spontanéité et de jeunesse. Dialogue simple et juste. INTERPRETATION. — Exquis curé de campagne, René Génin est toute douceur et jovialité, tandis que la jeune Annie France, qui bondit allègrement dans son premier grand rôle, révèle un tempérament de comédienne alerte, vive et spirituelle. André Lefaur joue le Baron de Pavol, avec esprit et race. Temerson, Suzanne Dchelly, Alice Tissot, Pauline Carton tirent le maximum de rôles courts. Germaine Aussey est une élégante Blanche et Paul Cambo reste séduisant. x.