La Cinématographie Française (1939)

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28 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CI\Él>t^»RAPHIE »T*Æ&cklSE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ r. — = ■ ■ ■ ==T Roger Richebé réalise La Tradition de Minuit Un drame d'atmosphère mystérieux et coloré On sait que Roger Richebé, le réalisateur de Prisons de Femmes, tourne depuis deux semaines un film adapté du célèbre roman de Pierre Mac Orlan, par Jean Aurenche et lui-même, et dialogué par René Jolivet. L'histoire de La Tradition de Minuit est des pins captivantes. Mais comme la solution du problème, tant psychologique que policier, est basée sur un secret, nous ferons comme le réalisateur et ses collaborateurs, nous nous tairons. Un crime a été commis dans un petit musette de Billancourt, étrange café, misordide, mi-brillant. Les beaux décors de Quignon rendent parfaitement l’atmosphère de ces bals populaires situés aux confins de la ville, dans les zones industrielles, où vivent français et étrangers confondus dans la même médiocrité besogneuse. Des êtres très disparates seront mêlés au crime, et plusieurs personnes, en apparence étrangères l’une ci l’autre, seront convoquées à la découverte du crime. Il y a un antiquaire, une vedette de boite de nuit, la chanteuse Clara, un étrange et sympathique garçon : Claude Thierry, un boucher, un employé d'assurances... Plus tard, ces singuliers compagnons se retrouveront à un dîner appelé « La Tradition de Minuit ». Chacun soupçonne son voisin d'être l’assasssin. J'ai vu tourner ce curieux repas sur lequel flottait l’ombre d'un crime, et les visages traqués ou goguenards des convives m'impressionnèrent fortement. J’ai reconnu Larquey, dans le visage débonnaire de Beatrix, l’employé d’assurances falot, épris de criminologie et de police M. Roger Richebé étudie une scène avec Viviane Romance, vedette féminine de La Tradition de Minuit en amateur passionné, Georges Flamant, désinvolte et charmant, Dalio, qui incarne Mutter, l'antiquaire, et la rayonnante Viviane Romance sous l’aspect éclatant de la chanteuse Clara Véry, et Alexandre Rignault qui est Hortilopitz, et Pérès, le boucher... Ailleurs, dans le décor en enfilade de la boutique de Mutter, l’antiquaire, dont j'ai suivi les méandres jusqu’à la chambre encombrée de bibelots où Dalio se rasait, j’ai entendu Flamant-Thierry réclamer à Dalio-Mutter 5.000 francs pour une dette de jeu. «Si tous les gens qui ont des dettes étaient déshonorés, où irionsnous, remarque ce désabusé ». Et comme son visiteur joue avec un revolver il lui conseille un peu plus de calme. Enfin, au grand décor du RenardBleu, au cours de la réunion gastronomique mensuelle de « La Tradition de Minuit », un « coup de théâtre » se prépare. Comme la plus grande discrétion doit être observée, on me prie de ne pas dévoiler ce qui se passe, Bien ! J’ai cependant pu visiter, dans le terrain des studios de Neuilly le décor reconstituant un quartier de Paris, notamment le square d’Anvers, des rues Montmartroises avec leur esc(dier, où s’amorce la sortie du cabaret de nuit : Le Soleil noir ... Là, une chasse à l'homme sera organisée, là on traquera le coupable du crime de Billancourt, et il sera tué... comme l’exigeait la morale, ou la société. La Tradition de Minuit, mis en scène avec fermeté et goût par Roger Richebé, est réalisé avec une parfaite équipe comprenant les opérateurs Thirard et Louis Née, l’assistant du réalisateur Feyté, Louis Daquin, comme directeur de production, Sam Lévin, comme photographe et Quignon, comme décorateur. Paris-Cinéma Location distribuera La Tradition de Minuit, dont le titre est déjà toute une promesse. L. D. Pierre Chenal tourne LE DERNIER TOURNANT C’est dans une véritable retraite, à mille mètres d’altitude, dans l’arrière pays niçois, que Pierre Chenal poursuit depuis plus d’un mois la réalisation du Dernier Tournant, dont Charles Spaak écrivit le scénario, en collaboration avec Henry Torrès, d’après le célèbre roman de James Gain : The Postman ahvays rings twice. Après avoir fait sauter et retourné quelques trois cents tonnes de rochers, Wakhévitch construisit là, en plein hiver et tout pierres et ciment, s’il vous plaît — une de ces adorables auberges aux murs ocrés par le soleil, que l’on rencontre au coin des routes de Provence, et dont Michel Simon et Corinne Luchaire sont devenus sur le çhamp les propriétaires. A deux pas de là, un relais d’essence dont les pompes toutes neuves mtilent et distribuent... parcimonieusement le carburant à de rares privilégiés : c’est le domaine de Fernand Gravey, hier encore vagabond, que l’amicale insistance de Nick (Simon)... et les beaux yeux de la patronne, Cora, ont fixé là pour quelques temps. ...Et c’est tout le drame pathétique, aux multiples rebondissements, qui se noue et se déroule sous nos yeux, au milieu de ce paysage aride et grandiose, sous l’éblouissant soleil méditerranéen. Le soir, tandis que la côte s’illumine à nos pieds, de puissants projecteurs balaient la montagne, qui se peuple soudain d’ombres fantastiques, puis se fixent sur de petits groupes en tourant une voiture renversée dans un ravin : inlassable, Chenal tourne encore, pour ne rentrer qn’en pleine nuit avec ses interprètes et ses équipes techniques, dans Nice en fête qu’ils quitteront dès l’aube, insensibles aux attraits d’un carnaval qu’ils ignorent. ...Demain, ils vont rentrer dans un studio parisien, pour tourner les grandes scènes d’intérieur de ce drame poignant qu’est Le Dernier Tournant, qui, ainsi que l’a admirablement exprimé Henrv Torrès : « sur un thème d’nnc sobriété classique où la fatalité tient son emploi éternel, retrouve dans toute sa force haletante le rythme de la vie moderne... ». M. B, Tournera-t-on un deuxième SIDI-BRAHIM ? Les Grands Reportages Français, qui ont réalisé l’année dernière Le Soldat Inconnu vous Parle, viennent de racheter les droits de Sidi-Brahim (Les Diables Bleus), le scénario que Noël Renard a tiré de l’œuvre du commandant Zuccarelli : Le Coq Chanta. Ce film, consacré à la gloire des chasseurs alpins, sera tourné prochainement dans les Alpes,sur la Côte d’Azur et en Algérie où aura lieu l’exacte reconstitution de l’épisode héroïque du marabout de Sidi-Brahim où s’illustrèrent en 1845 les chasseurs d’Orléans, dignes devanciers de nos «Diables Bleus» d’aujourd’hui. L’interprétation sera assurée par plusieurs vedettes de première grandeur auxquelles viendront s’adjoindre quelques nouveaux venus, au talent jeune mais certain.