La Cinématographie Française (1939)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

36 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET cilMÉHRUÎKRAPHiF FRâSJfCSlSC ♦>♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CRITIQUE DES FILMS Accord final Comédie sentimentale et musicale (G) Origine : Franco-suisse. Réalisation : I.-R. Bay. Auteur : l.-R. Bay. Dialogues : Jacques Natanson. Décorateur : Jacques Krauss. Opérateur : Michel Kelber. Musique : Paul Dessau. Assistant : Jean Huet. Collabor. techn. : Detlef Sierk. Interprétation : Rate de Nagy, Georges Rigaud, Alerme, Jules Berry, Georges Rollin, Josette Day, Nane Germon, Maurice Bacquet, Bernard Blier, Jacques Baumer, Aimos. Studios : Epinay. Enregistrement : Klangfilm. Ingénieur du son : Tony Leenhardt, Leblond et Philippe. Production : France-Suisse. Dir. de prod. : Jouanne. Edition : Filmsonor. CARACTERE DU FILM. — Une comédie avec beaucoup de gaieté, de la jeunesse, de la fraîcheur, et infiniment de tact et de gentillesse. Un charmant film paré de paysages suisses très lumineux, et jouée par une troupe vive et pleine d’entrain. SCENARIO. — Le baron Larzac voudrait acheter au virtuose américain Georges Astor son rarissime Stradivarius. Astor, qui a la manie de varier, parie son violon contre 30.000 dollars. Le thème du pari est le mariage, sous deux mois, d’ Astor avec la dixième élève entrant le matin même au Conservatoire de musique de Genève. Une méprise fait inscrire le nom d'Hélène Vernier sur le papier officiel du pari. Or, c'est Hélène que Georges aime, et non celle qui fut réellement la dixième élève entrée devant les témoins du pari. Astor aidera la jeune classe d’élèves à triompher d’un directeur rétrograde et vaniteux, et il jouera, en solo, pour aider ses camarades. Tout se terminera bien par le mariage d’ Astor avec Hélène, et du jeune chef d’orchestre Paul avec Suzanne. Et I,arzac se consolera d’avoir perdu le Stradivarius et les dollars, puisque cette somme servira à fonder une caisse pour les jeunes musiciens. TECHNIQUE. — Un rythme dansant préside à ce film, aux images nuancées, délicates, aux beaux paysages des bords du lac de Genève. Des scènes de jeunesse, d’humour, la promenade du vieux taxi, la représentation orchestrale sont de bons moments « très cinéma ». II ne manque pas grand chose à ce joli film pour en faire une œuvre tout à fait réussie. Beaux décors clairs et montage bien lié. Peutêtre le dialogue manque-t-il de vigueur ? INTERPRETATION. — A part Alerme, bon comédien co L’Esclave blanche Drame de l’Orient (A) Grand-Père Comédie sentimentale (G) Origine : Française. Réalisation : Marc Sorkin. Supervision : G. W. Pabst. Auteur : Léo Lania. Dialogues : Stève Passeur. Décorateurs : De Gastyne et André jeefC Opérateurs : Michel Kelber, Weiss, Alekan et Nalpas. Assistant : André Michel. Interprétation : Vivicuie Romance, John Lodge, Dalio, Saturnin-Fabre, Mila Parély, Sylvie, Lupovici, Louisa Carletli, Roger Blin. Studios : Joinville et Francœur. Enregistrement : R. C. A. Ingénieur du son : Teissère. Montage : Mlle Hautecœur. Production : Lucia Film. CARACTERE DU FILM. — Drame mouvementé, coloré, pittoresque, L’Esclave Blanche se passe entièrement en Turquie, dans l’Empire Ottoman d’avant-guerre, alors que les lois régissaient durement la vie des femmes, contraintes à rester voilées et à vivre au harem. C’est le récit de l’aventure conjugale d’une Française mariée à un riche dignitaire turc, que raconte ce film réalisé par Sorkin, supervisé par Pabst, et qui offre des émotions visuelles et spectaculaires incontestablement fortes. SCENARIO. — Mireille, jeune Française, a épousé Vedad Bey, dignitaire turc, regagnant Constantinople ai>rès sept années passées à étudier les mœurs et la civilisation des pays d’Europe. Mireille adore Vedad qui éprouve pour elle un amour exclusif. Mais les intrigues de palais vont bouleverser cette union. Mireille souffre d’être confinée au harem où elle est pourtant la seule épouse. Le chef de la police, Djemal Pacha, lui a voué une haine profonde. Le sultan, pour combattre l’influence de cette étrangère sur l’esprit de Vedad Bey, lui envoie une seconde épouse : Tarkine. Mireille, ulcérée, décide de quitter la Turquie. Elle est aidée par un révolutionnaire : Mourad, qu’elle sauva de Djemal Pacha. Mais, arrêtée, elle parvient èi plaire au Sultan qui la renvoie libre. Vcdad Bey, qui ne peut se résigner à perdre Mireille, abandonne tout, fortune, mère, honneurs, et brûlant le cordon de surveillance èi la gare, les deux époux quittent la Turquie par bateau. TECHNIQUE. — Il y a dans ce film une atmosphère de mystère, de tragédie fort bien obtenue. Que ce soient les éclairages, les décors de salons ou de salles de palais, l’ornementation typique choisie ou encore les angles de prises de vues fort étudiés, en tout cas, ce film impressionne. On en voit moins vite les défauts d’un scénario un peu sommaire, où les personnages sont arbitrairement présentés. L’ambiance musicale est discrète et tenace. Le montage est excellent. Disons qu’on a négligé le film de mœurs pour réaliser un parfait drame policier dans le cadre du Constantinople ancien. INTERPRETATION. — Véritablement douée, en possession d’une autorité indiscutable, à présent, très belle et charmante, Viviane Romance joue l’esclave blanche et trouve là sa meilleure création. Dalio aurait pu jouer un sultan démoniaque, il a tenu à ne pas charger son personnage. Qu’il en soit remercié. Sylvie, austère mère turque; la ravissante et piquante Louisa Carletti, Mila Parély, fine orientale; Saturnin-Fabre, inattendu en policier turc, mais plein de relief, et Lupovici au masque étrange, jouent fort bien. Je réserve mon opinion pour John Lodge, cpii ne me paraît pas répondre aux espoirs mis en lui pour ce rôle difficile, certes, mais qu’il joue sans grande ardeur. — x. — inique; Jules Berry, spirituellement mué en mécène de la musique, et le jeune premier Georges Rigaud, ainsi que Jacques Baumer, l’ensemble de la troupe est formé de jeunes acteurs. Kate de Nagy est gracieuse; Josette Day, Nane Germon, charmantes, cette dernière indique bien un tempérament cocasse dont il faudra profiter; enfin Maurice Baquet, Bernard Blier, Brainville sont un peu inexpérimentés mais sincèrement gais. Un mot à part pour le remarquable Georges Rollin, qui fait du jeune chef d’orchestre une création pleine d’ardeur et d’intelligence. Aimos est, avec humour, un vieux chauffeur philosophe. — x. — Raimu, Marie Bell, Suzet Maïs dans Noix de Coco Origine : Française. Réalisation : Robert Péguy. Auteur : R. Péguy. Décorateur : René Renoux. Opérateurs : Willy, avec Villet et Nalpas. Musique : Henri Poussigues. Assistant : Lamy. Interprétation: Pierre Larquey, Josseline Gaël, Marcel Carpentier, Jean Chevrier, François Rodon, Jacotte, Catherine Fonteney du Français, Milly Mathis, Mauricette Mercereau, la petite Nevada. Studios : Saint-Maurice. Enregistrement: British Acoustic. Production : B. A. P. Edition : D. U. C. CARACTERE DU FILM. — Une aimable comédie de mœurs honnêtes, où ne sont présentés vraiment que des gens vertueux et simples, qu’ils soient de condition modeste ou de vie luxueuse. C’est le type même du film de famille, aux bonnes traditions françaises. SCENARIO. — Grand-Père , vendeur de tuyaux aux courses, a une petite-fille : Jacotte, que sa maîtresse d'école envoie dans une institution charitable, dans un beau château tenu par une dame au grand cœur. La jolie fille d’un riche banquier passe ses loisirs èt tenir compagnie aux fillettes. Un jeune millionnaire, revenu d’Amérique, s’intéressera si bien ci cette institution q\n’il fera acheter, anonymement, un château jadis possédé par la généreuse dame et qu’elle dut abandonner, Et ce château, il le lui fera restituer pour quelle en fasse une fondation pour garçons. Bientôt, tous ces braves gens, Jacotte et son grandpère compris, seront réunis autour du même idéal de bonté. TECHNIQUE. — Robert Péguy, qui connaît bien son métier, a insisté fort judicieusement sur toutes les scènes de l’enfance. Les parties où les petites danseuses font un ballet dans le parc, la fête enfantine, les récréations sont très bien traitées. La note sentimentale est bien venue, indiquée avec tact et légèreté. Remarquons la très belle photographie pleine de relief due à Willy. INTERPRETATION. — Pierre Larquey, délicieux grand-père, la petite Jacotte, actrice déjà douée; une débutante adolescente pleine de promesses : Mauricette Mercereau, la jeune danseuse Annette Nevada, puis Milly Mathis, Carpentier, ronds et drôles; Catherine Fonteney, si racée et émouvante; enfin le jeu| ne couple : Jean Chevrier et | Josseline Gaël composent une excellente et sincère troupe.