La Cinématographie Française (1939)

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41 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦^ ciNÉiÆJjffiaRAPHiE frosGise Les Cinq Sous de Lavarède Comédie d’aventures (G) Origine : Française. Réalisation : M. Cammage. Auteurs : Paul d’Ivoi et Chabrillat. Dialogues : J.-L. Bouquet, J. Rioux, R. Wheeler. Décorateurs : Laurent et Druard. Opérateurs : Georges Clerc, Goreaud, Meyer. Musique : Oberfeld. Assistant : A. Roanne. Interprétation : Fernandel, Jean Dax, Josette Day, Marcel Vallée, Félix Oudart, Andrex, André Roanne, Jane Fusier-Gir, Geymond-Vital, II. Nassiet, Cahuzac, II. Poupon. J. Henley, P. Labry, Ternerson. Studios : Nice, Gaumont Buttes-Chaumont. Enregistrement : Caméréclair. Ingénieur : Kali. Production : Films Lavcœède. Edition : Gray Films. CARACTERE DU FILM. — Voici un spectacle ingénieux, gai, mouvementé et d’excellente tenue morale. Pas un mot grossier, pas une image qui choque. Et c’est constamment varié, vivant, inattendu. L’adaptation moderne des aventures de Lavarède, création romanesque de Paul d’I. voi, fera la joie des petits et des grands. C’est le type même de la grande comédie d’aventures, joyeuse, luxueuse et sympathiquement menée par une troupe pleine d’entrain et de talent, en tête de laquelle se détache l’inimitable Fernandel, Lavarède débrouillard et communicatif. SCENARIO. — Armand Lavarède doit, pour hériter les 300 millions laissés par un parent excentrique, faire le tour du monde avec 25 centimes. S’il perd, les millions iront à Murlington et à l’huissier Bouvreuil. Aidé tacitement, dès le début, par Aurett Murlington, qui l’aime, débrouillard et courageux, Lavarède ira à New York sur le Normandie, quittera /’ Amérique à San Francisco, dans le cercueil d’un Chinois trafiquant d’opium, épousera une maharanée des Indes, à Calcutta, et rejoindra successivement Le Cidre et Paris par des moyens aussi variés que modernes... toujours sans écorner ses cinq sous. Il finira le tour du monde sur la piste du Parc des Princes, précédant l’arrivée des « Tour de France ». Et Aurett deviendra sa femme. TECHNIQUE. — Sur un rythme bondissant et dans un style clair et souriant, avec de beaux décors vastes et brillants et parfaitement photographiés, Maurice Cammage, avec une collaboration technique de premier ordre, a réussi un excellent film comique el mouvementé qui promet de réjouir les publics les divers. Il y a des scènes de haut Le Récif de Corail Drame d'aventures parlé français (G) Origine : Franco-allemande. Réalisation : Maurice Gleize. Auteur : Jean Martet. Dialogues : Ch. Spaak. Interprétation : Jean Gabin, Michèle Morgan, Pierre Renoir, Curette, Guillaume de Saxe, Florencie, Beryeron, Saturnin-Fabre, Roger Legris, Modot, Ki-Duyen, Gina Manès. Studios : Ufa. Enregistrement : Klangfilm. Production : G. Lampin de l’A. C. E. Edition : .4. C. E. CAîMCTERE DU FILM. — Sur un beau roman, baigné d’étrangeté et véritablement vigoureux et solide, Maurice Gleize a réalisé un film aussi passionnant qu’une aventure vécue. L’intrigue se passe tantôt en Australie, tantôt sur un cargo allant de Brisbane à Mexico. Les héros, personnages tourmentés par un passé charg.é, se débattent et se délivrent de leurs chaînes après une suite de péripéties dramatiques et romanesques... vraisemblables. L’atmosphère mystérieuse et presque fatale du sujet est bien conservée dans cette bande adroite et vivante où le beau talent de Gabin et la sensibilité de Michèle Morgan s’expriment avec bonheur. Un bon film original. SCENARIO, — Ted Lennard a tué un homme, à Brisbane. Il s'échappe sur un cargo qui fait le trafic d’armes, et dont le capitaine l’a engagé pour prendre sa place au gibet si le bateau était arraisonné el visité par des marins d’Etat. Revenu à Brisbane, après avoir entrevu une ile paradisiague, « le Récif de Corail », Ted fuit le policier Abboy et se réfugie dans une cabane éloignée des villes, où vit Liliane White, elle aussi soli comique, notamment — si je puis dire — l’exécution par la chaise électrique de Lavarède pris pour un gangster... et la danse des bayadères hindoues parmi lesquelles s’est glissé Lavarède. La mise en scène est somptueuse et très bien adaptée aux difficultés du sujet. INTERPRETATION. — Fernandel n’a pas précisément le physique prêté par le romancier à Lavarède, mais il est drôle, sympathique et d’une vie comique intense. Josette Day est tout à fait charmante; Jean Dax silhouette un Murlington digne et loyal, et Marcel Vallée joue, avec esprit, l’odieux Bouvreuil. II y a beaucoup de petits rôles fort bien venus, et notamment le gangster (Andrex), son rival de la pègre (André Roanne), Mihalesco, Félix Oudart, l’amusante Fusier-Gir en danseuse-princesse, etc. — x. — taire. Une épidémie, la chasse acharnée d’Abboy qui veut arrêter Liliane coupable d’un meurtre séparent puis rapprochent ces deux êtres, qui furent coupables, nuis malheureux et que la clémence du policier laissera embarquer à destination du Récif de Corail. TECHNIQUE. — La moitié du film se passe sur mer, dans le décor évidemment photogénique d’un cargo. Certaines scènes de nuit manquent de relief, mais l’épisode du torpilleur et de la menace de mort est bien martelé par les coups de canon el fait d’images brèves et substantielles. Toute la partie de Brisbane est baignée de mystère el d’ombre tragique. Le film est essentiellement divers, la variété des paysages : île polynésienne, ville australienne, brousse, plaines, canyons sauvages séduisent les yeux. Excellent dialogue. L’ensemble du film est d’une belle qualité dramatique avec, toutefois, un peu de lenteur, par le fait que le sujet est fait de deux parties presque étrangères l’une à l’autre : le voyage en mer, et la vie en Australie. La photographie est sombre, dure et expressive. Très beaux plans de visages, surtout pour les deux héros : Gabin-Morgan. INTERPRETATION. — La troupe est importante, comprenant trois grands premiers rôles avec Jean Gabin, énergique, sensible et secret, Michèle Morgan, énigmatique et tendre, et Pierre Renoir sobrement exact en policier humain; une infinité de rôles secondaires a permis l’utilisation d’excellents comédiens tels Carette, Gina Manès, Saturnin-Fabre, Bergeron, Florencie, Roger Legris, Modot, Guillaume de Saxe, tous parfaitement intégrés à l’action, et se détachant pourtant, chacun, par une précise interprétation. x. Gisèle Préville dans Noix de Coco Noix de Coco Comédie (A) Origine : Franco-allemande . Réalisation : Jean Boyer. Auteur : Marcel Achard. Dialogues : Marcel Achard. Musique : Van Par y s. Assistant : Christian Chamborant. Interprétation : Raima, Michel Simon, Marie Bell, Suzet Mais, Gilbert Gil, Junie Astor, Betty Daussmond, Fernand Fabre, Gisèle Préville, Maupi, Magdeleine Bérubet, Georges Lamies . Studios : Neubabelsberg. Production : Raoul Ploquin. Edition : .4. C. E. CARACTERE DU FILM. — Le scénario que Marcel Achard a tiré de son amusante pièce et la. réalisation qu’en a faite Jean Boyer, ont donné lieu à un film d’une irrésistible gaieté, dans lequel le comique des situations l’emporte toujours sur l’élément dramatique. Malgré quelques passages émouvants, ce drame familial est devenu une divertissante aventure, grâce au talent du g.rand Raimu et à l’irrésistible drôlerie de Michel Simon qui, depuis Jean de la Lune, a trouvé dans ce film, un des plus grands rôles de sa carrière. SCENARIO. — Un horticulteur de Grasse découvre, incidemment, que sa femme, qu’il a épousée en secondes noces, n’est autre qu’une chanteuse de caféconcert, Noix de Coco, qu’il a connue autrefois lors d’une escale à Saigon. Après une violente colère, il décide de lui pardonner. La fille de l’horticulteur, Fernande, qui se réjouissait de se débarrasser d’une bellemère qu’elle déteste, doit accepter la décision paternelle, son mari venant d’apprendre quelle lui est infidèle, tandis que son frère, amoureux en secret de Noix de Coco, tente de se suicider. L’histoire aura un dénouement heureux, les parents se réconciliant, tandis que les enfants referont leur vie, elle, avec son mari qui pardonnera, lui avec une charmante jeune fille qu’il épousera. TECHNIQUE. — Ce film a beaucoup de mouvement et de vie; la photographie est très pure; mais les décors sont faibles. Le dialogue direct est très spirituel et en situation; la musique est agréable et le montage habile, exempt de toute longueur. INTERPRETATION. — Deux figures se détachent nettement parmi les interprètes du film; d’abord Raimu qui, comme toujours, est prodigieusement humain malgré une truculence parfois excessive, puis Michel Simon qui joue avec un esprit et une finesse remarquables. Marie Bell, devenue blonde donne peu de relief à son personnage, tandis que Suzet Maïs force trop le sien. Gilbert Gil fait preuve de sensibilité, Gisèle Préville, de charme. Bonnes silhouettes de Fernand Fabre, Junie Astor et Maupi. — G. —