La Cinématographie Française (1939)

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43 rrYYTXYYTTXYxxxxxxxmna c'NÉr"|gjî^PH'E rYTTYYxx t xrrrTYXxr^rxxx; Frères Corses Drame corse (A) — ; Origine : Française. Réalisation : Géo Kelber. Auteur : Gilles Dartevelle. Adaptation : Léo Lania. Dialogues : Alexandre Arnoux. Opérateurs : Georges Stilly, Marcel Grignon. Assistant : Georges Brunot. Interprétation : Lucienne Lemarchand, Aquistapace, Jacques Erwin, Pierre Brasseur, Paul Azaïs, Lucien Galas, Zolta Jollson, Jacqueline Daix, Bruno Clair, Brochard, Rognoni. Studios : Victorine, Nice. Production : Distribution Européenne de Filins. Edition : C. F. D. F. CARACTERE DU FILM. — Film d’atmosphère et de mœurs corses, situé en majeure partie en extérieurs, pris dans le pays de Calvi, aux sites admirables. Frères Corses mélange agréablement le motif romanesque du sujet aux coutumes locales. On baigne véritablement dans le pays corse, on subit le charme de ces régions sauvages et décoratives. Des caractères fermes, originaux sont exposés dans cette bande qui est l’œuvre d’un nouveau réalisateur doué pour le film de plein-air. SCENARIO. — ■ Le propriétaire d’une petite scierie : Bruno, a deux fils : Angelo et Antonio. Bruno épouse une servante de café à Calvi, Gina, dont il ignore le passé. Gina, fille belle et perverse, se sent désirée par Antonio qui préfère gagner Calvi pour devenir pécheur plutôt que de succomber à la tentation. Un ancien amant de Gina vient au village relancer Gina qui, pour le faire partir, vole 2.000 francs à son mari. Angelo apprend cela, se bat avec Dédé qui est tué par son propre couteau. Gina quitte Bruno et la vie honnête pour quoi elle n’était pas faite. Antonio revient près de son père, attendre la libération d’ Angelo qui ne lardera pas. TECHNIQUE. — Si le montage laisse à désirer, les scènes sont souvent belles et bien conduites. Et surtout, admirons les très belles images (60 % du film) tournées en Corse, dans les villes, villages, maquis de l’ile de Beauté. Des danses, chants, aspects de la vie corse doivent séduire. Bonne photographie, surtout en extérieurs. INTERPRETATION. — Les frères corses : Brasseur et Erwin; le père, Aquistapace; le contrebandier, Lucien Galas, ont belle allure et jeu sobre. Les filles corses, jouées par des parisiennes, sont gracieuses: Jacqueline Daix et Zolta Jollson. Lucienne Lemarchand donne de l’étrangeté séduisante à la Gina mystérieuse. Azaïs est avec faconde le marseillais voyou. Rognoni campe un curé bonasse, et Brochard joue avec esprit un gendarme brave homme. — x. — Les Gangsters du Château d’ïï Comédie (G) Origine : Française. Réalisation : René Pujol. Auteur ; R. Pujol. Décorateur : d’Eaubonne. Opérateur : Toporkoff. Interprétation î Alibert, Bettg Stockfeld, Pierre Larqueg, Germaine Roger, Sarvil, Terne r son. Studios s Billancourt. Enregistrement s W. E. Production : Vondas. Edition : Grag Film. CARACTERE DU FILM. — Une suite de péripéties comiques, se déroulant dans le cadre de Marseille la galéjeuse, dans les bureaux d’un journal et au château d’If. Telle se présente cette production aimable et burlesque où René Pujol conduit une troupe pleine d’entrain et qui a « Passent ». SCENARIO. — Jean Mariol, directeur d’un journal humoristique de Marseille, veut se débarrasser de sa maîtresse Odette Paradis. Celle-ci réclame 50.000 francs pour disparaître de sa vie. Mariol, qui a écrit un roman d’aventures : La Fille de Monte-Christo, imagine le « kidnapping » d’Odette Paradis, afin d’attirer un éditeur, et ensuite de donner l’indemnité réclamée par elle. Il est amoureux d’une charmante jeune fille : Nine, nièce du gardien du château d’If. L’aventure se corse par la jalousie d’Odette Paradis, et l entremise d’un véritable nervi marseillais : Bimbo. Puis tout s’arrange. L’éditeur page les droits du roman. Odette Parad' a ce qu’elle voulait, et Jean peut épouser Nine. TECHNIQUE. — Sans grand lien enlre elles, les scènes de ce film de fantaisie ont de l’entrain et de la bonne humeur. 11 est regrettable que le sujet ne soit pas mieux construit, mais le film apporte des éléments de gaieté méridionale bien mis en place. Bonne technique photographique, dans d’assez beaux décors. INTERPRETATION. — Germaine Roger, que l’on aimerait tant voir dans un rôle très important, joue et chante avec charme. La belle Betty Stockfeld joue avec esprit la vedette tyrannique, Larquey est drôle en vieux gardien un peu « fada » et Alibert est sympathique et bien chantant. J’aime moins Sarvil au comique un peu lourd. Les interventions de Temerson amusent toujours. — x. — Suez Drame historique doublé (G) Origine : Américaine. Dialogues : J. Monteux. Interprétation : Loretta Young, Tgrone Power, Annabella. Studios : Fox Hollywood. Doublage : Fox Saint-Ouen. Edition : 20 th Century-Fox. On a beaucoup écrit et épilogué sur ce film à base historique qu’est Suez. Evidemment, le film est loin, très loin même, de l'histoire. Mais retenons deux choses. La première est la bonne volonté et le désir des Américains de glorifier le grand Français que fut Ferdinand de Lesseps, ainsi que sa création : le canal de Suez; la seconde, que ce film est un spectacle grandiose, séduisant et qui peut être montré à tous. Voici quelques mots du scénario : Ferdinand de Lesseps vient rejoindre son père, consul de France à Port-Saïd. Il y fait la connaissance de Toni, une jeune Française qui lui voue un amour exalté. Toni, inconsciemment, déchaîne chez Lesseps la grande idée de trouer le désert et de tracer un canal qui fera communiquer la mer Rouge et la Méditerranée. Les intrigues anglaises, l’ignorance et l’incurie administrative françaises retarderont ou combattront l’entreprise grandiose. L’aide de la cousine de Lesseps, Eugénie de Montijo, devenue impératrice des Français, sera contrecarrée par l’opposition de Napoléon III. Mais le canal naîtra. Et le nom de Lesseps s’attachera à la plus belle entreprise du génie humain, une entreprise française, destinée à la France, mais aussi au monde. La mise en scène de Suez esl importante. On a procédé à îles reconstitutions d’époque, à des fêtes impériales à Paris, enfin à l’aménagement du gigantesque chantier oui couvrit le tracé du canal de Suez. Les scènes énormes abondent, notamment l’explosion, due à la malveillance, qui détruisit, en cours de travaux, les premiers bétonnages du canal. Tyrone Power, bien jeune et trop beau pour le héros qu’il représente à un âge où Ferdinand de Lesseps ne pensait pas au canal, est un charmant animateur, un peu faible mais très séduisant. Annabella campe une gamine française très personnelle. Et la jolie Loretta Young promène ses langueurs délicates dans les robes à crinoline d’une impératrice Eugénie aussi artificielle que ravissante. — x. Les Abonnements à notre Revue peuvent être réglés à notre Compte Chèques Postaux, Paris 7 02-66 Me Moto sur le Ming (Mr. Moto’s Gamble) Film policier doublé (G) Origine ; Américaine. Réalisation : James Tinling. Interprétation : Peter Lorre. Kege Lüke, Dick Baldwgn, Lynn Bari, Jayne Regan. Doublage : Fox Saint-Ouen. Enregistrement : W. E. Producteur Associé : John Stone. Edition : 20 th Century-Fox. En dépit de son titre nettement sportif, M. Moto sur le Ring est avant tout un film policier, mais dont une grande pariie de l’action se déroule clans les milieux pugilistiques. Et M. Moto — qu’incarne toujours Peter Lorre - n’est pas un boxeur mais un professeur de criminologie qui est amené à s’occuper avec un de ses élèves, Lee Chan, d'un meurtre mystérieux commis dans des circonstances également mystérieuses sur la personne d’un champion de boxe. Inutile de dire qu’après de nombreuses complications, dont certaines manquent un peu d’imprévu, M. Moto et Lee Chan trouveront la clef de l’énigme et, ce cpii est encore mieux, le meurtrier. Tout cela, sans être bien nouveau, est assez plaisant et mouvementé à souhait, en dépit du flegme de Peter Lorre, qui tient le rôle de M. Moto. La mise en scène de James Tinling est vivante et variée, et les partenaires de Peter Lorre, le chinois Keye Luke — qui fut pendant longtemps le fils de Charlie Chan — Dick Raklwyn, Lynn Bari et Jayne Regan jouent tous cette nouvelle aventure policière de M. Moto avec une louable conviction;, quant au doublage français, il est mieux que convenable. — V. — Tunisie Réalisation : Lehérissey. Commentaire : Jean Perrine. Musique : Pierre Blois. Durée de projection : 35 min. Intéressant documentaire sur la Tunisie, son passé et l’œuvre de la France depuis le traité du Bardo. Vues pittoresques des villes : Tunis, Sfax, aperçu des ruines romaines d’El Djem, grandioses et magnifiques, avec forum, temples et les acqueducs. Kairouan, ville sainte, fut le centre du renouveau arabe, quelques siècles après la fin de la domination romaine : sa mosquée monumentale, ses écoles coraniques, son cimetière... Vers lé sud, vient la steppe, jusqu’aux confins du désert, où l’eau reparaît, fertilisant les oasis du Djerid, aux centaines de milliers de palmiers. Très bon film de voyage et excellente relation d’action coloniale : le spectateur verra, très facilement, se manifester l’œuvre de paix.