La Cinématographie Française (1939)

I cxxxxxxxxxxxxxxxxxxjxxx; CINE FR RAPIDE SE TECH MAT NIQUE E R I EL N° 1060 du 2 4 Février 1939 Publié sous la Direction Technique de a. -P. RICHARD Abonnement spécial aux douze numéros annuels de TECHNIQUE ET MATERIEL FRANCE, et Colonies : 25 fp. ÉTRANGER (Union Postale) : 40 fr. Autres Pays : 50 ÏP. Devis français des Scientifique et des Actualités, du Film Films de Spectacle Les Actualités L’étude des devis, dans notre industrie, n’a vraiment été envi Voyons, maintenant, les recettes et écartons délibérément la question de publicité dite payante. Cette publicité offre plus d’inconvénients que d’avantages, les exploitants, le public lui-même n’en admettant d’ailleurs pas le principe. ble fantaisie qui présidait à leur établissement ait disparu. Voie par copie, les prix de location, en francs. Pour en avoir le cœur net, des techniciens du film se réunirent 1 rc semaine de 700 à 1 .000, en doublage 400 francs dernièrement à la salle F. I. F.; trois orateurs étaient inscrits : no 2° semaine de 300 à 400, en doublage 200 francs tre amie Germaine Dulac, Jean Painlevé et l’auteur-metteur en 3" semaine de 150 à 200 scène Yvan Noé. Le premier orateur fit un exposé serré d’une 4" semaine de 80 à 1 00 étude de budget d’une firme d’actualités; le second examina les 5° semaine de 70 à 1 00 devis du documentaire scientifique; quant au troisième, il fit, avec 6" semaine de 50 à 60 humour, le procès du devis des films de spectacle. 7° semaine de 40 à 50 Les chiffres de Germaine Dulac s’établissent ainsi : Aux prix les plu s hauts. une cop e rapporte 1.910 francs De v i .%• hebdom ad et ire francs Appointements de tout le personnel technique y compris les secrétaires et le speaker, environ 19.600 Frais de déplacement des opérateurs, camions et transports 7.000 Pellicule vierge . . . .' 12.000 Développement de cette pellicule 2.000 Contretypes 2.000 Envois de nouvelles aux correspondants 2.000 Frais de transports de la pellicule et de douanes pour les documents reçus et envoyés, achats d’actualités régionales et étrangères 6.500 Pellicule, son et développement, sonorisation 3.000 Fi ais de sous-titres, dessins, trucages, etc 2.000 Aux prix les plus bas une copie rapporte 1.390 francs. Au delà de la septième semaine, mieux vaut ne plus parler des recettes. Le calcul des budgets et des recettes montre cpie le bénéfice ne commence qu’au delà d’un certain nombre de copies éditées, encore doit-on remarquer que le bénéfice ne peut être que petit. Il y a évidemment des petits à-côtés, vente de documents, images et sons, la réalisation de petits films publicitaires, etc... Ce ne sont cependant là que petits bénéfices qui confirment la thèse que l'actualité est vraiment une chose industrielle exigeant un souci constant de l’équilibre. C’est, croyons-nous, la première fois qu’une étude de ce genre a pu être exposée aux praticiens; nous en remercions sincèrement son auteur. Total 56.100 On peut, en conséquence, dire que la somme ci-dessus représente le prix du négatif de la firme, laquelle va faire procéder au tirage des copies nécessaires à ses clients. Admettons un fort tirage de 150 copies de 400 mètres, lesquelles coûtent environ : 160.000 francs. A cela, il faut ajouter les frais d’édition des journaux d’actualités en version étrangère, soit 2.500 francs environ par édition. Les frais de distribution et de publicité se montent à environ 75.000 par semaine. Si on totalise les frais hebdomadaires de la firme, on trouve : Coût du négatif 56.000 1rs. Frais d’édition 160.000 frs. Frais de distribution 75.001) frs. Total 291.000 frs. Ajoutons à cela les frais inhérents à l’amortissement du matériel, aux frais d’exploitation de la maison et nous croyons que la somme de 300.000 francs n’est pas exagérée. Pour 52 semaines, nous obtenons la somme de quinze à seize millions de francs. Le Film scientifique Jean Painlevé, bien connu des milieux qui s’intéressent au cinéma d’enseignement, vint ensuite exposer les déboires qu’il enregistra avec le film scientifique. Ce pur scientifique, doublé d’un poète de l’image et d’un réalisateur extraordinaire, mérite beaucoup mieux que le sort qui lui est fait. Certes, les encouragements... verbaux ne lui manquent pas, il a l’estime de ses pairs et l’admiration des techniciens lui est acquise, mais est-ce bien suffisant pour lui permettre de continuer ses travaux ? Or, plus on fait de films scientifiques, plus on perd; les chiffres, eux toujours, sont là pour le démontrer. Ainsi, pour l’Exposition de 1937, les administrateurs du Palais de la Découverte firent appel à Jean Painlevé, qui répondit une fois de plus présent. Les fonds mis à sa disposition étant insuffisants, le réalisateur, attaché à son œuvre, l’acheva à ses frais. Les devis du film scientifique sont difficiles à établir, plus difficiles encore à limiter et il n’est pas rare pour un film de 300 à 400 mètres de dépasser le cap des 80.000 francs, voire d’atteindre celui des 100.000 francs. Le tirage ne dépassant pas six copies, dix