La Cinématographie Française (1939)

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XX LE PETIT FORMAT La Télévision française a nn + -b * ® et Telecinema La Compagnie française de Télévision a donné une Présentation de Télévision et de Télécinéma La Compagnie Française de Télévision a organisé, dernièrement, une présentation artistique de télévision et de télécinéma dans les studios du Centre expérimental de la Compagnie des Compteurs à Montrouge. Dans une salle pouvant contenir une soixantaine de personnes, un écran de 0 m. 60 sur un mètre était dressé. Nous vîmes d’abod des transmissions directes de télévision, faites par câble, du studio voisin. Il y eut un spectacle de danse, de chant, permettant d’observer successivement des prises de vues éloignées, ou en premier plan. Un film fut ensuite télévisé : Oasis Sahariennes, de J.-C. Bernard. La projection sur l’écran ise fait par agrandissement d’une image initiale reçue sur le fond d’un tube cathodique de 40.000 volts, différence de potentiel énorme, mais nécessaire pour obtenir la puissance lumineuse suffisante. Les images étaient, en effet, très brillantes, assez nettes, mais manquant quelquefois de définition dans les plans éloignés, surtout pour le télécinéma. M. Barthélemy nous fit ensuite visiter son studio d’émission et nous présenta ses appareils récepteurs à tube cathodique pour la télévision chez soi. Un progrès énorme a été fait dans la voie de la télévision sur grand écran. Reconnaissons cependant qu’à l’heure actuelle les images télévisionnées que nous avons vues n’ont pas la qualité des images cinématographiques. Mais il n’y a pas de raison pour cpie l’on ne les obtienne pas bientôt. La Télévision du Derby d’Epsom, sur un écran dp 2 m. 50 sur 3 mètres au Tatler Cinéma de Londres, le lor juin 1938 à Londres, est un événement historique aussi important que la projection du premier film parlant, écrivions-nous dans ces colonnes voici quelque huit mois, reproduisant les paroles de M. Kenneth A. Nyman, Président de l’Association des Directeurs de Cinéma de Grande-Bretagne (C. E. A.). Le succès des deux démonstrations orga Ces images actuelles de télévision sont à 440 lignes. A notre avis, il faudrait passer à 800 lignes pour obtenir une qualité photographique égale à celle du cinéma. Mais, déjà, ces démonstrations, que nous avons vues à Montrouge, avec le système de M. Barthélemy, sont suffisantes pour permettre un développement de la télévision commerciale. Malheureusement, il n’y a pas d’émissions régulières en France : la télévision est, comme les allumettes et le tabac, un monopole d’Etat; et la belle antenne de télévision qui se dresse au-dessus des bâtiments de la Compagnie des Compteurs ne peut être utilisée, par suite du « veto » gouvernemental. La télévision pourrait très bien se développer en France aussi rapidement et aussi grandement qu’en Angleterre. Mais, pour cela, il ne faut pas que l’Etat continue à « lui mettre des bâtons dans les roues ». En tout cas, nous sommes particulièrement heureux d’avoir pu constater les très intéressants résultats obtenus par M. Barthélemy, qui, depuis des années, travaille à la télévision et est un de ceux grâce auxquels ce nouvel art a fait tant de progrès. Nous tenons à remercier M. Barthélemy de son excellent accueil, ainsi ([lie M. Chamont, directeur général de la Compagnie des Compteurs; M. Leduc, directeur, également vice-président de la Société Nouvelle des Etablissements Gaumont et directeur de Radio-Luxembourg, et son adjoint M. Fortin. Pierre Aatré. nisées ce jour-là par la Baird Télévision au Tatler Theatre et par Scophony dans un grand magasin de Kensington, obligèrent ces deux compagnies à donner d’autres séances qui firent également sensation, grand magasin de Kensington, a obligé ces deux compagnies à donner d’autres séances qui sont maintenant quotidiennes. Le 9 juin, une très belle transmission fut donnée du « Troping of the Colour » : cérémonie militaire célébrée en présence des Souverains anglais. Pendant 45 minutes les spectateurs du Tatler Theatre ou de Kensington purent suivre sur les écrans les images de la cé:rémonie. Grâce au beau soleil, la transmission fut particulièrement brillante, avec cependant un peu de flottement et de distorsion momentanés. Mais les images étaient si lumineuses qu’on pouvait voir distinctement ce qui se passait sur l’écran à 31) mètres de distance. On a déjà annoncé que <? Scophony » équiperait les salles du Circuit Odeon, avec des écrans de 4 mètres sur 5 m. 50. D’autre part, Gaumont British qui exploite le système Baird, démontré au Tatler Theatre, équiperait en télévision, un certain nombre de ses salles. * * * La British Broadcasting Corporation (B. B. C.) qui, en Grande-Bretagne, a l’exclusivité des transmissions de Télévision comme de celles de Radio, donne des programmes quotidiens réguliers de Télévision. Les émissions ont lieu de 15 h. à 16 h. 20 et de 21 h. à 22 h. 30. Le son est transmis sur une longueur d’onde de 7 m. 23 et la vision sur 6 m. 67. Ces émissions ne peuvent être reçues que dans un rayon de 80 à 100 kilomètres. Voici un échantillon de l’un de ces programmes donné au cours de l’été dernier : Après-midi: 15 h. : Présentation de modes avec défilé de mannequins; 15 h. 15 : Actualités cinématographiques British Movietone News; 15 h. 25 à 16 h. 20 : Transmission du Derhy de Northolt. Soirée : 21 h. : Présentation d’une chanteuse : Alice Delysia; 21 h. 10 : Présentation de modes avec défilé de mannequins; 21 h. 25 : Un dessin animé : « Mickey Steps ont » (film); 21 b. 30 : Gaumont British News (film); 21 h. 40 : Tennis : Démonstration par Danny Maskell; 22 h. à 22 h. 20 : Informations. . Le programme de la soirée d’un autre jour comprenait : 21 b. : Eric Wild et son orchestre; 21 h. 20 : Un dessin animé (film); 21 h. 25 : Une attraction de music-hall; 21 h. 35 : British Movietone News (film); 21 h. 45 : « The Cardinal’s Collation », pièce portugaise; 22 b. 15 à 22 h. 35 : Informations. * * * Malgré la qualité des transmissions, les possesseurs — encore rares — de récepteurs de télévision se olaignent de la qualité des programmes. Mais il est difficile pour la B. B. C. de faire actuellement mieux par suite du manque de crédits nécessaires pour monter des spectacles et des pièces destinés spécialement à la Télévision. On a pensé à se rejeter sur des films, mais jusqu’à ce jour, les exploitants anglais ont protesté avec véhémence. Il semble, cependant, qu’ils doivent céder peu à peu puisque la télévision des actualités filmées est devenue chose courante. Une nouveauté est depuis quelques mois — la retransmision télévisée de pièces de théâtre et de spectacles de music-hall. Nous reviendrons sur la façon dont s’opèrent ces transmissions. P. .1. ♦ Depuis sept mois la B.B.C. émet tous les jours à Londres quatre heures de spectacle de Télévision