La Cinématographie Française (1939)

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36 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CINE FR RAPHIE SE a ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CRITIQUE DES FILMS L’Or dans la Montagne Brame (G) Origine : Franco-Suisse. Réalisation : Max Haufler. Auteur : C. F. Ramuz. Opérateurs : Million, Goudard. Musique : Arthur Honegger et A. Hoérée. Assistant : Jacques Mils. Interprétation : Jean-Louis Barrault, Suzg Prim, Alerme, Janine Crispin, Jim Gératd, Delmont, Alexandre Rignault, Henri Grettler, Sinoël, Gerval, Bertschi, Dimeray, Bargy. Studios : Photosonor. Enregistrement : Paris-Son. Ingénieur du son : Constantin. Production : Clarté Films. Edition : C.-K. Pad. CARACTERE DU FILM. — Un drame de la montagne, situé dans le cadre prestigieux des montagnes du Valais Suisse. Le sujet, âpre et un peu lent, est tiré d’un roman de l’écrivain suisse C. F. Ramuz, dont les œuvres, écrites en langue française, ont une force dramatique appréciée. SCENARIO. — Farinet, jeune montagnard qui a découvert de l’or en montagne, a frappé, illéqalement, des pièces de monnaie données par lui aux paysans de son village. Emprisonné pour ce délit, il s’évade et ferait longtemps la niante aux gendarmes s’il ne s’affichait à la foire. Repris, il s’évade encore, grâce au dévouement d'une fille d’auberge, sa maîtresse. Caché dans une grotte après avoir battu les cimes avec les fermiers il est livré j>ar la même servante d’auberge qu’il n’aime pins et qu’il refusait de suivre à l’étranger. Assiégé par une colonne de gendarmes. il est abattu par une batte, malgré l’aveu de la fille, qui déclare avoir fait le vol de 500 fr. suisses pour leauel on voulait, cette fois, l’arrêter. Soigné chez le maire dont il espérait, avant le drame, épouser la fille, Farinet, dans un accès de révolte, sort de son lit pour réclamer sa liberté, et l’hémorragie le tue. ~ TECHNIQUE. — Fruste, mais parfois expressive, la technique de M. Haufler s’attache surtout à donner du pays valaisan une image harmonieuse. Quand il fait jouer les acteurs, il leur laisse trop la bride sur le cou. Un peu trop littéraire, le suiet manque d’action. Belle photo de paysages. Musique riche en motifs dramatiques. INTERPRETATION. — J.-L. Barrault joue avec exaltation et un peu d’excès le rôle du batteur de monnaie révolté et passionné. Suzy Prim est bien; Janine Crispin, désavantagée, a du talent, et l’on apprécie le trio de loustics villageois : Jim Gérald. Sinoël. Delmont. Alexandre Rignault, Alerme apparaissent dans des rôles inattendus où ils ont une heureuse autorité . — x. — La Boutique aux Illusions Fantaisie gaie (G) Origine : Française. Réalisation : Jacques Séverac. Auteur : Davy Semac. Dialogues : L. Mayrargue, Gilbert et Jacob. Décorateur : Jean Tournai. Opérateurs : Lucas père et fils. Musique : Jean Yatove. Interprétation : Monique Rolland, Pizani, Jim Gérald, Mary Serta, Hemme, Fernand Gilbert, Gildès, et Greta Garbo, Norma Shearer, Norma et Constance Talmadge, Conrad Veidt, Hayakaiva, Mary Pickford. Douglas Fairbanks, Fatty. Fritz Kortner, Stan Laurel, Rudolph Valentino, Harry Baur, Lya de Putti, Mae Marsh. Charlie Chaplin, William Hart. Lon Chaney, René Crestê, Prince Rigadin, Max Linder. Enregistrement : Place Clichy et Photosonor. Enregistrement : Paris-Son. Prod. -Edition : G. E. C. E. CARACTERE DU FILM. — Une spirituelle fantaisie cinématographique, basée sur un point de départ particulièrement original, et qui nous permet de voir, dans un enchaînement excellent et vraisemblable des actualités anciennes, de vieux films dramatiques et comiques, et surtout d’apercevoir, ô combien émouvants, les visages de grandes vedettes d’hier. SCENARIO. — Un couple en habit de soirée hèle un taxi pour rentrer chez lui après une joyeuse soirée. Le chauffeur, russe, ignore V emplacement de l’avenue du Président-Wilson. Une panne. Lui et elle descendent, vont au hasard dans un coin de Paris subitement rajeuni de 30 années. Des vieilles affiches de concerts oubliés, des passants habillés à la mode 1909, un cinéma affichant des prix modiques. Le couple entre dans un cinéma d'avant-guerre. Nous voyons d’abord les actualités, puis trois films dramatiques ou comiques, mais toujours gais, une parade de vedettes où sourient on pleurent des comédiens à leurs débuts ou ci leur apogée; puis des entr’actes coupés de dégustation à une buvette bon marché — prix cl’ avant-guerre — enfin, les derniers drames gais. Revenus dans leur taxi, les héros de cette aventure se réveillent. TECHNIOUE INTERPRETATION. — On a lié de façon excellente les documents anciens et les scènes jouées et tournées par Séverac. Le spectacle de la salle où passent les films d’avantguerre, les clients, le commentateur sont parfaits de drôlerie. Du reste, le texte qui accompagne les documents et films rétrospectifs est d’une spirituelle cocasserie. On rira tout le temps. Gunga Din Drame héroïque parlé en anglais (sera doublé) (G) Origine : Américaine. Réalisation : George Stevens. Auteur : Rudyard Kipling. Adapt. Dialog. : Ben Hecht et Mc Arthur. Interprétation î Cary Grant, Victor Mc Laglen, Douglas Fairbanks Jr, Sam Jaffe, Eduard Ciannelli, Joan Fontaine, Montagu Love. Studios : R. K. O. Enregistrement : R. C. .4. Production : R. K. O. Pictures. Edition : R. K. O. Française. CARACTERE DU FILM. — I a ballade de Kipling, qui fait partie de l’œuvre écrite par lui en souvenir de son séjour dans l’Armée des Indes, a inspiré un des plus beaux films tournés depuis longtemps aux Etats-Unis. L’aventure du simple porteur d’eau Gunga Din, qui rêvait si fort de devenir soldat pour l’Angleterre, et qui mourut en jouant du clairon, ce qui sauva toute une colonne britannique, est contée dans le film de George Stevens en images aussi amples que belles. Cette œuvre opulente et mouvementée , témoignage d’un larg,e effort et d’une grande compréhension artistique, est digne d’admiration et trouvera partout un succès considérable. SCENARIO. — Les sergents Mc Chestney, Bcdlantine et Carter trois loustics inséparables, sont envoyés à Taupur où des rebelles viennent de tuer le télégraphiste et de détruire la ligne. Ils se battent avec des indigènes embusqués, parviennent a rallier le fort mais sans avoir rétabli la ligne. Le colonel les renvoie en mission au même endroit. mais Ballantine ayant virtuellement quitté l’armée pour épouser une jeune héritière de jdanteur de thé, Mc Chestney et Carter droguent son remplaçant et Ballantine , seul technicien en télégraphie, doit accomplir sa dernière expédition militaire. Hélas. Carter a la folie des trésors. Le porteur d’eau Gunga Din lui a signalé un temple tout en or. Il s’évade de la prison où Mc Chestney l’avait fait enfermer, file sur l’ êlêphante Annie et gagne le temple ou les étrangleurs le font prisonnier. Gunga Din revient au village avertir les sergents gui partent seuls délivrer leur ami. A leur tour, ils sont prisonniers. L’armée du colonel, ci nages en tête, passe dans le défilé surveillé par les étrangleurs gui vont les encercler. Mais Gunga Din sonne le clairon d’alerte, les britanniques ont le dessus. On enterrera solennellement La Vie en rose Comédie sentimentale doub. (G) Origine : Américaine. Réalisation : Irwing Cummings. Interprétation : Shirley Temple, Charles Farrell, Joan Davis, Claude Gilingwater sr, Bill Robinson, Franklin Pangborn, A manda Duff, Bert Lahr. Studios : 20 th Century-Fox. Enregistrement : W. E. Doublage : Fox Saint-Ouen. Production : Darryl F. Zanuck. Edition : 20/7i Century-Fox. Les films de Shirley Temple ont leur public. Celui-ci ne sera pas déçu par cette nouvelle aventure de leur jeune idole, qui grandit, mais conserve son charme juvénile, son sourire et son entrain. Naturellement, Mimi (Shirley Temple) est le bon génie de plusieurs grandes personnes, de son père, architecte sans commandes, de la fiancée de son père Lola, de l’oncle Herchent, vieux millionnaire grincheux. Par sa gentillesse et son bon cœur, elle redonnera confiance à tous, et les affaires du papa Herchent s’étant arrangées, le vieux bonhomme permettra le mariage de Lola et du papa de Mimi. La majorité du film se passe dans un grand immeuble luxueux avec appartements ultra-chics, garderie de chiens, salles de jeux pour enfants et sous-sol très modernes. Les scènes gaies abondent; la musique, les chants, les danses permettent à Shirley Temple — assez bien doublée — à Joan Davis cocasse, et à Bill Robinson, excellent danseur noir, de montrer leur savoir-faire. Et l’on revoit, avec plaisir, le bon comédien Charles Farrell. — x. — l’humble porteur d’eau qui mourut en soldat. TECHNIQUE INTERPRETATION. — Le film est partagé entre deux courants fort bien intégrés l’un à l’autre : une tendance humoristique dans les scènes de comédie où apparaissent les trois joyeux sergents anglais représentés par Fairbanks Jr, Cary Grant — ■ exceptionnellement drôle — et Victor Mc Langlen; et la grande force épique des scènes de bataille, de charge de cavalerie. Le film se déroule dans des paysages sauvages, vastes, où les défilés de colonnes britanniques, les chevauchées prises dans un mouvement hallucinant forcent l’admiration et coupent le souffle. Très belle technique photographique et montage d’une habileté parfaite. L’interprétation est de grande classe. Sam Jaffe représente avec vraisemblance l’hindou Gunga Din, épris de discipline militaire et simple héros obscur.