La Cinématographie Française (1939)

Il ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ cilNElAJmR/lPHIE ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦' Après un Succès (relatif) il faut retrouver la Prospérité Ces hommes aimables et vivement intéressés par tout ce qu’ils voyaient, ce sont ceux qui nous dirigent, ce sont ceux qui, après avoir compris que le cinéma est une belle industrie française, digne d’encouragement, voteront sa détaxe et pousseront à son développement. M. Louis Aubert a bien fait de leur montrer, en premier, une belle usine de tirage. S’il est une branche de l’industrie qui donne une idée de la continuité et de la solidité de notre travail, c’est celle-là. Une visite à nos ateliers de construction de caméras et de projecteurs, une tournée dans les différents studios, au printemps, au moment de leur pleine marche, des visites dans les deux ou trois plus grandes salles, en soirée, compléteront une vue d’ensemble. Il sera bon, alors, de remettre à chacun d’eux un résumé écrit et illustré de ce qu’ils auront aperçu, en y joignant des chiffres groupés dans des tableaux clairs. Ceci fait, nous pouvons en être sûrs, la partie sera gagnée. Gagnée dans un jeu sans menterie. Notre cause est bonne. Nous devons l’exposer clairement. De tout examen, il ressort avec évidence : 1 que le travail individuel est à la base de nos succès et que les nationalisations » seraient une erreur; 2" que nos produits sont essentiellement exportables, et qu’il faut aider à nos ventes extérieures; 3 qu’il faut maintenir le cinéma dans les lignes d’un amusement démocratique et sain, et renoncer à l’idée d’en faire un instrument de politique; 4“ qu’il devrait être à ces divers titres favorisé économiquement et non bêtement surtaxé. Montrez vos salles à votre député. Invitez-le comme un ami. Faisons-nous df.s amis. peu court, quand il a fixé à un mois les résultats de son expérience. Je ne suis pas sûr que les 20 % attendus tombent dans les caisses de l’Etat au 31 mars. Espérons que le Ministre des Finances prolongera un peu son délai. D’une enquête rapide auprès de quelques directeurs parisiens, il semble que la première semaine d’application des nouveaux tarifs n’a apporté ni augmentation ni diminution. Les spectateurs bouderaient ainsi dans la même proportion dont on a augmenté leur dépense. Cependant, nous dit M. Desjardins (Pathé) , les protestations des clients sont rares. M. Yvart (Palace-Italie) a même relevé l’observation que « c’est raisonnable comme augmentation, car on s’attendait à plus ». M. Beaugonin (Gaumont) rappelle que sur le papier timbré et le tabac, une hausse est toujours suivie d’une diminution d’achats pendant quelques semaines, puis que la clientèle revient. M. Gérard (Saint-Michel) ayant passé un film moyen a une recette plutôt supérieure à celle qu’il attendait. M. Lob (Cinéac) a constaté que l’augmentation de I franc qu’on lui a demandé sur des places à 2 fr. 30 lui a fait perdre 30 % de recettes. Sur les boulevards, les 30 centimes d’augmentation ont été bien supportés. On peut conclure que d’une façon générale la hausse est accueillie sans protestation et que nous trouverons dans les prochaines semaines l’accroissement de recettes attendu. Il est certain que le changement de tarifs accentue l’esprit de «choix» du public. Il se déplace pour voir le beau film, et le film moyen est sacrifié. P. A. HarlÉ. Raimu et Michel Simon" dans une scène cocasse de Noix de Coco qui vient de terminer son exclusivité au Marignan Une semaine du film français à Londres Première de LES GENS DU VOYAGE, TROIS VALSES et MARTHE RICHARD Prochainement, Ouverture de “Paris” avec LA BETE I UMAINE Celte semaine, ont eu lieu à Londres les premières de trois films français : Les Gens du Voyage, Trois Valses et Marthe Richard. Les Gens du Voyage est présenté depuis mercredi à l’Academv Cinéma. La première de Trois Valses a eu lieu le même jour au Curzon où le beau film de Ludwig Berger succède à Education de Prince. Enfin, Marthe Richard remplace Le Joueur d’Echecs sur l’écran du Berkeley. On annonce l’ouverture très prochaine sur Piccadilly du Paris, la nouvelle salle du marquis de Casa Maury, déjà propriétaire du Curzon. L’inauguration du Paris aura lieu avec le film de Jean Renoir : La Bête humaine, qui, fait surprenant, aurait passé à la censure anglaise sans la moindre coupure. ♦ A VARSOVIE Inauguration du NAPOLÉON, salle spécialisée pour films français Varsovie. — Mercredi 8 mars, sous le haut patronage de M. Léon Noël, ambassadeur de France à Varsovie, a eu lieu l’inauguration du « Napoléon », salle luxueuse destinée à ne projeter que des films parlés français. « Le Napoléon » a été construit par la Compagnie Polono-Française de Cinéma « Paris ». Le film inaugural a été le délicieux « Trois Valses », de Ludwig Berger. L’élégante assistance, comprenant le Tout-Varsovie, a fait à ce film un accueil enthousiaste. * * * Il est encore tôt pour trouver des résultats exacts de l’augmentation du prix des places. Je crois que M. Reynaud a calculé un Notre prochain numéro spécial paraîtra le 24 mars. Ce sera notre 55° numéro trimestriel d’Exportation en cinq langues. Nous prions nos correspondants et annonciers de vouloir bien nous faire parvenir leurs textes et documents avant le 15 mars.