La Cinématographie Française (1939)

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POUR LES DIRECTEURS Rubrique consacrée à la vie du métier, mais aussi Tribune libre de nos Abonnés-Directeurs. Avant la réglementation de la construction de nouvelles salles Le Problème de la «surabondance» des Salles en Grande-Bretagne En Grande-Bretagne, où le problème de la surabondance est devenu chronique, la question a été étudiée sous toutes ses formes. Nous ne saurions donc choisir un meilleur exemple en présentant aux directeurs français les remèdes qui ont été préconisés en Angleterre pour résoudre un problème particulièrement délicat. Au 30 septembre dernier, il y avait dans les Iles Britanniques (Angleterre, Pays de Galles, Ecosse et Irlande) 5.1 79 salles de cinéma équipées en sonore. Du 1er octobre 1936 au 30 septembre 1937, 229 nouvelles salles s’étaient ouvertes. Les statistiques britanniques nous apprennent que 23 millions de personnes, soit la moitié de la population, vont chaque semaine au cinéma. D’autre part, la capacité totale des 5.179 salles de cinéma de Grande-Bretagne étant d’un peu de 4 millions et demi de fauteuils, on peut admettre qu’il y a un fauteuil pour 1 0 habitants. Comme la fréquentation hebdomadaire des cinémas est de 50 %, il résulte, en admettant une répartition uniforme sur toutes les salles et sur toutes les semâmes, que chaque fauteuil n’est occupé que cinq fois par semaine. Moralité : il est certainement des régions où il y a trop de salles. Brighton, par exemple. Cette ville possède cinq fauteuils de cinéma par habitant. Il NE FAUT PAS CONFONDRE “PROGRÈS” ET “SURABONDANCE” M. K. A. Nyman, président de l’Association des Directeurs de Cinéma de Grande-Bretagne, a étudié le problème à fond. « Existe-t-il une définition de la « surabondanse » ? » demande M. Nyman. Quelle est la différence entre la « surabondance » et le progrès ? » « Si je construis près d'une salle existante un nouveau cinéma, moderne de conception et d’équipement, j’appelle cela du « progrès » ; mais si c’est un concurrent qui construit celte Au moment où nos organisations syndicales étudient un projet réglementant la construction des nouveaux cinémas, il nous semble intéressant d’exposer ici le point de vue de nos amis anglais qui connaissent depuis des années des difficultés identiques aux nôtres. salle près de la mienne, j'appelle cela de la « surabondance » ! La définition que donne M. Nyman de la « surabondance » est donc celle-ci : Il y aura « surabondance » (« redundancy ») chaque fois qu’une nouvelle salle de cinéma s'ouvrira dans un endroit où il y a déjà un nombre de fauteuils suffisant (dans des conditions raisonnables d'hygiène et de confort) pour les besoins de cet endroit, pourvu que les cinémas déjà existants projettent à eux tous la totalité des films que le public désire Voir. « Chaque fois que, pour une enquête de « surabondance », le nombre de fauteuils d’,,r> endroit doit être calculé, il serait bon de comprendre également, en plus des fauteuils de cinémas, deux des théâtres et music-hall exis Fernandel et Charpin ne donnent pas l’impression d’être déménageurs de métier — quelle casse ! Berlingot et Cie un film de Fernand Rivers tant dans cet endroit, car c’est le même public qui assiste à ces différents spectacles. « Le pouvoir d’achat des spectateurs étant limité, il y a bien des chances que la personne qui s’est rendue au théâtre et au music-hall dans la semaine ne fréquentera pas le cinéma pendant la même période. « La définition du terme « besoins d’un endroit » nécessite quelques précisions. Dans les quartiers où il y a de nombreux chômeurs, la fréquentation des cinémas est moins grande, aussi serait-il plus correct de compter dans les calculs de la population d’un quartier ou d’une localité la population ayant les moyens d’aller au spectacle. » QUELQUES CAUSES DE LA “SURABONDANCE” SPÉCULATION ET TRUSTS Au temps du film muet, les cinémas des régions populeuses étaient construits — ou reconstruits — par les exploitants eux-mêmes, au fur et à mesure des besoins. Quand arriva le film parlant, l’établissement de système de location des films au pourcentage réduisit de beaucoup, et souvent rendit incertains, les bénéfices des exploitants. Ils ne purent plus accumuler de réserves pour la construction de nouvelles salles, puisque ces réserves passaient maintenant entre les mains des distributeurs. Après la grave crise qu’avait traversée l’Angleterre, commença une ère d’argent facile qui donna libre cours à la spéculation. Des financiers, qui ne connaissaient rien au cinéma, voulurent s’enrichir rapidement. L’exploitation cinématographique rapportait de l’argent : on allait construire des salles en masse. De tous les côtés on chercha des emplacements pour édifier de nouvelles salles. Bientôt ces spéculateurs s’aperçurent qu’ouvrir une salle et bien l’exploiter étaient deux choses bien différentes. Les distributeurs profitèrent de la situation et, jouant sur 1 ignorance de ces nouveaux exploitants, qui désiraient avant tout projeter les meilleures productions, ils leur louèrent ces films à des prix astronomiques que jamais les vieux A MM