La Cinématographie Française (1939)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx^ CIME 31 FR, lNALYSE et critique des films Le Déserteur Drame (G) rigine : Française. éalisation : Léonide Moguy. uteurs: Companeez et Deligne. Dialogues : Marcel Achard. Décorateur : Robert Gys. Opérateur : Robert Le Fèbvre. Musique : Honegger et Henry Verdun. Assistant : Jacques Rémy. Interprétation : Jean-Pierre Anmont, Corinne Luchaire, Berthe Bovy, Aimos, Delmont, Bergeron, Armontel, Palmyre Levasseur, Roger Legris. Studios : Billancourt. Son : W. E.-de Bretagne. Prod.-Edit. : Eclair-Journal. CARACTERE DU FILM. — L’action du Déserteur, située dans un village près du front, en octobre 1918, dure à l’écran ce qu’elle est sensée durer dans la fiction. De cette condensation de l’action se dégage quelque chose de nouveau, de fort, de sensible qui agit tellement sur le spectateur que, inconsciemment, il participe à l’action et subit, lui-même, violemment les réflexes du héros du film. Comme chaque spectateur réagit selon son tempérament et aussi selon sa mentalité, ce film sera critiqué et apprécié. Mais lorsqu’on aura raccourci légèrement certaines scènes un peu conventionnelles — et Moguy saura le faire en maître — ce film rencontrera le plus grand succès non seulement en France — et auprès de tous les publics — mais aussi à l’étranger. SCENARIO. — Un village du Nord en 1918. Un jeune soldat : Paul Marchand retourne au front. Son train est arrêté par un bombardement qui a détruit une partie de la ligne. Il en profite pour prendre une heure afin d’aller embrasser ses parents, et surtout voir Marie, qu’il considérait comme sa fiancée et qui n’a jamais répondu à ses lettres. Il la retrouve servante dans une cantine louche, au service d’un embusqué trafiquant : Auguste. Marie accuse Mme Marchand de l’avoir chassée et détruit leurs lettres respectives. Paul insulte Marie, puis son père lui apprend que la jeune fille a dit la vérité. Il revient à la cantine chercher Marie, mais le tenancier qui l’a dénoncé aux gendarmes pour irrégularité, veut l’empêcher de repartir. En luttant avec lui, Paul l’assomme et croit l’avoir tué. Une bombe d’avion allemand fait flamber la cantine. Paul courra pour prendre son train à temps, tandis que Marie et la mère de Paul, réconciliées, le regarderont partir persuadées qu’il reviendra sauf. TECHNIQUE. — Abandonnant résolument tout artifice, Moguy a tourné ses scènes de front dans un village reconstitué avec réalisme sur le terrain de Billancourt, et dont l’ensemble hallucinant de tristesse est tout à l’bonneur de R. Gys et de l’équipe des studios de Billancourt. Pour les scènes en campagne, le train, le bombardement, la course dans les bois du « déserteur », la technique photographique de Robert Le Fèbvre frappe par son apparente simplicité, et sa réelle richesse de tonalités. Les brumes de la campagne, la grisaille du village boueux sur lequel plane la menace du raid allemand, les intérieurs de cantine, sont remarquables de caractère et d’atmosphère vivante. Le sujet comporte quelques défauts psychologiques dus aux réflexes trop invraisemblables du héros. Quelques coupures feront oublier ce défaut. La réalisation est remarquable. Le Déserteur reste un film excellent qui remportera principalement dans les salles populaires un gros succès. La musique est fort belle. Le dialogue est simple et très vrai. Bonne technique sonore de bruits et de paroles. Dommage que ce film s’intitule Le Déserteur, titre déplaisant qui n’a rien à voir avec le film. INTERPRETATION. — JeanPierre Aumont est en progrès; il est sobre et sensible. Il a joué avec émotion le rôle du jeune soldat, personnage arbitraire. Le rôle de la petite Marie, sauvageonne passionnée et boudeuse, est tenu avec grâce, un peu de monotonie et aussi avec une brusquerie un peu maladroite par Corinne Luchaire. Par contre, Delmont (le père), Aimos (le sergent), Armontel, Roger Legris et Bergeron jouent avec beaucoup de relief des rôles courts. Bertbe Bovy est une grande actrice, mais elle appuie un peu trop le caractère égoïste de cette mère abusive... — x. — RAPHIE SE rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxn Von Stroheim en Couturier déchu Chevalier dans un rôle dramatique surprendront dans “ Pièges ” un Film à surprises — Je crois, me dit Robert Siodmak, que Pièges changera des formules habituelles de films criminels et policiers. Bien sûr, au début de ce captivant scénario de Companeez et Neuville, dialogué par Simon Gantillon, le film paraîtra se diriger sur la voie policière. Mais, rapidement, il évoluera dans une atmosphèîe d’étrangeté, de profondeur psychologique où le prétexte policier ne servira qu’à accentuer les ramifications souterraines de l’intrigue, et à éclairer de lumières sournoises certains visages humains. Pour la première fois, Maurice Chevalier abordera un rôle dramatique. D’abord insouciant, frivole et charmant, l’élégant directeur de cabaret de nuit sera entraîné dans une intrigue criminelle, où il apparaîtra comme un odieux assassin, et condamné à mort, approchera le châtiment suprême... Vous me demandez si ce personnage sera exécuté ? C’est là une des surprises de ce scénario fertile en rebondissements. D’autre part, le grand acteur Eric von Stroheim dessinera avec sa forte personnalité un couturier génial, peu à peu déchu, et qui ne peut croire à la fin d’une époque prodigue et extravagante où il régna sur la mode et les plaisirs... Et Pierre Renoir interprétera un rôle au caractère mystérieux qu’il marquera fortement. La distribution de Pièges comportera de nombreux rôles masculins et féminins. Actuellement, Temerson, André Brunot sont engagés... et peut-être d’autres acteurs de classe se joindrontils à ces comédiens cités. Je ne peux encore vous donner le nom de la vedette féminine. Le film évoluera tour à tour dans les milieux de la haute couture parisienne, dans les endroits du plaisir nocturne, et dans les coulisses de la police judiciaire. L’opérateur de Pièges est Ted Pahle, et Wakhévitch travaille aux maquettes de décors ». Robert Siodmak me donne enfin la date de début du tournage : le 11 avril aux studios Pathé de Joinville. Cette production Speva sera distribuée par Discina. Lucie Derain. QUATRE FILMS SUR LA GRECE Une présentation officielle de quatre documentaires sur la Grèce a eu lieu jeudi 9 mars, en la Maison de la Chimie, à Paris. Ce fut une heure parfaite, pendant laquelle une belle salle, toute de goût et de compréhension s’est régalée de belles œuvres. S. A. R. la Princesse Georges de Grèce, entourée des représentants de la Légation de Grèce était à la loge d’honneur, avec le représentant de S. E. le Ministre de Suisse à Paris. Athènes, tout illuminée de sa beauté, de son génie élégant et profond, avec tout le cortège de ses témoignages de l’art qui enseignent l’harmonie au monde ! Ce film est un hommage montrant Athènes dans ce qu’elle fut en prouvant qu’elle est et ce qu’elle sera toujours. Péloponèse est une bande exquise. avec toute la simplicité et toute la grandeur reflétée d’un pays qui n’en peut plus d’être beau. Les Cyclades égaillées dans une mer de rêve, ornées des vestiges les plus grands et des plus grands poèmes offre un voyage merveilleux... Santorin, ville des dieux, dessinée en blanc sur cet éperon de basalte, semble appeler en elle la puissance de Zeus. Et c’est dans une douceur incroyable que toutes ces grandeurs se révèlent. Ces quatre bandes sont de grands témoignages de la Grèce parce que traités, compris, réalisés avec un sens exquis, une sensibilité merveilleuse, un goût qui n’emprunte rien à l’effet. M. Fred Surville est l’heureux responsable de ces beaux films. lût GlGJxd Film FhciPtÇCLÎS REXFILM COUPS De FEU DISIRIBUTIO^ PuE Ouéfia. INSPIRE D'UNE NOUVELLE DE POUCHKINE