La Cinématographie Française (1939)

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74 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE RAPHIE SE ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦> ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦ Edwige Feuillère est sans conteste la vedette française la plus élégante La voici dans une scène de Sans Lendemain Film de Max Ophuls avec Georges Rigaud et Lecourtois s’efforcent de les conseiller et de peser sur leurs décisions en mettant à leur service leur talent et leur expérience, ils ne sont pas toujours écoutés, ce qui est la conséquence d’irréparables fautes. — Voyez-vous un moyen d’éviter des erreurs si voyantes ? — La meilleure façon de procéder, serait, je pense, que les producteurs viennent traiter directement avec le couturier, ils obtiendraient ainsi entière satisfaction. « Après avoir passé un accord avec nous, ils nous mettraient en rapport avec leur metteur en scène et leur opérateur de prises de vues, et nous confieraient le scénario en chantier afin que nous soyons informés des situations dans lesquelles les vedettes auront à porter telle ou telle toilette. Il ne nous resterait plus ensuite, qu’à exécuter consciencieusement notre travail sans être paralysés par la volonté de l’artiste, tout en tenant compte, bien entendu, avec toute la courtoisie possible, des critiques de cette dernière lorsqu’elle nous sembleraient justifiées. « Je crois qu’en agissant de la sorte, un grand progrès serait réalisé, et qu’un pas de plus vers la perfection aurait été franchi ; mais, il serait utile de faire d’abord comprendre aux producteurs que, pour obtenir ce résultat, il nous faut engager de gros frais, créer des modèles spéciaux, procéder à une mise au point longue et méticuleuse et que, notre nom sur un générique n’est pas, comme ils sont tentés de le penser, une contre-partie suffisante pour nous payer de nos efforts. « Certes, nous voulons bien travailler pour eux dans des condi tions exceptionnelles, afin de maintenir les traditions d’élégance de Pans, et soutenir notre réputation; mais il ne nous est pas possible, et nous le regrettons, de consentir ies sacrifices énormes qu’ils nous demandent, pour un élément dont ils mésestiment à tort l’importance. Pour Cavalcade d’Amour, les robes et costumes des trois époques ont été exécutés avec un soin méticuleux. Voici Janine Darcey dans une scène de ce film. — Il me semble que le devis du couturier ne devrait pas affoler ceux qui ont la charge d’établir des devis de production, où tout se chiffre par centaines de mille francs. A,u reste, je pense que certaines économies pourraient être réalisées par ailleurs, et je m’éton i ne que l’on n’hésite pas à construire des décors dont certains dépassent quelque fois le demi million, alors qu’on lésine sur les toilettes qui figureront dans ces somptueux ensembles, risquant d’en briser l’harmonie si elles ne sont pas d’une ligne impeccable et d’un goût parfait. « Ce serait pourtant si facile, en France, d’obtenir des résultats excellents en cette matière, nos studios situés tout près de Paris, ayant la possibilité d’employer les meilleures maisons de la haute couture au renom mondial, sans être obligés, comme à Hollywood, de créer sur place des ateliers comprenant une équipe de dessinateurs, de modéliste et d’exécutants. — Avez-vous, pour terminer, quelque souhait à formuler ? — J’espère que mon appel sera entendu par les producteurs soucieux de la qualité de leurs films, et je leur rappellerai, en concluant ce long exposé, que seules les mai 1 sons créatrices les plus en renom, celles qui donnent l’impulsion et dirigent les tendances de la mode au jour le jour, sont spécialement qualifiées pour le travail qu’ils ont à leur confier. Mettant en valeur la silhouette et corrigeant les dé ' fauts plastiques de chaque femme, élaborant dans une coupe impeccable, d’élégants ensembles d’un cachet personnel aux lignes harmonieuses, elles seules savent conserver des proportions d’un parfait équilibre et d’une originalité de bon ton, dans une note suffisamment classique pour que les robes qu’elles ont signées ne vieillissent pas avant que l’exploitation du film ne soit terminée. « Mes collègues et moi, sommes tous intéressés par le cinéma et, aujourd hui, où l’occasion nous en est offerte, nous sommes heureux de lui tendre la main. Qu’il ne la refuse pas et vienne à nous afin que nous puissions collaborer ensemble, c’est ce que nous souhaitons du fond du cœur. Ensemble, nous pourrons alors, dans un but uniquement artistique, travailler à maintenir le prestige de Paris et de ses industries de luxe, dont la réputation attire de tous les coins du monde les visiteurs dans notre capitale. » — Cilberie Turquan. Dans le film de G.-W. Pabst Jeunes Filles en Détresse Toutes ces jeunes filles ont été habillées avec soin par un couturier réputé