La Cinématographie Française (1939)

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82 CINE RAPHIE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ l'homme aux polochons d’étoupe et le staffeur... Des équipes de finisseurs français, débarqués là-bas depuis quelques semaines, iront pas pu ouvrir leurs boîtes d’outils, Ce n’est pas de la mauvaise volonté, mais un régime de travail, aux règlementations brutales et tout d’une pièce... De grands retards ont été apportés à l’achèvement du Palais de la France, à son installation intérieure, qui est inséparable du goût, du cachet, de la recherche d’atmosphère, de la composition d’une ambiance : incompatible avec le bric-à-brac d’un magasin à bas prix... Sans doute, à l’exemple des Belges, à l’heure où paraissent ces pages, aurons-nous, de même, acheté à haut prix aux syndicats américains le droit de faire travailler nos propres équipes à l’achèvement de notre pavillon. D’une façon générale, tous les pavillons ressortissent de la formule « Lima Park » ou « Magic City ». L’Exposition, organisée par un comité privé, s’est construite à grande économie. On a visé partout à la présentation extérieure; encore est-elle à très bon marché : bâtisses rapidement élevées en enduits, simplement recouvertes de peinture hâtivement brossée par des entreprises habituées aux grandes décorations publicitaires. LE PALAIS DE LA FRANCE Le Palais de la France sera incontestablement l’un des plus beaux, des plus majestueux; unissant une grande simplicité à une parfaite clarté de conception et de présentation. Sa décoration extérieure consiste en sculptures en forme de bas-reliefs, au nombre de 17, commandés à des artistes, principalement jeunes, parmi les meilleurs sculpteurs du moment; le motif principal, qui orne la paroi externe du théâtre, est dû à MM. Debarre et Géminiani, deux jeunes. Ce décor ressortira sur les formes très sobres de la construction, et il représentera, dans toute l’Exposition, une valeur artistique de haute tenue, qui tranchera nettement sur l’ensemble des décorations, traitées par d’énormes panneaux, à très grands personnages de 3 à 5 mètres. L’AUDITORIUM CONCERTS-THEATRE-CINEMA DU PALAIS DE LA FRANCE Le plan et les aménagements du Palais ont été décrits déjà dans notre N° 1.052 du 30 décembre 1938. L’auditorium occupe l’une des extrémités de la Grande galerie, qui joint le Hall des Beaux-Arts et la Salle des Fastes : siège de l’exposition des Manufactures nationales (Sèvres, Gobelins, etc.). Ce n’est pas une salle de spectacles, sinon, il eût fallu prévoir des installations techniques complexes et considérables de dégagements, de dessus et de dessous, les magasins, etc., mais aussi, sur le plan de ht sécurité, le rideau de fer et autres aménagements de grande envergure. C’est un grand salon, dans lequel on peut donner des auditions de chant et de musique, des conférences, jouer aussi la comédie, projeter des films. La disposition des lieux a conduit les architectes à donner à l’enceinte une forme elliptique et, pour éviter des phénomènes de réverbération du son, les réflexions et autres inconvénients, la salle a été entourée d’une ceinture continue de rideaux, qui absorbent le son. Ce rideau délimite un couloir de circulation extérieure; il est à double épaisseur; le rideau intérieur, en soie à fond blanc, décoré de grands ramages rouges — et le rideau extérieur en velours vert foncé. Dans l’embrasure, à l’entrée des loges, ce rideau vert apparaîtra argenté, afin de s’harmoniser avec la décoration intérieure. Les colonnes qui servent de points d’appui sont ornées de métal argenté contreplaqué. La salle mesure 18 mètres en son petit axe et 25 en son grand axe. Elle comporte, au fond, une loge d’honneur, avec son arrière-loge, luxueux petit salon; elle est ornée au fond d’une peinture décorative de Mme Carlu; de chaque côté court une file de loges (16) et, devant, un parterre, soit environ 400 places. Le plafond est assez élevé (9 mètres); le sol adopte la courbure usuelle. La scène est précédée d’une fosse d’orchestre, où peuvent prendre place 25 musiciens; pour les séances de théâtre, un rideau de velours blanc clora la scène. Le système de rideau qui entoure complètement la salle se poursuit derrière la scène, mais il est coulissant et pourra être remplacé, le cas échéant, par d’autres systèmes de rideaux, peints ou ornés de silhouettes, permettant certains jeux de fond. Ainsi l’on pourra jouer la comédie ou donner des tours de chant, sinon dans des « décors » au sens classique du terme, mais devant des rideaux décoratifs stylisés, des évocations schématiques, synthétiques, comme il a été parfois, et de façon très heureuse, chez Dullin ou chez Jouvet... L’ouverture de scène est grande et mesure 14 mètres; la profondeur est de 7 mètres; au sous-sol, des loges d’artistes. * * * Pour les projections cinématographiques, l’écran viendra se disposer sur la scène, comme un chevalet, porté par son bâti roulant. La cabine est installée en avant, légèrement décalée (afin de disposer de ses dégagements extérieurs obligatoires) et en étage intermédiaire. Elle mesure 4 mètres sur 8; elle comprend deux compartiments : appareils et dépôt de films. Des équipements Western Electric y prendront place, ainsi qu’un poste de 16 mm. Symétriquement, est installée la chambre de sonorisation destinée à fournir des auditions de musique aux diverses parties du Palais. Cet aménagement a été établi par M. Brillouin; on diffuserait des airs de jazz au bar, des musiques de danse au restaurant, de vieux airs français aux stands des Manufactures d’Etat... Autour du promenoir de l’auditorium, sera disposée une exposition de maquettes de théâtre, de décors, de costumes de théâtre; quelques peintures décoratives compléteront cette décoration. L’éclairage de la salle comporte : pour la scène, l’habituel système de rampes et de projecteurs, et pour la salle elle-même, onze lustres et vingt-quatre appliques, installées sur les colonnes d’appui. Chacun de ces objets sera une œuvre d’art. L’atmosphère sera fort brillante. Au promenoir, des lustres et des gorges lumineuses. Le Palais de la France a été établi par les architectes en chef, MM. Roger H. Expert et Pierre Patout, assistés d’architectes d’étages MM. Camelot pour l’étage de la Pensée française; M. Vermeil, pour le rez PAn de l’entresol du Pavilion français à l’Exposition de New York. A gauche, on remarquera l’emplacement et la forme de l’Anditorium-Cinéma du Pavillon