La Cinématographie Française (1939)

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ixrrxxxxxxrrxxxxxxx^TXY^ 84 gxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx: axr. R/\PHIE SE LA TECHNIQUE DU SON DANS LES FILMS FRANÇAIS LE ROLE DE L'INGÉNIEUR DU SON M. Tony Leenhardt, ingénieur du son, avec ses réussites telles que La Fin du Jour, peut être mentionné comme l’un de nos plus habiles spécialistes de cette technique. Il possède une bonne formation scientifique (diplômé de l’Ecole supérieure d’Electricité, certificats de licence de Mathématiques générales, Mécanique et Physique); il a établi un enregistreur de l(i mm. Musicien averti, enfin, il est bon exécutant, au violon notamment. Il peut envisager et dominer l’ensemble des problèmes posés par l’enregistrement sonore. Il fut longtemps attaché aux studios Eclair et aux studios FilmsonorTobis à Epinay, et vient de terminer les travaux de mélange de La Fin du Jour. C’est avec lui que nous avons voulu étudier le ïôle de l’ingénieur du son. Il a des idées sur le sujet. ; * * * Il faut distinguer, nous dit-il, entre le rôle technique, primordial au début, et le rôle artistique de l’ingénieur du son, qui doit maintenant être développé. Si le progrès technique a été considérable, l'utilisation du son est très en retard. Le son peut, par des effets très variés et riches, composer une atmosphère; il 'peut être modifié, interprété, stylisé; il y a le choix des bruits symboliques; il y a des « angles d’écoute ». Mais c’est dès le moment de la préparation du film, dès l’étude du découpage, que l’ingénieur du son devrait intervenir, pour préparer une sorte de partition sonore, parallèlement au scénario. L’exemple de Toute la Ville danse, préparé de cette façon, est convaincant — alors ([ue 99 % de nos films sont sonorisés a posteriori ! André Hugon va commencer à tourner dans la dernière quinzaine d’avril MoulinLonge, d’après un scénario original d’Yves Mirande. Ce film de grande mise en scène ne comportera pas uniquement des scènes de music-hall, il se passera dans une grande diversité de milieux. Nous assisterons aux tribulations de deux copains dans la misère mais qui prennent cette misère dans la joie et l’optimisme. L’un des deux compagnons jouit d’un véritable talent de chanteur, mais sa mine miséreuse l’a toujours éloigné de la scène (et on dira que l’habit ne fait pas le moine...), jusqu’au jour où, à la suite de circonstances imprévues et réellement curieuses, il prendra la peau d’un homme du monde... Alors, tout changera, mais tout craquera aussi... pour arriver à une chute originale et inattendue. Yves Mirande a donné le meilleur de lui-même dans ce film qui, tout en étant une fine satire de notre emps, revêt une action constamment soutenue par des trouvailles, une action qui frise A drame et nous entraîne dans une situation mystérieuse. D’autre part, même avec les systèmes les plus perfectionnés, il y a dans l'enregistrement des servitudes, des limites, Les metteurs en scène, souvent, ne mesurent pas tels efforts inutiles qu’ils demandent au technicien, alors que certaines possibilités sonores seraient bien plus efficaces si, par une entente intelligente et judicieuse, le son du film avait été étudié convenablement auparavant. Si les Etats-Unis sont, à cet égard, en avance, c’est que le personnel de réalisation des grandes firmes est pratiquement toujours le même; metteurs en scène et ingénieurs du son sont amenés, non seulement à se connaître, mais même à collaborer intimement. En France, nous en sommes restés à la phase primitive : quand l’ingénieur du son, considéré dans sa fonction technique, était attaché à ses appareils. Confiné à ses manettes, il n’appartient pas à l’équipe de production du film. Il n’intervient que le jour des premiers tours de manivelle et il n’a pas la possibilité, souvent, de suivre le film jusqu’au bout ! Au contraire, il devrait appartenir à l’équipe de réalisation et relever du producteur, tout comme l’opérateur de prises de vues. Il serait alors, réellement, un collaborateur de tous les instants du metteur en scène. Ce n’est pas le chef opérateur qui manipule la caméra (rôle réservé au second opérateur) : il règle les lumières et met au point avec le metteur en scène les mouvements et les cadrages. De même, l’ingénieur du son doit confier ses potentiomètres à son assistant et, avec l’équipe de tournage, régler la disposition de ses micros et Lucien Baroux et René Dary seront nos deux joyeux compères; Geneviève Callix, dont on se rappelle les débuts remarquables dans Petite Peste, sera la « vedette » de music-hall, froufroutante et despote. André Lefaur incarnera le directeur martyrisé par sa vedette. Marcel Vallée, Carpentier, Roger Legris, Maxime Faber complètent cette brillante distribution, à laquelle Annie France apporte sa jeunesse et sa gaieté. Pour ce film, André Hugon a fait appel aux meilleurs compositeurs, Svlviano, Moretti, Lenoir, Oscar Strauss, Van Parys, Fredo Gardoni écrivent les chansons et la partition, chacun suivant l’atmosphère de la scène qui convient le mieux à son tempérament, idée heureuse et qui donnera un relief musical extraordinaire à ce film. Après Moulin-Bouge, André Hugon entreprendra une œuvre magistrale, Quasimodo le Sonneur de Notre-Dame. Les techniciens travaillent à ce film depuis déjà 4 mois. Les maquettes des décors sont déjà prêtes, le découpage terminé, de nombreuses vedettes sont pressenties. le dosage des ambiances sonores conformément aux nécessités de la scène. M. Leenhardt, pour sa part, procède ainsi : il envisage même de contrôler au casque l’enregistrement de l’assistant. Parlant de la réalisation pratique des «effets » sonores parfois très subtils et très efficaces, M. T. Leenhardt mentionne, par exemple, le cas d’un crescendo : un homme qui crie de plus en plus fort. Dans la nature, l’oreille perçoit depuis le chuchotlement jusqu’au coup de canon. La pellicule, par contre, ne peut enregistrer de tels contrastes sans saturation. L’ingénieur, surveillant son niveau, empêche la saturation; on dit alors que le son n’est pas déformé : qu’il est bon. En vérité, l’effet n’est pas obtenu; le crescendo est très réduit. P * 1 * * Ici intervient le truquage : l’ingénieur du son peut ajouter une résonance, un écho... compensant, sur le plan de la sensation, le volume sonore défaillant. Cette impression de « perspective sonore » peut s’obtenir, par exemple, en augmentant la distance du micro à la bouche du sujet; mais l’image de celui-ci doit, bien entendu, en même temps se déplacer. Au lieu de le faire venir de plus en plus gros sur l’écran (comme serait tenté de le faire un metteur en scène peu averti) il faut au contraire (pie l’image diminue en même temps que la voix s’amplifie. Ainsi, le crescendo, même incomplet, est renforcé par un effet psychologique compensateur. I* * * * De l’avis de M. T. Leenhardt, on peut attendre de la technique encore des progrès : meilleure insonorisation, emploi de meilleurs miroirs paraboliques pour microphones (sortes d’objectifs pour la pellicule-son), emploi des circuits « compresseurs » et « détendeurs » permettant l’enregistrement de plus grands contrastes. Mais c’est surtout le rôle artistique de l’ingénieur du son qui doit progresser. — P. Michaut. Et, enfin, pour clore cette brillante série, Hugon tournera un film en Espagne, d’après une œuvre inédite de Juan Ors de Navarro. Ce film s’intitulera La Carmencita, il fera revivre à nos yeux cette Espagne pittoresque et grouillante qui renaît et qui, sous son soleil et son climat prodigieux, oublie vite ses passions et rechante. Imperio Argentina sera la « Carmencita ». Le Départ et V Arrivée du Célèbre Match Oxford-Cambridge seront télévisés Londres, 29 mars. — Après la télévision de l’arrivée à Londres du Président de la République, M. Albert Lebrun, que le Monseigneur News de Marble Arch, équipé avec le système Scophony, avait été le seul cinéma à transmettre et aux prix habituels des places, on annonce la télévision du célèbre match d’aviron Oxford-Cambridge, qui aura lieu samedi 1er avril. Seuls le départ de la course et son arrivée seront télédiffusés. Déjà, dans les cinémas et les hôtels de Londres possédant des appareils de télévision, le public loue ses places à l’avance pour ce sensationnel « event ». ANDRÉ HUGON s’apprête à tourner MOULIN ROUGE qui sera soiti de QUASIMODO LE SONNEUR DE NOTRE-DAME