La Cinématographie Française (1939)

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89 Aperçu de la production mondiale La situation du film français dans le monde LE CINEMA AMERICAIN 1939 Les gros circuits de salles nuisent à la production Recul du film en couleurs Dans son numéro du 1 1 mars, notre confrère américain Motion Picture Herald annonce que les dix plus grandes compagnies américaines réaliseront pour la saison 1 9391 940 un ensemble de 503 productions. Ce chiffre est approximativement le même que celui de la sa son précédente 1938-1939. Le programme 1938-1939 pour les dix compagnies en question — Columbia, M.-G.-M., Monogram, Paramount. R. K. O. Radio, Republic, 20th Century-Fox, United Artists, Universal, Warner Brothers — devait comprendre 493 films. A l’heure actuelle, 263 d’entre eux ont déjà été livrés aux exploitants. 86 sont terminés mais n’ont pas encore été projetés. Enfin, 144 ne sont pas encore ou tournés ou achevés de tourner. Pourquoi le Public américain boude le Cinéma Il est hors de doute que l’industrie cinématographique américaine éprouvera de sérieuses transformations au cours de cette année. En dépit de 1 indifférence voulue des producteurs de Hollywood, il est certain que le procès antitrust intenté par le Gouvernement Fédéral aux grandes compagnies productrices, distributrices et exploitantes aura une influence considérable sur les méthodes commerciales de l’industrie du cinéma américain. * * * Au point de vue purement « production », on avait annoncé qu’un sang nouveau serait infusé à Hollywood. Cela n’est pas chose si facile : il n’est pas très commode de franchir le mur construit par les gens en place. Ici comme ailleurs, la réputation dépend plus souvent de la chance et de relations bien choisies que de vrai talent. * * * Passons à 1 exploitation : les producteurs, bien qu ils aient l’avantage de pouvoir projeter dans leurs salles les meilleurs films du marché, ne sont pas toujours pour cela de bons exploitants. En fait, la création d’immenses circuits de salles appartenant à des producteurs qui choisissent les programmes ont fait des chefs de poste chargés de l’exploitation de ces salles de véritables fonctionnaires qui travaillent par routine et vendent les tickets comme le ferait l’employé de chemin de fer distribuant des billets derrière son guichet. Le plus grand problème n’est pas pour ces chefs de poste de savoir comment assurer le rendement maximum à un film et d’attirer le public, mais d’économiser de l’argent en réduisant les frais. Autre point : la Radio n’est pas comme on l’a cru à tort une alliée du cinéma mais une dangereuse concurrente. La quest on de la télévision est différente, elle cioit faire son introduction officielle sur le marché américain le 1 2 avril prochain. L!n des plus gros dangers des circuits appartenant aux producteurs-distributeurs provient du fait que les bons films sont projetés à égalité avec les mauvais films dans les salles de ces circuits. Il faut montrer toute la production d’une ou de plusieurs firmes. Si les mauvais films ne trouvaient pas ces acquéreurs automatiques et sûrs, il y aurait sens doute moins ce mauvais films. Tous ces films médiocres déplaisent au public qui va chercher ailleurs une meilleure distract on : au théâtre ou au music-hall, ou bien chez lui où il écoute à la radio les stars de cinéma ! L’argument qui dit que si les mauvais films n’ont pas quelque source de revenu, l’industrie du cinéma fera faillite n’est pas convaincant. Mais une telle politique ne peut exister actuellement puisque les producteurs disposent de milliers de salles où leurs films sont automatiquement projetés, quelle que soit leur valeur. Cary Grant et Victor Mac Laglen dans une scène du prestigieux film Gunga Din