La Cinématographie Française (1939)

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Les magazines demandent les photos de Darrieux et de Viviane Romance, et les journaux illustrés désirent des photos de Stroheim, de Gabin, de iouvet, avec des articles intéressants, biographies sur les artistes, etc. Plusieurs fois, les grands journaux ont demandé au soussigné, qui écrit des articles et des biographies sur les metteurs en scène, des photos et biographies des artistes et des metteurs en scène comme Duvivier, Pabst, Carné, Feyder, etc. Personnellement, nous avons dû refuser plusieurs offres parce que nous manquions des données nécessaires. — S. V. c. La Production hollandaise Le dernier film hollandais Demain tout ira mieux, passe depuis un mois dans les théâtres du Concern City à Amsterdam, Rotterdam et La Haye. Le film, réalisé d'après le livre assez connu de AnneMarie Selinko, attire le public, surtout par le jeu de notre actrice nationale Lilly Beuwmeester, qui jouait déjà dans le film national de Gréville, ainsi que le jeune premier Paul Steenbergen. Celui-ci a interprété son rôle d’une façon admirable et il sera certainement une des vedettes futures. Le film représente le milieu de la T.S.F. et a, par conséquent, des pointes très faciles, mais très goûtées par le public. Le scénario (du film) est très faible pourtant, le film est un peu lent, mais le tout est réalisé d’une façon technique par Friedric Zelnik et Otto Heller, avec la collaboration de son assistant Fritz Meyer. On ne connaît pas les projets de Neerlandia, mais il est vraisemblable que cette société fera un autre filin au début de mai ou de juin. Le scénario de Demain tout ira mieux sera tourné sous peu dans les studios français, avec Danielle Darrieux dans le rôle de Lilv Bouwmeester. Loel C. Barnstijn fera, dans ces studios, deux films avec Corry Vonk et Wim Kan, deux artis | tes très connus dans le métier du « cabaret » en Hollande. 11 est possible, en outre, qu'il fasse sous peu un autre film d’après une pièce de théâtre intitulée Boefje (gamin de la rue). Ludwig Berger projette la réalisation de plusieurs films anglais, français, avec de jeunes artistes, dans les Ginétone-studios, à Amsterdam. Simon Van Collem. HONGRIE Le Film français prend de l’Essor à Budapest (De notre correspondant particulier ) L’industrie cinématographique hongroise est, cette année, au tournant de sa destinée. On vient de procéder à la constitution de la Chambre du Film, qui assumera désormais un rôle des plus décisifs dans toutes les affaires du cinéma. Cette constitution s’est vue cependant réalisée sous le signe des récents décrets-loi racistes, dont bien sûr ! — le but final est l’écart complet des Juifs, de cette activité. Aussi a-t-on déjà commencé à procéder à l’élimination complète de l’élément juif — pourtant très nombreux — en retirant ainsi, sans conteste aucun, le facteur déterminant de la production hongroise. Mais on prévoit un revirement... Ceci n’a pas moins empêché les cercles intéressés d’abandonner sur le moment tout projet, altitude d’ailleurs parfaitement explicable, et ainsi très peu de films sont en cours de réalisation. D’où une forte baisse, par rapport à l’activité de la période correspondante de l’année précédente. Les facteurs responsables se sont empressés de remédier, si possible, à cette situation : l’on a vu en effet de nombreuses personnalités déclarer. en haut lieu, cpie la nouvelle organisation des affaires du film marquera tout de même un effort pour respecter les droits acquis et qu’elle permettra au capital juif de continuer son travail... On attribue à cette attitude — d’ailleurs assez équivoque — le fait que malgré les premières hésitations, la production hongroise de cette année semble devoir se rétablir rapidement, puisque au cours de la première moitié de la sai son, elle a donné 23 films nouveaux, chiffre, qui selon les projets connus, s’établira à 2(i films hongrois pour l’année contre 22 en 1935, 25 en 1936 et 35 films pour toute la saison 1937-1938. On estime ainsi que seule la conception réelle de la Chambre du Film, dont l’activité pratique fut inaugurée le 1er janvier 1939, pourrait empêcher la production nationale de monter, cetle année, à un record non encore atteint. Mais ceci est très probable, vu la fiévreuse activité bien connue à la production de Budapest. La production hongroise doit en effet sa bonne situation puisque placée, sur le continent, en troisième place (après la France et l’Allemagne), non seulement à l’effort courageux de ses réalisateurs et à la bonne renommée internationale de ses écrivains, artistes et metteurs en scène, mais tout aussi bien à ses entreprises d’Etat, admirablement spécialisées et équipées pour les choses du cinéma, studios Hunnia et Magyar Film Iroda, dont la situation matérielle avantageuse avait permis la réalisation, à assez peu de frais de location, de nombreuses productions de portée internationale. Ces studios garantissent en effet la réalisation d’un film de bon spectacle et de longueur normale pour la somme assez modeste de 120.000 pengos, soit 1.100.000 francs environ, réduite à 650.000, 900.000 francs environ, ce qui constitue une réelle victoire, vu les chiffres astronomiques d’une production réalisée dans un autre pays. Cependant, il faut remarquer que les pro Une scène de L’Entraineuse avec Michèle Morgan et Gisèle Préville. Mise en scène de Albert Valentin docteurs hongrois se sont en effet appliqués à ne produire que des sujets de couleur locale et nationale. Il n’est cependant pas moins vrai que les versions allemandes des films hongrois, ont à peu près toujours trouvé des débouchés à l’étranger et ont été assez flatteusement remarquées, et même très souvent, à Venise. Quant à l’exploitation, il est notoire que la Hongrie figure dans la statistique de très belle façon, avec ses 588 salles très bien équipées (ce qui, étant donné la dimension réduite de ce pays est un chiffre impressionnant) y compris celles que le verdict de Vienne a rendues à la Hongrie. Il est évident que le marché hongrois — vu ses aspects intéressants — ne peut être indifférent aux milieux producteurs de l’étranger. En 1935-1936 on a projeté 237 films; en 1936-1937 : 192 films; en 1937