La Cinématographie Française (1939)

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m ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CI!ME^K|mRAPHIE fr&miEmse ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦» Le Film français au Venezuela en 1938 Caracas. Pendant l’année qui vient de se terminer, le film français a conservé la deuxième place qu’il occupe sur le marché vénézuélien depuis 1936. Bien que le nombre de nos films projetés pour la première , fois en 1938 ait été inférieur à celui de 1937, soit respectivement 36 et 41 unités, l'ensemble des fournitures étrangères, les américaines exceptées, n’ont atteint, également, qu’une quarantaine de films pour ladite année 1938. Par contre, les importations des Etats-Unis ont marqué une augmentation sensible durant cette année, avec près de 300 films nouveaux, à côté de quelque 250 pour 1937. Il n’en est pas moins certain, cependant, ([lie le succès remporté par nos films a été considérable, leur moyenne générale de projection ayant toujours été égale, sinon supérieure, à celle des pellicules américaines et européennes. Pour ce qui est spécialement de nos films passés pour la première fois en 1938, au nombre de 36, c’est-à-dire une moyenne de 3 par mois, celle-ci aurait pu facilement s’élever à 5, soit au total 60 pour l’année, n’eût été la forte concurrence étrangère qui se manifeste sous diverses formes. En effet, voilà bien des mois que de nombreux films français parmi lesquels il s’en trouve d’excellents — sont arrivés à Caracas. Mais, pour une raison ou pour une autre, ils attendent toujours leur première projection. Il est probable, toutefois, que celte situation s’améliorera quelque peu dans un prochain avenir, deux ou trois nouvelles salles de cinéma, à Caracas, devant ouvrir leurs portes pendant l’année en cours. Sans réaliser l’idéal pour l’écoulement de notre production, qui serait d’avoir un cinéma passant exclusivement des pellicules françaises, l’ouverture de nouvelles salles à Caracas, où le cinéma constitue le spectacle le plus important, augmentera certainement la moyenne annuelle de projection des films français, toujours si bien accueillie par le public vénézuélien. f * '* * En ce qui concerne le succès obtenu à Caracas, en 1938, par nos 36 films nouveaux, le mieux goûté a été Abus de Confiance. Et après cette excellente production : Double Crime sur la Ligne Maginot, L’Alibi, Nostalgie, Rapt, La Princesse Tarakanova, Tamara, L’Occident, Mademoiselle ma Mère, Gueule d'Amour. A leur suite se placent les dix films ciaprès qui ont également fait une bonne recette : Feu, Orage, Sous le Ciel d’Occident, La Rose effeuillée. Un Carnet de Bal, Le Procès de Nathalie Rougin, Le Courrier de Lyon, Les Perles de la Couronne, La Danseuse rouge, IJna chica inso portable. Tandis que les suivants ont obtenu des succès différents : La Révolution sous la Fronde, Le Mensonge de Nina Petrovna, Troïka, Poil de Carotte, Baecara, Les Hommes nouveaux, Naples au Baiser de Feu, Le Coupable, Princesse Turandot, Quand Minuit son e, L’Appel de la Vie, Le Puritain, Dédé, La Garçonne, Mademoiselle Mozart, Maman Colibri. Sauf un petit nombre des bandes énumérées ci-dessus, de médiocrité reconnue, l’on peut affirmer que nos films jirésentés au Vénézuéla en 1938 y ont trouvé le succès tfii’ils méritaient. Au cours des prises de vues du Récif de Corail, le chef opérateur Kruger dut se livrer à des acrobaties assez périlleuses Le public vénézuélien admire dans nos productions cinématographiques le sens du réel, l’originalité des sujets, le détail précis, la véracité et l’exactitude des décors et des costumes, la bonne diction des acteurs, enfin et surtout, l’esprit français. Par contre, voici les défauts que ce même public trouve à quelques-uns de nos films; sous-titres en espagnol pas assez explicatifs, manque d’action, longueur du dialogue, rythme général des films parfois trop lent, légère tendance encore vers le théâtre, et surtout peu de visages nouveaux parmi l’élément féminin. Cependant, malgré toutes les difficultés et les critiques soulignées plus haut, nos productions cinématographiques ont réussi à s’implanter fermement au Vénézuéla. Il y a donc lieu de ne point négliger d’effort en vue d’augmenter nos ventes sur cet excellent marché, ventes d’autant plus favorisées par le cours actuel du change, environ douze francs pour un bolivar. Roger Legris et Gabriel Gabrio figuraient dans une scène particulièrement poignante du film de René Jayet et Robert Bibal Terre d’Angoisse, malheureusement détruit dans l’incendie des studios de St-Cloud TRES BONS RËSULTRTS du FILM FRANÇAIS au PORTUGAL Lisbonne. La saison courante est bien l’année d’or de la cinématographie française. Chez nous on constate un très remarquable progrès des films importés de France, eu égard aux saisons antérieures, et tous, critiques et public, sont d’accord pour admettre que les primes accordées dernièrement aux films français présentés à l’Exposition de Venise, ont été justes. Nous parlerons tout de suite des productions françaises déjà vues ici, dans la présente saison, et de leur succès public et commercial. Nous voulons pourtant premièrement justifier le nombre plus grand de films importés cette année de France. Cette raison est, en première place, les avantages du change. La stabilité du franc, dans un prix accessible pour notre situation financière, a facilité les affaires avec la France. En outre, dans le marché européen, le film français est maintenant celui qui nous intéresse le plus. La production allemande est de plus en plus mal reçue. L’Italie nous envoie très peu. L’Espagne est paralysée par la guerre. L’Angleterre est encore loin d’oft ri r des productions aussi en faveur que la généralité des films français. La France maintient la classe des films qu’elle nous envoie, elle tiendra bientôt au Portugal, une très intéressante place, seulement dépassée par la production américaine. Nous avons déjà dit, dans d’autres articles, que la grande connaissance que nous avons, dans les grandes villes du Portugal, de la langue française et la sympathie, dont presque toutes les vedettes françaises jouissent auprès de nos jeunes cinéphiles — on a vu il y a quelques semaines, cet intérêt a l’occasion du passage d’Annabella pour Lisbonne sont d’autres facteurs de succès pour le film français chez nous. Pendant les quatre premiers mois de la saison, sur 62 films présentés, 48 étaient américains et 14 européens. Mais, de ces derniers, 12 étaient français ! Avant tout, nous avons eu le grand succès artistique et aussi commercial qui a été Prisons sans Barreaux, deux bonnes semaines en exploitation simultanée dans deux salles de Lisbonne, et qui a confirmé le jugement de la coupe du ministère de la Culture Populaire d’Italie, accordée par la Biénnale de Venise. Voilà encore d’autres succès : Barnabé (trois semaines), Le Schpountz (deux semaines), malgré leur malheureux titre !, Forfaiture (deux semaines), Tragédie Impériale (deux semaines) et qui a été reconnu égal au « Raspoutine » américain, encore bien en mémoire chez nous, Ma Sœur de Lait (deux semaines), Mademoiselle ma Mère (deux semaines). Alerte en Méditerranée, Le Tigre du Bengale, Le Tombeau Hindou, L’Etrange Monsieur Victor, Les Nouveaux Riches. Parmi les autres productions françaises déjà annoncées, nous aurons Adrienne Lecouvreur, Werther, Retour à l’Aube, La Dame de Malaca, Otages, Le Patriote, Le Domino Vert, Les Pirates du Rail, Louise, Ultimatum, Tricoche et Cacolet, Tosca, L’ Alibi, etc., etc. Nous pouvons, pour terminer, déjà prédire ([lie depuis l’avènement du sonore, cette saison sera la plus remarquable ipour le cinéma français au Portugal. José de Natividade Gaspar.