La Cinématographie Française (1939)

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166 mxnmiimmnmn czxxxixxxxxxixixixzixzij Michel Simon et Corinne Luchaire visitent le Château de Maupré Une scène de CAVALCADE D’AMOUR Est-ce Michel Simon que j’aperçois dans ce couloir, hanté d’ombres séculaires, avec des armures dans tous les coins, et des glaces qui augmentent encore la profondeur de ce hall ? Michel Simon est tout mince, vêtu d’un knickerboc'ker marron, coiffé d’une casquette de shettland... A son bras, line et mélancolique, la blonde Corinne Luchaire, en jupe courte et veste à carreaux. Ce couple sportif, une fois rejoint... car il faut faire des centaines de pas avant de rattraper les deux célèbres artistes, tant le décor esl vaste, Michel Simon m’explique ce qu'il vient faire au château historique de Maupré... « Voilà, je cherche à acheter un vieux château. Celui-ci m’a séduit, parce que dans sa grande salle où vous allez m’accompagner, si vous le désirez, se trouve un portrait de l’évèque de Maupré... et c’est mon vivant portrait ». Corinne Luchaire proteste : « Ne laites pas attention à ce que dit mon père, le linancier Lacouret; moi, Juny, sa lille, je trouve cpi’il n’y a aucune ressemblance. D’ailleurs, vous jugerez comme moi ». .le passe dans de somptueux couloirs, pour aborder le bas d’un monumental escalier écrasé sous ses dorures et ses lambris glacés... puis j’arrive dans la vaste salle d’apparat, où cheminée, poutres et murs sont d’authentique époque Louis XIII, tandis que sur le côté gauche j’aperçois un petit bar avec tabourets-tonneaux des plus 1939. Et voilà le portrait. Monseigneur de Maupré, évêque imposant, ressemble nettement à Lacouret, alias Michel Simon. Corinne Luchaire-Juny se recule un peu, cligne de l’œil, et dit nettement : « Pas du tout, ce n’est pas du tout ressemblant ». Et, derrière la caméra, Robert Le Fèbvre juge de l’effet d’ensemble. Raymond Bernard paraît satisfait, ,1e suis, moi, satisfaite du tableau original composé par ce couple de richards excentriques, le père et la fille, Michel Simon et Corinne Luchaire, dans ce somptueux château rafistolé à la «moderne» Michel Simon et Claude Dauphin dans Cavalcade d’Amour et confronté avec un tableau peint à la lumière de Le Brun. .le visiterai, toute seule, d’autres dépendances de ce château, qui est l’un des personnages du film Cavalcade d’Amour... un personnage muet, mais bien important, ei même éloquent. C’est dans son intérieur que se passent presque toutes les scènes du film, c’est lui qui abrite les amours contrariées des deux autres couples... lui qui verra passer le troisième amour, celui de 1939 qui se terminera légalement et heureusement par un clair mariage. On sait que Simone Simon et Claude Dauphin forment le couple romantique 1839. Janine Darcey esl une pure héroïne, la Julie de l’époque 1039, qui déjà aima Claude Dauphin... et Claude Dauphin venge les autres amants malheureux en construisant son jeune bonheur avec Corinne Luchaire, à l’ombre des vieux murs du château de Maupré... ce château que Piménoff a si luxueusement monté aux studios de Saint-Maurice et revêtu de décorations de styles différents, selon qu’il s’agissait de l’époque dix-septième siècle, de la romantique ou de l’actuelle. Saturnin-Fabre, remarquable; Dorville, truculent seigneur; Pierre Labry, HenriRichard, Henri Monteux, la fine Blanchette Brunoy, Magdeleine Bérubet entourent ces cinq meneurs de jeu que sont Simone Simon, Michel Simon, Claude Dauphin, Janine Darcey et Corinne Luchaire... Et Cavalcade d’Amour se termine, déjà entouré d’une légende... une légende de franche el de brillante gaieté, de grâce et de tendresse... Lucie Deraiu. Les Prix décernés par l’Académie des Arts et des Sciences cinématographiques Warner Bros vient en tête C’est un succès sans précédent qui vient cie consacrer l’excellence de la production de Warner Bros. Cette firme se voyant en somme attribuer le premier rang parmi les grandes compagnies américaines. En effet, huit récompenses vont à Warner alors que le producteur le plus favorisé venant ensuite n’en obtient que cinq. Parmi ces prix, fleure le plus important de l’année : le prix commémoratif Irving I halberg, attribué à Hal B. Wallis, producteur-associé de Warner, pour la perfection technique et artistique des films réalisés sous sa direction. L’ensemble de cette production comprend notamment : L’Insoumise; Un meurtre sans importance; Les Aventures de Robin des Bois; L’Ecole du Crime; Le Mystérieux Docteur Clitterhouse ; Rêves de Jeunesse, qui font part ie de la production 1938-39, et : La Vallée des Géants; Nuits de Bal; An!/es aux Figures sales; La Patrouille de l'Aube, qui seront prochainement présentés. Les autres récompenses obtenues par Warner Bros, sont : Le Grand Prix d’interprétation féminine: Bette Davis, dans L’ Insoumise ; Le Grand Prix pour rôles de second plan: Eay Bainter, dans L’Insoumise également; Direction artistique : Cari Weil, pour Les Aventures de Robin des Bois; Montage : Ralph Dawson, pour Les Aventures de Robin des Bois; Meilleur accompagnement musical : Erich Wolfgang Korngold, pour sa partition originale des Aventures de Robin des Bois; Grand Prix du court métrage : La Déclaration d’indépendance; Enfin, récompense spéciale à M. Harry M. Warner, pour une suite de films évoquant avec un rare bonheur les plus grands moments de l’Histoire américaine. Si l’on veut bien tenir compte du fait que l’Académie des Arts et Sciences cinématographiques représente l’industrie du film tout entière, les votes de milliers de personnes permettant de désigner les lauréats, il faut bien admettre que cet important succès des studios de Burbank constitue une véritable consécration et l’affirmation que leur production est supérieure à n’importe quelle autre. On ne désigne plus, du reste, Warner Bros, autrement en Amérique que comme : « la Compagnie n" 1 », juste hommage rendu à la firme qui, de Je Suis un Evadé à Robin des Bois et Rêves de Jeunesse, a produit des films comptant parmi les chefs-d’œuvre de l’écran mondial. A propos des meilleures recettes de Marseille Dans notre numéro du 10 mars, nous avons publié, d’après notre confrère Cinéma Spectacles, les meilleures recettes réalisées à Marseille du 1er octobre 1937 au 31 décembre 1938. La Société Paramount nous signale qu’une erreur et une omission se sont glissées dans les chiffres publiés. L’erreur intéresse T aura, déesse de la Jungle, qui est bien passé deux semaines avec le chiffre annoncé, mais à l’Odéon et non au Pathé-Palace. Quant à l’omission, il s’agit du Train pour Venise qui, en deux semaines, du G au 19 octobre 1938, à l’Odéon, a réalisé 1G0.488 francs. LE NOUVEAU Laboratoire Technique du Film 6, RUE POUCHET PARIS (I7a) Tél. Mar. 63-44 TRAITEMENT DES FILMS NEUFS garanti contre les rayures (paraffinage, vernissage, brossage) RÉNOVATION DES FILMS USAGÉS par nettoyage, dérayage, repolissage METHODE MODERNE PERSONNEL TECHNIQUE