La Cinématographie Française (1939)

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170 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE FR RAPIIIE SE ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦^ impatiemment l’achèvement du ii lui dont il fut l’inspirateur. Charles Spaak, qui a été chargé de l’adaptation du roman de Roger Vercel était présent à cette réunion, ainsi que Jean Gabin, vedette du film, qui créera un de ces hommes de mer audacieux et téméraires, sauveteurs chargés de venir en aide aux bateaux en détresse. Chez Gabin, comme du reste chez tous ses compagnons, se mêlera au dévouement envers ses semblables en danger de mort, l’âpre espoir de la gratification qui revient de droit au premier marin cpii réussit à passer la « remorque » au bâtiment en péril. Pendant que nous devisions, amicalement reçus par M Lucachevitch, qui est à la tète cie la Sédif, société qui distribuera ce film, nous ne pouvions nous empêcher de songer à l’équipe technique cpii, bravant vents et marées, supporte au large de Brest les pires difficultés et tient tête aux éléments déchainés pour donner une ambiance particulièrement vraie et angoissante à un sujet passionnant. Jean Grémillon a emmené là-bas une dizaine d’opérateurs, parmi lesquels figurent les noms justement appréciés de Armand Thirard et Louis Née, accompagnés de Agostini, Bâton, Nalpas, Lèvent, Fradetal, Madru, etc. Le directeur de production Pierre Maréchal a suivi sur mer le metteur en scène qui est entouré des assistants et régisseurs, Daquin, Lepage et Louis Wipf. Pendant que l’on procède aux prises de vues, le décorateur Trauner, qui a tenu à être du voyage, va et vient dans les bateaux, étudiant sur place les particularités Une belle expression de Charpin dans Le Club des Fadas, le film d’Émile Couzinet de chaque embarcation et prenant des cro ! quis qui lui viendront en aide pour reconstruire au studio des intérieurs de bateaux d’un réalisme incontestable. Profitant des marées d’équinoxe, qu’accompagnent chaque année des tempêtes particulièrement violentes, Grémillon va I tourner pendant plusieurs jours au large des ' cotes bretonnes hérissées de récifs. En pleine mer, plusieurs cargos et des remorqueurs vont évoluer pour les besoins du film, dirigés par leurs commandants habituels auxquels sont venus s’ajouter le délégué de la direction du port et plusieurs autorités maritimes attachées au port de Brest. De Cardiff, appareille d’autre part un cargo de gros tonnage, qui va rejoindre cette Hotte d’un caractère exceptionnel; il sacrifiera une partie de sa cargaison, qu’il jettera à la mer, au cours des prises de vues de sauvetage qui s’effectueront à son bord, donnant à cette production cinématographique un caractère d’un pathétique rarement égalé. La vie des héroïques marins, qui ont pour mission, répondant au tragique S. O. S., de se porter au secours des navires en danger, el qui, hommes rudes méprisant la mort, s’élancent en pleine tempête, bravant les éléments déchaînés, pour porter secours aux navigateurs en péril, sera mise en relief dans une ambiance étonnamment saisissante et vraie. L’Océan en furie, des embarcations soulevées, voilà certes un beau décor, particulièrement photogénique, pour traiter un sujet pathétique et humain susceptible de donner une œuvre forte, puissante et audacieuse. — G. Turquan. L’OR DU CRISTOBAL et SANS PATRIE AUX PRODUCTIONS " BERIL // L’administrateur des Productions Les Films Beril, me reçoit entre un entretien avec M. T’Serstevens, auteur littéraire de L'Or du C.ristobal, et un autre île Pierre Hambourg, scénariste de Sans Patrie. « Après avoir réalisé une série de films comiques, nous venons d’établir notre programme de productions 1939-40, en tenant compte des tendances heureuses du cinéma français, qui ne laissent plus aucune place aux films moyens. L’expérience de ces derniers mois prouve que l’heure esf aux films de classe qui, seuls, peuvent prétendre tenir une place importante sur le marché français et international. C’est pourquoi L’Or du Cristobal, à peine achevé (je dis à peine, puisque nous attendons que les engagements de Charles Vanel lui permettent de nous consacrer quelques jours nécessaires à la terminaison du film), nous préparons déjà Sans Patrie , un grand film, tiré d’une scénario original de Pierre Hambourg. Il s’agit d’une œuvre de facture originale qui tendra à dégager certaines détresses actuelles. Nous y verrons une poignée d’hommes échappés d’un camp de concentration, sans patrie, refoulés de tous les pays (lu monde. Il y aura là un Prêtre, un Juif, des hommes appartenant aux classes de la société les plus différentes et qui fraterniseront dans le même désespoir. Sans abuser de la formule, le public a prouvé récemment qu’il aimait retrouver dans les films un fond social, humain, plausible, prouvant une intrigue qui soit en rapport avec l’inquiétude éprouvée par les hommes des pays civilisés. Qui interprétera ce film, et qui le mettra en scène ?... Nous n’avons encore engagé aucun artiste, mais en ce qui concerne la mise en scène, l’expérience que nous avons tentée, lorsque nous avons offert sa chance à Jacques Becker, assistant de Jean Renoir, pour la réalisation de L’Or du Cristobal s'est avérée tellement heureuse, que nous avons décidé de faire appel à lui pour Sans Patrie. Il s’est affirmé avec L’Or du Cristobal. le digne élève de son maître Jean Renoir, et je suis sûr de ne pas me tromper en affirmant qu’il comptera demain parmi nos meilleurs metteurs en scène. L’Or du Cristobal, qui groupe la distribution suivante : Dita Parlo, Charles Vanel, Albert Préjean, Conchita Monténégro, etc., et un personnel technique composé de Jacques Becker, metteur en scène; Cari Koch, conseiller technique; Hayer, chef opérateur; Bourgoin, Méré, opérateurs; Mondollot, monteur; Maurette, assistant: Mme Bourgoin, script-girl, a appuyé cette affirmation, à la projection de ce film, poulies privilégiés qui y ont assisté. KEAN t>era réalisé par la “Société des Films francooritannips” C’est Alexandre Volkoff qui mettra en scène cette production, d’après la pièce célèbre d’Alexandre Dumas : Kean (Désordre el Génie). Cette pièce, qui fut représentée dans tous les pays du monde, fut inspirée à l’auteur par la personnalité extraordinaire d’un des plus grands acteurs anglais, Edmond Kean, artiste remarquable, idole du public britannique et ami du grand Talma et de Frédéric Lemaître, ami de Lord Byron, de Walter Scott et de tant d’autres. Le scénario du film a été écrit par S. I Raffalovich, d’après l’œuvre de Dumas et I la biographie de Edmond Kean. Alexandre Volkoff et des Aubrys ont fait le décou | page. Jean-Louis Barrault incarnera Kean, et il est curieux de constater que, d’après les I gravures de l’époque, il présente une res I semblance assez poussée avec celui qu’il va I faire revivre. Jean Murat sera le Prince de I Galles, et Véra Ivoréne la comtesse. Lar I quey, Naya Grecia et Gilbert Gil tiendront respectivement les rôles de Salomon, Kitty I el Pistol. Une documentation minutieuse a été rapportée de Londres, afin de rendre avec la plus grande fidélité l’ambiance de la So I ci été anglaise dans laquelle se déroule l’in | Irigue. Les robes et costumes ont été dessinés par Boris Bilinskv et les décors seront de Lochakoff. Le film sera réalisé aux studios de Billancourt et de Montsouris, les prises de vues seront de Toporkof. Le premier tour de manivelle sera donné vers le 25 avril.