La Cinématographie Française (1939)

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172 ij» #»:♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦! CÎ,É®R7 frOTKisi RAPH1E SE EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl Maurice Lehmann tourne “Fric-Frac” d’Edouard Bourdet La célèbre pièce d’Edouard Bourdet, l’un des plus grands succès du théâtre parisien depuis de longues années, va connaître dans sa transposition cinématographique un triomphe analogue. C’est que, fort avisé, M. Lehmann a donné à deux de ses créateurs : Michel Simon et Arletty, l’occasion de reprendre leurs rôles de la scène : Jo et Loulou, et que pour le personnage de Marcel, c’est au grand comique Fernandel qu’il a demandé de le jouer. La présence de Fernandel aux côtés de Michel Simon et d’Arletty est déjà une promesse de rire éclatant. Je me trouvais l’autre jour au studio d’Epinay, dans un petit coin de bureau, d’où j’apercevais ce parfait trio de comédiens, dans la scène du cambriolage raté. Avec eux, la charmante Hélène Robert (qui joue Renée, la fdle du bijoutier), et, autour d’eux, le silence. Renée disait : « Je voudrais être sûre qu’il est du côté des honnêtes gens ». Michel Simon-Jo faisait remarquer : « Alors, s’il est honnête à ce point-là, qu’estce qu’il fout avec nous ? » Renée-Hélène Robert reprenait : « Je me demande si j’ai bien perdu ma broche... Fernandel-Marcel protestait, choqué : « Oh !... ». Et Loulou-Arletty de faire remarquer : « Ce que vous pouvez être « cave ». Fernande] était blanchi par la poussière et j’appris qu’il avait été ligotté. Ça ne devait pas l’empêcher de se rendre complice d’un cambriolage dans le bureau même de son patron... Mais je ne verrai pas ouvrir le coffre contenant les joyaux précieux... Fernandel n’a pas la clé du coffre, et la fdle de son patron est là, prête à le prendre pour un sinistre malfaiteur. Arletty a une drôle de petite robe bleue, Nice, 27 mars (De notre correspondant particulier). — Les studios Nicæa Film de Saint-Laurent-du-Var connaissent, depuis une quinzaine de jours, une grande activité. On y tourne Narcisse, une comédie militaire et aéronautique d’un genre tout nouveau rappelant certaines productions américaines. C’est le sympathique producteur et éditeur A. d’Aguiar qui assure la mise en scène de ce film. Un nom bien connu et apprécié dans la corporation, mais un nom tout nouveau parmi la phalange des réalisateurs français. Je suis donc allé voir M. d’Aguiar dans l’exercice de ses nouvelles fonctions; sur le plateau, l’excellent producteur fait montre des mêmes qualités d’intelligence, de précision, de fermeté et aussi de tact qu’à la tête de son administration de la rue tiès courte, découvrant ses genoux blancs, au-dessous desquels s’arrêtent ses bas noirs roulés « à l’américaine »... Coiffée en hauteur, avec un peigne de perles, elle est drôle, fine et pittoresque. Michel Simon s’exprime dans la langue verte, avec une aisance redoutable ainsi qu’Arletty. Fernandel s’essayera dans le fdm à donner des sens à ces mots mystérieux... Et tout Paris, dans quelque temps, avant la France entière, et le monde... apprendra à parler argot, au cours de la plus amusante, de la plus originale des comédies portées à l’écran, une divertissante aventure qui se déroule, soit dans le « milieu », soit chez de paisibles commerçants... Jacques Varennes, Andrex, Marcel Vallée, Génin, Georges Cannes, Rivers-Cadet, Raymond Marcel et Génia Vaury, Glairjanne, Huguette Meunier, Claire Darcas sont les partenaires avec Hélène Robert du fameux trio comique : Fernandel-Michel Simon-Arletty. Et Maurice Lehmann, avec la collaboration technique de Claude Lara, Thirard comme chef opérateur, assisté de Louis Née, Arignon, Felouze, tourne une production de grande classe, étincelante de gaîté et d’esprit, dans les excellents décors de René Renoux qui mêleront les bistrots et les ruelles, les bureaux et les intérieurs respectables aux petits et grands décors du « milieu », de la cambriole et de la grande foire permanente qu’est le faubourg parisien. Pour les amateurs de pittoresque, disons le sens du mot : « fric-frac ». « Fric-Frac » signifie « cambriolage avec effraction ». Gageons qu’avec le film Fric-Frac, où M. Lehmann a réuni une distribution éclatante, le réalisateur du Ruisseau composera une œuvre exceptionnelle. ■ — L. D. d’Aumale. Avare de paroles et disant juste ce qu’il faut dire, volontaire et persuasif en même temps, M. d’Aguiar est de la lignée îles metteurs en scène calmes, comme Marcel L’Herbier, Pierre Chenal, Léonide Moguy, Marcel Carné. Il sait parfaitement où il va et sa décision ne sent nullement le débutant. Est-on d’ailleurs débutant quand on a produit et édité des films depuis tant d’années ? Les collaborateurs de M. d’Aguiar sont de qualité. On sait que ce grand producteur a toujours su s’entourer de gens particulièrement qualifiés et donner leur chance aux artistes vrais. L’assistant est F. Gourdji; le chef-opéraleur Arménise et l’opérateur Julliard; l’opérateur du son Sivel et le régisseur général Micliaut. La direction de la production est assu Jeanne Boitel et Henri Rollan dans Petite Peste, un film de Jean de Limur dont les qualités de fraîcheur et de gaîté remportent le plus vif succès auprès du public rée par Pierre Danis et les décors, forts importants, sont signés Aguettand. Narcisse est l’histoire d’un jeune homme sentimental et un tantinet naïf qui, à la suite d’un legs aussi original qu’imprévu, est confondu avec un autre Narcisse, aviateur militaire. 11 s’ensuit des aventures extraordinaires qui, par la situation de départ, rappellent un peu le légendaire Adémaï Aviateur, mais s’en éloignent très nettement par la suite pour constituer plutôt une de ces comédies d’aventures et sentimentales dont la production américaine est si friande. Rellys est Narcisse. L’excellent comique interprète là son premier vrai rôle de comédien. Je sais qu’on fonde de grands espoirs sur cet artiste qui a un physique typique, des moyens, une verve naturelle. Les autres rôles principaux sont tenus par Georges Lannes qui retrouve peu à peu sa vogue du muet, Robert Ozanne, Gabriello, Martial, Grémieux, Georges Grey, Paul Azaïs, Legris, Georges Péclet. Les deux rôles féminins sont tenus par Monique Rolland et Claude May. J’ajouterai qu’un très gros effort de décors a été fait dans Narcisse, dont la principale construction édifiée sur le terrain des studios de Saint-Laurent et représentant la caserne se développe sur un front de plus de 120 mètres. Souhaitons bonne chance à notre ami M. d’Aguiar, producteur et metteur en scène. Edmond Epardaud. M. A. d’Aguiar tourne son Premier Film “ Narcisse ” comme Metteur en Scène