La Cinématographie Française (1939)

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ L CIIME RAPHIE SE 189 CKCXXXXXXXXXXXXXXXXXXXIH L’EXPLOITATION EN FRANCE ET EN AFRIQUE DU NORD Les Soucis de l’Exploitation Cette année, les tarifs de prix de places, qu’il faut hausser pour équilibrer les frais généraux sans cesse croissants, sont le grand souci des directeurs. A Paris, c’est sur le conseil pressant du ministère des Finances que les prix d’entrée ont été augmentés. Dans la grande région parisienne, la Commission mixte du prix des places fait appliquer le nouveau barême. Seuls, quelques cas isolés soulèvent des objections qui seront très probablement examinées par la suite. Il s’agit notamment de petites exploitations dans des localités faibles. Lorsqu’il n’y a qu’une salle dans le village, elle est considérée comme salle de première vision et doit adopter 5 francs comme prix de base. Or, très souvent, cette exploitation se fait dans des conditions très rudimentaires. La Commission mixte du prix des places ne se refusera pas à examiner certains cas d’espèce assez délicats. Certes, la modernisation de l’établissement, par la qualité de la projection, du son, la richesse de la façade et du décor intérieur, le Le Hollywood le plus grand le plus moderne le plus somptueux Permanent de Marseille Marseille. — Inauguré au début de février, Hollywood se classe parmi les plus importants cinémas permanents de la région. D'une contenance de 1.000 places environ, celte somptueuse salle connaît une vogue incessante. Programmant tantôt de la première vision, tantôt des deuxièmes visions, Hollywood réalise des recettes très importantes. Cette salle, qui appartient au circuit Rexllollywood et tandem Studio, est dirigée par M. Garnier, qui a sû donner un essor nouveau à l’ancien Régent après une transformation absolument complète. Parmi les grandes innovations de Hollywood, signalons tout particulièrement les deux entrées sur deux artères différentes; un hall buvette, ouvert au passant toute la journée, une lumière harmonieuse au néon blanc, chauffage par réflexion et de nombreux aménagements de toutes sortes. Félicitons bien volontiers MM. Gardannes père et fils, administrateurs; M. Garnier, directeur du Rex et Hollywood, qui viennent de doter Marseille d’un établissement de premier ordre. — E. Tosello. “Hollywood” nouvelle salle marseillaise Façade principale donnant sur la rue St-Ferréol En haut: vue de l’intérieur du Hollywood de Marseille En bas: le hall-buvette du Hollywood ayant accès sur la rue St Ferréol et restant toute la journée ouvert aux passants confort des fauteuils doit justifier les prix nouveaux affichés à l’entrée en même temps qu’elle doit répondre aux concurrences nouvelles. Mais de nouveaux soucis se préparent. Le Statut du cinéma prévoit en effet la limitation du métrage à 3.250 mètres, ce qui correspond à la suppression du double programme au moment même où l'on vient d’augmenter le prix des places; un prélèvement au profit des Sociétés d’auteurs; l’institution de billets authentifiables délivrés par le ministère des F'nances, et tandis que ce même statut préconise un contrôle d’Etat des recettes, les syndicats préparent, eux, un projet de contrôle syndical. Ce projet, on le sait, doit être soumis au mmistère des Finances avant ia fin du mois d’avril en même temps qu’un projet réglementant la construction de nouvelles salles. On conçoit que les directeurs soient jaloux de leur indépendance et fiers de leur honnête et passionnant métier. M. Colin-Reval. A Alger inauguration du Lux-Cinéma Alger. — Mardi 14 mars 1939, a eu lieu la première inaugurale, à bureaux fermés, du Lux Cinéma, la nouvelle salle que MM. Athon et Corbani ont créé au 2 de la rue de Gueydon, à Alger. Très coquet, ce petit cinéma de 200 places environ, offre un caractère d’intimité fort agréable. Le velours grenat des fauteuils s’harmonise bien avec les tons crème et tête de nègre des murs et soubassements. Et le spacieux passage attenant à l’établissement est d’une parfaite opportunité pour les entr’actes et les sorties de secours. Tout est parfait actuellement en ce qui concerne la reproduction sonore, assurée par « RadioCinéma », qui y a installé un modèle excellent. Ceci dit, signalons que le programme inaugural offrait un excellent film français de R. iayet : « Passeurs d’Hom mes », en plus de plusieurs et intéressants films de court métrage. Nos sincères vœux de réussite aux créateurs du Lux. — P. S.