La Cinématographie Française (1939)

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190 c ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ RAPH1E SC, rZXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 BORDEAUX PROGRESSION RÉELLE DU CINÉN3A A (De notre correspondant particulier ) BORDEAUX Comme je l’avais laissé prévoir dans mon article du dernier numéro trimestriel de La Cinématographie Française, la saison 19381939 a été le prélude de la reprise des affaires cinématographiques à Bordeaux. Toutes nos salles de première vision ont vu augmenter leurs recettes, dans des proportions parfois importantes. L’ensemble de nos quatre établissements enregistre une hausse d’au moins 20% sur l’année dernière, pour la même époque, c’est un très beau résultat dont il faut se réjouir. Nos salles de seconde vision, qui tiennent à Bordeaux une place de choix, ne paraissent pas avoir subi le contre-coup de cette reprise, cela prouve qu’il s’agit bien d’une progression réelle du cinéma en général à Bordeaux. Pour des raisons indépendantes de ma volonté, il ne m’est pas possible de publier les recettes mensuelles de nos quatre salles. Seuls MM. Siritzky — comme toujours — m’ont communiqué leurs chiffres qu’il m’est agréable de publier. Leurs deux salles de première vision, l’Apollo et le Français, réalisent 383.000 francs de recettes supplémentaires cette année, par rapport à l’année dernière et pour les six principaux mois de l’hiver; c’est un résultat merveilleux si l’on considère la dure concurrence imposée cette saison par l’Olympia. Je regrette que Femina (M.-G.-M.) et l’Olympia (Gaumont) n’aient pas crû devoir me communiquer leurs chiffres, dommage principalement pour l’Olympia dont j’aurais été heureux de signaler les brillants résultats. suite logique d’une exploitation enfin bien menée et soutenue par une programmation de premier ordre. Voici les recettes de l’Apollo et du Français : 4. — Quai des Brumes (Osso), Français, 2 semaines 190.000 fr. 5. — Barnabe (Chassignet), Apollo, 2 semaines 187.000 fr. (i. — Robin des Bois (Waner Bros), Olympia, 2 semaines 185.000 fr. 7. — Katia (Dorfmann), Français, 2 semaines 180.000 fr. 8 — Prisons de Femmes (Société Marseillaise), Apollo, 2 semaines... 175.000 fr. 9. — La Maison du Maltais (Forrester-Parant), Français, 2 semaines. 160.000 fr. 10. — Le Schpountz (Midi Ciné Loc.), Apollo, 2 semaines 159.000 fr. En dehors de ces productions classées qui comprennent 8 films français sur 10 productions, de nombreux films ont réalisé de très belles recettes dépassant 100.000 francs, ce sont : Ramuntcho (157.000); Alerte en Méditerranée (155.000); Adrienne Recouvrent (144.000) ; L’Alibi (140.000); Tricoche et Cacolet (135.000); Remontons les Champs-Elysées (132.000); J’Accuse ! (131.000); Prison sans Barreaux (130.000); Entrée des Artistes (124.000) ; Orage (118.000); Education de Prince ( 1 03.000) ; enfin L’Etrange Monsieur Victor 1102.000). LES VEDETTES PREFEREES Les vedettes françaises tiennent toujours la première place; les artistes français en renom qui se sont « américanisés » ces dernières années ont perdu beaucoup de leur popularité auprès du public français, c’est le cas principalement de Charles Boyer et d’Annabella... et de bien d’autres !... Sans vouloir s’en réjouir, il est permis tout de même de trouver juste que ceux de nos artistes qui nous ont délaissés — à une période où le cinéma français prenait un essor considérable — se classant en tête du cinéma Morgan, artiste intelligente et sensible, qui a fait une merveilleuse création aux côtés de Jean Gabin dans Quai des Brumes. DANS NOS SALLES D’importantes productions françaises restent à programmer d’ici l’été prochain. Au Français, après le succès de Hôtel du Nord, La Bête humaine et Trois de Saint-Cyr, voici Ultimatum et J’Etais une Aventurière, suivront : Entente cordiale et L’Esclave blanche. A l’Apollo : après Gibraltar et Mon Curé chez les Riches, plusieurs films français sont annoncés. De même à l’Olympia qui doit sortir : La Fin du Jour, Derrière la Façade et Belle Etoile. Gérard Coumau. Une nouvelle salle se construit à Paris, au 70, avenue de Suffren. Voici la maquette de cette salle de 5 00 places dont MM. Louis Delay et Bernard de Latour seront les directeurs-propriétaires MONTPELLIER Fr ançais Apollo Mois Saison Saison Saison Saison 1 937-38 1938-39 1937-38 1938-39 Septembre 166.000 275.000 166.000 201.000 Octobre 390.000 354.000 204.000 386.000 Novembre 392.000 336.000 308.000 311.000 Décembre 250.000 278.000 272.000 248.000 Janvier 316.000 363.000 293.000 320.000 Février 224.000 267.000 271.000 296.000 Totaux 1.738.000 1.873.000 + 135.000 1.514.000 1.762.000 + 248.000 Comme de coutume, je donne à l’intention de nos lecteurs la liste de dix films qui, au cours de l’année 1938, ont réalisé les plus fortes recettes. Dans cette liste, contrairement à l’année dernière, pour certaines productions dont le classement étonnait, l’ordre paraît plus en harmonie avec la réelle qualité des productions en compétition. Autre constatation : les grands films de cette année ont réalisé des recettes supérieures à celles de l’année dernière. Plus de 300.000 fr. de recettes supplémentaires en 1938 sur 1937 pour les 10 films classés. Classement des 10 meilleures recettes en 1938 ; 1. — Blanche-Neige et les Sept Nains (B. lv. O.), Olympia, 3 semaines 488.000 fr. Trois Valses (Midi Ciné Loc.), Français, 3 semaines 315.000 fr. La Femme du Boulanger (Midi Ciné Loc.), Apollo, 2 semaines . . 232.000 fr. mondial, aient perdus en partie de leur vogue chez nous. Actuellement, trois grands artistes masculins se classent nettement en tête : Jean Gabin, Pierre Fresnay et Louis Jouvet; d’autres, comme Raimu, Fernandel, Eric von Stroheim, Sacha Guitry, Harry Baur, maintiennent leur popularité grâce à des créations toujours parfaites. Du côté féminin, l’année 1938-1939 consacre définitivement le talent si personnel de Viviane Romance, dont j’avais prévu l’année dernière la consécration; Prisons de Femmes, La Maison du Maltais. Gibraltar, trois films différents qui classent Viviane Romance parmi nos meilleures interprètes. II en est de même de Yvonne Printemps, que Trois Valses vient de lancer si brillamment au cinéma. Danielle Darrieux, toujours en vogue, fera bien néanmoins de soigner sa popularité en se renouvelant un peu. Corinne Luchaire, depuis Prison sans Barreaux, obtient la sympathie du public, ainsi que Michèle (De notre correspondant particulier) Montpellier. — C’est devant le bel établissement cinématographique qu’est le Trianon que nous avons eu ces jours derniers une conversation fort intéressante sur le cinéma avec M. Rolland, directeur de trois salles : Pathé, Royal et Trianon. « La situation, nous dit-il, va doucement, comme les affaires. Mais je puis vous assurer que les succès obtenus par certains films ont été des plus méritoires. Blanche-Neige, Trois de Saint-Cyr, Prisons de Femmes, Mon Curé chez les Èiches, La Maison du Maltais sont passés simultanément au Pathé et au Trianon. J’Accuse, La Route Enchantée et Le Petit Chose furent trois films qui attirèrent le public. Les recettes furent raisonnables, mais ne dépassèrent pas celles que l’on faisait il y a quelques années. » En ce qui concerne les établissements Capitole et Odéon, M. Guinier, le sympathique directeur, continue à faire plaisir à sa nombreuse clientèle. Il a présenté : En remontant les Champs-Elysées, Gibraltar, Robin des Bois, etc. A l’Odéon, la réussite a été complète avec un film en quatre épisodes : Jim la Jungle. Ajoutons que, mercredi, 15 mars, les « Amis de l’Ecran » de Nîmes ont présenté le film : Trois de Saint-Cyr, sous la présidence de M. Jean Chevrier, le principal interprète, et du général Paul, commandant la garnison de Nîmes. Le succès fut un véritable triomphe pour ce beau film français. — Maurice Accariès.