La Cinématographie Française (1939)

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mais de préférence français, le doublage étant peu apprécié. Les artistes les plus cotés sont : Gabin et Fernande!, suivis de Jouvet, Fresnay, Tino Rossi, Bacb, Pierre-Richard Willm, Michel Simon et aussi de jeunes comme René Dary et Jean Chevrier. Du côté féminin : Viviane Romance surtout, puis E. Feuillère, Yvonne Printemps, Michèle Morgan. LE SYNDICAT DES DIRECTEURS DE LA COTE-D’OR Depuis un certain temps, presque tous les directeurs de Dijon et de la région forment un syndicat, qui compte parmi ses fondateurs M. de Grassin, et a comme président M. Victor Maillard. Quant à M. Paul Léoni, il a préféré rester en dehors de ce groupement, qui a pourtant un certain rôle de modération et de liaison. Ainsi les prix ont été uniformisés, en prenant pour base le barème de Lyon : les minima sont de 5 francs en première vision et de 4 francs en 2e vision ; mais il y a des places à 3 francs dans les salles non syndiquées (Olympia, Casino, Eldorado). En ce qui concerne les taxes, le syndicat n’élève de protestation que pour le pompier de service, que la municipalité impose à chaque cinéma, au tarif de 12 fr. par séance, sans raison valable. Cela joint aux frais d’agents (un en semaine, deux le dimanche), constitue une charge excessive, dont on espère obtenir bientôt la suppression. LE TABLEAU DE L’EXPLOITATION DIJONNAISE La plupart des cinémas sont groupés au centre (gare, place Darcy, poste). Il y en a quatre de première vision : la Grande Taverne, le Darcy-Palace, l’A.B.G., l’Olympia. Et cinq de deuxième vision ou de vision ultérieure : l’Alhambra, le Grangier, le Casino, l’Eldorado; enfin, la salle Familia, qui donne alternativement des concerts, des conférences, des films, et qui, dans ce dernier cas, gêne un peu les établissements réguliers, en raison de son influence sur la clientèle catholique. DEUX AUTRES SALLES S’OUVRIRONT PROCHAINEMENT Voici une particularité intéressante : trois directeurs, ceux de la Grande Taverne, du Darcy et du Grangier, estimant qu’il y avait encore place pour une salle, et pour éviter qu’un concurrent ne l’installât au bon endroit, ont aussitôt retenu, d’un commun accord, l’immeuble du n° 13 de la rue de la Liberté, emplacement idéal, occupé précédemment par un hôtel. Les travaux sont commencés et activement poussés. Le nouveau cinéma sera exploité, en « permanent », pour le compte des propriétaires associés (Société Régionale des Spectacles) par M. Gabriel Maillard (fils), et s’appellera probablement « Le Paris ». Quant à l’autre, baptisé « Star », et devant être permanent, lui aussi, il est édifié rue du Bourg, non loin du centre, par une Société de Lyon, qui possède déjà ici l’A.B.C., et qui a été encouragée par les bons résultats de sa gestion. Cette construction simultanée pourrait causer certaines inquiétudes. Mais, étant donné la petite taille (350 fauteuils environ) et le prix de revient relativement faible (un million à peu près) de chacun des nouveaux venus, et surtout les possibilités croissantes de cette exploitation urbaine, on est fondé à envisager l’avenir avec confiance. L’ACTIVITE DE LA GRANDE-TAVERNE C’est vers 1930-31 qu'elle a été transformée en cinéma par M. Victor Maillard, propriétaire de tout l’immeuble, qui contient égale 195 rXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl ment un restaurant, un café, un bar et un hôtel (Terminus). Il est certain que la réunion côte à côte de tout ce qu’il faut pour satisfaire les gens désireux de dormir, de manger, de consommer, de se distraire, est un atout sérieux pour chaque partie de l’affaire : c’est un peu, dans un autre genre, le système des grands magasins. MM. Maillard père et lils m’indiquent qu’ils ont fait venir plusieurs fois des vedettes pour présenter leur films. Ainsi, il y a trois ans, Milton pour Jérôme Perrault, puis Berval pour Le Muet de Saint-Pataclet. Malgré leur tour de chant, la présence de ces artistes n’avait pas attiré beaucoup plus de monde que d’habitude. Il n’y a que la venue de très grandes vedettes qui puisse provoquer des mouvements de foules... Pour la saison 1938-39, les productions ayant donné les meilleures recettes sont : Robin des Rois (quinze jours), Quai des Brumes (quinze jours). Alerte en Méditerranée, La Maison du Maltais, Prisons de Femmes, Toura, Ultimatum; enfin, le Voyage de M. Daladier, « accouplé » au Capitaine Benoit. « C’est ce beau documentaire qui a rempli la salle», ajoute M. G. Maillard. La Grande-Taverne traite surtout avec d°s maisons françaises : Osso, C.F.C., Forrester, etc., et avec Paramounl, pour les actualités et de rares films. En été, elle se contente naturellement de reprendre les prinGabriel Maillard fis de la cipaux succès de Grande Taverne de Dijon l’hiver. Le Cinéma Grande Taverne à Dijon Publicité originale faite par la Grande Taverne de Dijon. Petits Indiens costumés La magnifiquefaçade lumineuse de I’A.b.C. de Dijon L’EXPLOITATION DU DARCY-PALACE ET DE L’ALHAMBRA Le Darcy-Palace, le plus ancien cinéma de la ville, date de 1914. C’est un vaste établissement de 1.200 places, équipé en Western, et doté d’une décoration sobre et de bon goût, qui lui permet de ne pas « paraître son âge ». Le directeur, M. de Grassin, ingénieur des Arts et Manufactures, a d’ailleurs modifié lui-même l’éclairage, à l’aide de globes superposés, d’une allure plus moderne, mais qui mettent en valeur l’ensemble. « C’est le film comique qu’on demande avant tout, me dit sans hésitation le directeur. Tenez ! Voilà mes plus fortes recettes de la saison : Barnabè, Mon Curé chez les Riehes, Un de la Canebière, Les Nouveaux Riches et Les Cinq Sous de Lavarède. Pour ce dernier, j’aurais dû faire mieux encore, mais je l’ai passé avant Paris, ce qui m’a privé de l’excellente publicité apportée par les brillants résultats dans la capitale... Par contre, on a un peu boudé Les Dieux du Stade, malgré sa valeur. » Quant à 1 ’Alhambra, dont la clientèle est plus populaire, c’est une salle de deuxième vision, qui contient six cents places, et qui a été transformée en août 1938 (Western). Elle donne aussi « Eclair-Journal » el reprend en général les films présentés par le Darcy et quelquefois ceux de la Grande-Taverne. « Elle est forcément plus facile à diriger, comme me le confirme M. de Grassin, pro