La Cinématographie Française (1939)

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196 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ cxxxxxxxn crxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi priétaire. Ici, point d’essais risqués, ni de prix forts, mais des reprises presque « à coup sûr », et des prix de revient assez bas... » Important avantage de tous les établissements de deuxième ou troisième visions. L’A.B.C., SEUL CINEMA PERMANENT (600 places) Il fut ouvert en 1937 et utilisa aussitôt cette formule nouvelle. Sa présence créa de l’émulation, et certaines salles, qui ne jouaient que le soir, se mirent à donner des matinées, comme les autres. L’A.B.C. possède un appareil R.C.A., le chauffage au gaz à réglage automatique, et un système de filtration de l’air, qui reste tout à fait rationnel. Grâce à un bon début avec Courrier Sud, à un gala organisé pour Sœurs d’ Armes, sous la présidence de l’évêque et des généraux, puis à un choix de films de qualité, la salle s’est attachée une clientèle plutôt sélecte et familiale. Cela n’a pas empêché le succès de productions moins sévères, comme Ces Dames aux Chapeaux Verts, Naples au baiser de feu et Belle Etoile. Mais il y a lieu de citer surtout le Prisonnier de Zenda, puis Le Révolté (quinze jours en mars 1939), et, comme bouquet, Blanche-Neige, qui établit le record avec ses trois semaines bien remplies (89.000, 50.000 et 40.000 francs). M. Montant, qui gère cette salle appartenant à la Société A.B.C., de Lyon, exerce une surveillance continuelle et sait utiliser le moindre strapontin, aux jours d’affluence, pour compenser la perte subie par la faute de quelques spectateurs, qui oublient de s’en Lille. — Malgré plusieurs circonstances défavorables à l’exploitation survenues dans le 2e semestre de l’an dernier (situation internationale de septembre, grève de fin novembre, période de froid en décembre) l’année 1938 enregistre cependant une augmentation très sensible des recettes par rapport à 1937. Une sorte de « coup de fouet » est venue secouer la nombreuse clientèle de la région du Nord, clientèle qui avait petit à petit abandonné sa distraction favorite pour des raisons diverses (coût de la vie, congés payés, périodes troublées, grèves, etc...). Ce stimulant, c’est la qualité sans cesse en progrès du film français. Ainsi l’amélioration de la valeur technique et de l’intérêt spectaculaire de la production nationale a pour résultat direct de ramener au cinéma une clientèle qui l’avait abandonné et de gagner à la cause du cinéma une série de recrues nouvelles. C’est cette clientèle nouvelle, c’est ce noyau de jeunes adeptes qui permettra au cinéma de croître et de prospérer par la multiplication progressive des spectateurs, à la fois cause et conséquence des progrès de la production nationale. Ces progrès sont d’ailleurs indispensables, car la clientèle habituelle est de plus en plus difficile ; son sens critique s’aiguise sans cesse et la qualité des films doit marquer chaque fois une amélioration afin de maintenir le « standing » d’intérêt du spectacle. Plus spécialement en ce qui concerne T illc, capitale de la riche région du Nord, aller après avoir vu un programme complet... Il est vrai que M. Montant a trouvé en sa jeune femme une collaboratrice très dévouée, (pii lui rend le travail plus agréable. LE GROUPE LEONI (OLYMPIA, CASINO, ELDORADO) M. Paul Léoni possède, comme son voisin M. Maillard, un hôtel, un café et un restaurant (Jura-Régence), contigus à l’Olympia, et que fréquentent surtout les artistes. Pour ses trois salles, dont il est seul propriétaire, il n’a pas encore suivi l’exemple des autres directeurs, et, pour le moment, laisse encore à 3 francs seulement le minimum du tarif. Il semble d’ailleurs ne pas le regretter : « Tout va bien, me déclare-t-il avec le sourire. Mon chiffre d’affaires de cet hiver est supérieur de 35 % à celui de 1937-38 pour l’Olympia et de près de 100 % pour les deux autres établissements. » L'Olympia est la plus grande salle de Dijon; elle contient 1.500 places et parvient pourtant assez souvent à être complète. C’était depuis 1912 un théâtre. Mais, dès l’avènement du « parlant », M. Léoni le transforma en cinéma, tout en gardant la scène, sur laquelle il présente encore, de temps en temps, quelque bonne revue. C’est là, d’ailleurs, qu’il guida les premiers pas, au théâtre et à l’écran, de la belle Edwige Feuillère (alias E. Cunatti, de Dijon). L’Olympia a une entrée assez étroite et très profonde, peu digne d’un grand établissement. Aussi va-t-elle être sérieusement améliorée dans un proche avenir. Les films qui viennent de s’y distinguer je veux signaler l’accord intervenu, il y a environ un an, pour les cinémas d’exclusivité de la rue de Béthune au sujet de la durée de priorité sur les autres salles locales et des environs. Cet accord est excellent dans son principe, mais son application est loin d’être parfaite et même satisfaisante et il est fort possible qu’un « aménagement » y soit prochainement apporté. Pour les directeurs de la région du Nord, d’une façon générale, il y a donc, fort heureusement, une amélioration des recettes. Mais il y a un danger pour l’avenir, c’est la construction de nouvelles salles et surtout la création de nombreux cinémas de patronages qui drainent une nombreuse clientèle perdue pour les salles commerciales où les prix de places sont forcément plus élevés par suite des frais d’exploitation beaucoup plus importants. Cette situation pourra sans doute être prochainement réglée, soit par la fixation officielle (en commun) du prix des places, soit par la limitation du nombre des salles. En particulier, quelle serait la situation des quatre cinémas de la rue de Béthune à Lille, si une nouvelle salle d’exclusivité s’ouvrait dans cette artère ou à proximité ? Et le danger de création de nouvelles salles est d’autant plus grand que ces nouveaux cinémas peuvent appartenir à des groupements, ou surtout être contrôlés par des circuits de grande envergure. sont principalement : Trois Valses, Le Schpountz et Marie Waleivska. Parmi ceux qui sont annoncés, citons : La Tragédie Impériale, Suez, Yamilé sous les Cèdres. Les actualités Fox-Moviétone et quelques films américains viennent s’ajouter à un programme essentiellement français. Quant au Casino et à l’Eldorado (celui-ci étant une salle de quartier ne jouant que le samedi et le (dimanche), ils o,nt chacun 900 places et donnent normalement, en tandem, les mêmes spectacles, qui sont des reprises de ceux de l’Olympia, et parfois des premières visions de bandes doublées de Fox, Métro ou Universal. LE CINEMA GRANGIER VA SE MODERNISER Exploité depuis 1925 par MM. Canistro frères, il possède cinq cents places, un appareil R.C.A., une bonne sonorité. Les spectateurs sont nombreux et fidèles pour ses deuxièmes, troisièmes ou quatrièmes visions de films de valeur. Mais son apparence vétuste ne correspond plus à l’époque actuelle. Aussi ses propriétaires ont-ils décidé une fermeture de trois mois (du 31 mai au début de septembre) pour transformation. Nous aurons l’occasion d’en reparler à ce moment. En résumé, l’exploitation dijonnaise est active et prospère, agréable constatation, et il faut en féliciter tous les directeurs, qui travaillent avec calme et méthode, et sans pousser trop loin l’esprit de concurrence. Alain d’Harsy. NOTRE REFERENDUM LILLE Rue de Béthune, salles d’exclusivité Caméo (directeur M. Clamond). Films : Blanche Neige, Trois Valses, Robin des Bois, Ilôtel du Nord, Alerte en Méditerranée, etc... Vedettes : Jouvet, Viviane Romance, Jean Gabin, Annabella, Pierre Fresnay, Michèle Morgan, etc... Signalons pour cette salle, les modifications importantes apportées à la façade pour la moderniser et le changement des lanternes de projection pour le passage des films en couleurs. Capitole (directeur M. Wintcrgerst). Films : La Fessée, Quadrille, Légions d’Honneur, Remontons les Champs-Elysées, Les 2 Combinards, Le Schpountz, L’Etrange Monsieur Victor, Entrée des Artistes, Quai des Brumes, Prisons de Femmes. Vedettes : Sacha Guitry, Fernandel, Vanel, Raimu, Jean Gabin, Jouvet, Michèle Morgan, Viviane Romance, etc... Fait important à signaler : le Capitole présente des films français exclusivement. Rexy (M. Patin, directeur, étant souffrant, je n’ai pu obtenir les renseignements nécessaires). Familia (directeur M. Bescond). Je n’ai pu voir M. Bescond très occupé par la grave maladie de son père. ROUBAIX Familia et Universal (propriétaire M. Dhollander). Dans ces deux salles, la présentation des films est faite « en tandem ». Films : Naples au baiser de feu ; Hula, fille de la Brousse , La Loi de la Forêt ; Chanson de Printemps ; Roméo et Juliette ; Le Tigre du Bengale ; Le Tombeau Hindou (deux époques du même film) ; Prison sans barreaux ; Le Prince et le Pauvre ; ChèriBibi ; Marie Waleska. — G. Dejob. RÉGION PU WORD Augmentation des recettes, Succès des films français Les nombreux patronages constituent un danger pour l’Exploitation (De notre correspondant particulier)