La Cinématographie Française (1939)

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207 CINE FR RAPH1E SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 3" Les séances populaires à 2 et 3 francs qui continuent à demeurer dans nos trois salles de seconde vision, enfièvrent plus que jamais l’exploitation; le Cinéma Shéhérazade qui, avec l’Olympia, avaient commencé cette méthode, l’a aujourd’hui complètement abandonnée, ses prix sont à présent à un niveau normal. Le Syndicat des directeurs des cinémas de l’Est lutte contre tout avilissement des prix, il considère justement que ce sont les grands circuits qui doivent les premiers cesser cette mauvaise formule. Nous sommes certains que les indépendants suivront immédiatement ce sage exemple. Une dernière question reste à connaître: la cessation des soirées populaires ferait elle perdre la clientèle spéciale qui ne peut débourser qu’une somme très limitée ? M. Friaise, secrétaire du Syndicat des directeurs des cinémas de l’Est, me dit que la municipalité n’accordera jamais un dégrèvement de sa taxe, tant qu’une certaine zone de l’exploitation ne changera pas la formule à laquelle je viens de faire allusion. Mais n’oublions pas qu’il y a quelques années, une campagne acharnée pour l’abaissement de la taxe municipale n’a rapporté aucun résultat. Actuellement, je crois, que l’espoir est encore plus vain et tout simplement parce cpie la ville a besoin d’argent. M.-J. Relier. grammes destinés au public d’un quartier populeux dont le goût s’affine et qui, de ce fait, se montre de plus en plus difficile. A ce public, il faut des programmes de premier ordre et c’est la valeur de ces programmes qui s’inscrit en tête des motifs de l’accroissement continu de la clientèle de l’Eden. Parmi les films ayant réalisé les meilleures recettes en 1938, il convient de citer, d’abord parmi les premières visions dont l’Eden assure de temps à autre les représentations : Le Ruisseau, Education de Prince, J’Accuse (record des recettes de l’année), Après, Chéri-Bibi, Trois Artilleurs en vadrouille. Parmi les secondes visions, nous noterons le succès de : Toura, déesse de la Jungle, Un Soir à Marseille, Les Secrets de la Mer Rouge, Regain, Abus de Confiance, L’Etudiant Pauvre, La Fessée, Si tu reviens. LES VEDETTES Ce « tour d’horizon » permet d’établir une classification des artistes préférés du public havrais. Les vedettes masculines sont, par ordre de préférence, les français : Jean Gabin, Raimu, Fernandel, Charles Boyer, Sacha Guitry, Jules Berry, Fernand Gravev, et, ne l’oublions pas : Tino Rossi. Les étrangers : Erroll Flynn, Tyrone Power, Clark Gable, Spencer Tracy, Edward Robinson, Don Amèche, Paul Muni, William Powell, James Cagney, Robert Taylor, Kiepura et le regretté Warner Oland. Les vedettes féminines françaises qui obtiennent la palme sont : Michèle Morgan, Corinne Luchaire, Danielle Darrieux, Edwige Feuillère, Françoise Rosay, Elvire Popesco, Annabella, Arletty. Marcel Lagneaux. NIMES Nimes. — L’activité des salles de notre ville a été grande cet hiver. Le Majestic et l'Odéon de M. Pezet, le Colisée et l’Eldorado de M. Max Carton et l’Olympia de M. Cornan ont rivalisé d’entrain pour donner à leurs habitués des spectacles cinématographiques de premier choix. Le public nimois aime le cinéma, le beau cinéma, et il l’a prouvé abondamment lorsque des films comme : Le Schpountz, Quai des Brumes, Katia, La Femme du Boulanger, Gibraltar, Conflit lui ont été présentés par le Colisée. Même accueil a été fait au Majestic lors des représentations de L’Etrange Monsieur Victor, Alerte en Méditerranée, Blanche-Neige et les Sept Nains, Entrée des Artistes, La Maison du Maltais, Le Révolté, Hôtel du Nord et, dans un autre genre : Les Dieux du Stade. Sont également à signaler les louables efforts de l’Eldorado, qui, avec Le Petit Lord Fauntleroy, Quatre Hommes et une Prière, J’Accuse, Education de Prince, et ceux de l’Olympia avec Pilote d’Essai, Vivent les Etudiants, Barreaux Blancs, ont eu le souci de mettre à leurs programmes des productions françaises ou étrangères d’une bonne facture. Si l’on ajoute à tous ces succès de l’écran une pléiade d’artistes qui se sont produits à la scène, et parmi lesquels nous nommerons le populaire Fernandel, qui a drainé vers le Colisée une foule énorme, et le dynamique chanteur Charles Trenet, que des milliers de spectateurs ont applaudi au Majestic, nous donnerons encore une physionomie imparfaite de l’activité des salles nîmoises. Nous adressons tous nos compliments à MM. Carton, Pezet et Cornan pour leur intelligente direction et nous sommes persuadés cru’ils ont encore à nous offrir bon nombre de spectacles de valeur. — A. Gautier. I E HAVRE ^ es Directeurs du Havre ______ se montrent satisfaits (De notre correspondant particulier) Nous avons dit précédemment combien les directeurs des salles havraises étaient dans l’ensemble satisfaits des résultats obtenus en 1938 par leur exploitation. Selon la coutume, nous complétons aujourd’hui ce « tour d’horizon » cinématographique de notre ville par une enquête auprès des directeurs afin de déterminer parmi l’ensemble des films projetés quels furent les meilleurs, commercialement parlant, et partant, quelles sont les vedettes masculines et féminines, françaises et étrangères, qui attirent le plus nombreux public. Voici d’abord ce qui concerne les salles de premières visions : Au Sélect. M. Berroyer, dont l’activité donne d’heureux résultats, a réalisé ses meilleures recettes avec : Blanche-Neige et les Sept Nains (record des recettes sur Le Havre avec 180.000 francs pour deux semaines d’exploitation); Double Crime sur la Ligne Maginot; Advienne Lecouvreur; Charme de la Bohême; Désiré; Gargousse; La Maison du Maltais; Hercule; Ma Sœur de Lait et Gueule d’ Amour. A l’Empire et à l’Alhambra, les deux salles d’exclusivité du circuit Siritzky, on peut noter comme étant les meilleurs films : Pour l’Empire : Quai des Brumes (117.000 francs de recettes en deux semaines, record pour cette salle); Entrée des Artistes, Le Schpountz, La Femme du Boulanger, Alerte en Méditerranée, La Mascotte du Régiment, Les Aventures de Tom Sawyer, J’Etais une Aventurière, Les Nouveaux Riches, Ultimatum. Pour l’Alhambra : Prison sans Barreaux, Passeurs d’Hommes, Barnabe, Quatre Heures du Matin, Les Rois du Sport, Ernest le Rebelle, Prisons de Femmes, Mamz’elle Vedette, Le Chanteur de Minuit, Un de la Canebière. L’Eden passe assez souvent des films de première vision alternant avec d’excellentes reprises. M. Berllioud, le sympathique directeur de cette salle, inscrit au palmarès de 1938 : J’Accuse, Lumières de Paris, Le Ruisseau, Après, Education de Prince, Chéri-Bibi, Un Soir à Marseille, premières visions; puis : Maman Colibri, Katia, Titin des Martigues, Abus de Confiance. Au Kursaal, de M. et Mme Cartier, spécialiste des exclusivités américaines, le record des recettes appartient à Robin des Bois (2 semaines). Viennent ensuite : L’Incendie de Chicago, Heidi la Sauvageonne, Marie Walewska, Une Nation en Marche, L’Occident, Visages d’Orient, Un Jour aux Courses et les Charlie Chan. Le circuit havrais, dont M. et Mme Chassain sont les propriétaires, suit une politique de secondes et troisièmes visions des films ayant fait leurs preuves. Toutefois, il arrive que la programmation des « salles Chassain » : le Grillon, le Carillon et l’Apollo, comporte, pour les deux premiers établissements cités, des présentations d’exclusivités. C’est ainsi qu’au Carillon, notamment, les meilleures recettes furent obtenues avec La Bâtarde et Une Java, deux premières visions. On y adjoindra, en tant que films ayant obtenu les plus nets succès, les reprises de Ignace, Gribouille, La Grande Illusion, Trois Artilleurs au Pensionnat, Gueule d’ Amour, Abus de Confiance, Un Mauvais Garçon, Femmes marquées. Au Grillon, citons : La Baie du Destin, JTHabit vert, Charme de la Bohème, Orage, Deanna et ses Bous, Le Mensonge de Nina Petrovna, Roméo et Juliette, Le Coupable, La Dame de Malacca, Mon Père avait Raison. L’Apollo reprend dans l’ensemble les films du Carillon et les productions les mieux accueillies sont sensiblement les mêmes que celles dont le succès a été marqué dans l’autre salle. Au Normandv, dont MM. Chometon et Noblet sont les propriétaires, la programmation est assurée par les soins du circuit Siritzky; on relève parmi les meilleurs rendements ceux de : Quai des Brumes, Ramuntcho, La Femme du Boulanger, Les Rois du Sport, Orage, La Pocharde, La Chaste Suzanne, Ces Dames aux Chapeaux verts, Un de la Canebière, Barnubé. Le Royal, de M. Germond, et l’Idéal-Cinéma, de M. Delamare, salles de quartier ayant un public d’habitués, n’enregistrent pas de « pointes » importantes dans l’ascension des recettes. On peut cependant constater que la faveur des spectateurs va aux films qui donnèrent les meilleurs résultats dans les salles de notre ville où ils passèrent en premières, secondes et troisièmes visions. L’Exploitation de l’Eden en 1938 Lhie erreur de transmission nous a fait bien involontairement passer sous silence dans l’article consacré à l’activité cinématographique havraise en 1938, la très belle exploitation de l’Eden, salle du circuit Harispuru, aux destinées de laquelle l’actif et sympathique M. Berthoud préside avec une compétence suscitatrice d’un succès mérité. Succès très net qu’affirme une belle augmentation des recettes sur l’année précédente. Succès dû non seulement à la présentation des films et à l’habile publicité qui l’accompagne et dont M. Berthoud est le réalisateur, mais à la qualité des pro