La Cinématographie Française (1939)

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208 C5!\EM¥5mR/\PHIE fraEBEmse ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦» AGEN i aa ei ■ i f b — — — Les Directeurs d’Agen sont des Animateurs actifs et intelligents (De notre correspondant particulier) Agen. — L’exploitation agenaise se maintient toujours avec la même aisance au remarquable degré de vitalité que j’ai eu assez souvent l’occasion de souligner dans les colonnes de cette revue. On a l’impression réconfortante qu’à la tête de nos salles se trouvent des animateurs particulièrement compétents et aimables, dont le désir de bien faire et de mieux faire est évident et qui savent que l’on ne peut arriver à aucun résultat digne d’éloges sans faire preuve de conscience et de goût. Le Florida nous communique avec empressement la liste des films qui ont obtenu le meilleur rendement dans ce magnifique vaisseau : La Femme du Boulanger , BlancheNeige el les Sept Nains, Mon Curé chez les Biches, Trois Valses, Lumières de Pcu-is, Katia, Tragédie impériale, La Maison du Maltais, Le Révolté, Le Schpountz. M. Tabuteau, le très distingué et très actif directeur du Florida, pense que les noms d’artistes les plus attractifs pourraient bien être ceux de Raimu, Yvonne Printemps, Harry Baur et Danielle Darrieux. Il est bon de remarquer que, dans cette liste, ne figure aucun film étranger et, cependant, cette salle en a donné récemment trois qui méritent pleinement l’attention et l’estime : Furie, Alerte aux Indes et Rembrandt. Mais, sauf des cas exceptionnels comme Alerte aux Indes, ils constituent toujours des premières parties. Il semble que dans l’esprit du public les salles doivent être spécialisées et qu’un beau cinéma, comme le Florida, ne puisse donner de grands films étrangers comme films de fond. C’est ainsi que le même spectacles ou des spectacles de valeur identique donnés au Royal et au Florida, j’entends parler de films américains, attireront relativement plus de spectateurs dans la première que dans la deuxième salle. C’est une position qui semble être prise une fois pour toutes, et dont j’ai eu souvent l’occasion d’apprécier les résultats. Le Florida vient de lancer un concours qui remportera le plus vif succès; c’est celui du « Cycle de l’Art du Cinéma », doté de 5.000 francs de prix, par lequel le public est appelé à classer les grands films qu’il verra pendant plusieurs semaines. Ce cycle d’art a débuté magnifiquement avec l’extraordinaire Bête humaine. L’idée est originale et il me plaît de voir l’exploitation en appeler au goût du public. Le Majestic, deuxième salle de Sédard, donne, tantôt des programmes français, tantôt des programmes américains. Il a connu une affluence considérable pour certains de ces derniers films, tels que Hurricane et Toura, déesse de la Jungle. Par contre, les attachantes Aventures de Marco Polo ne semblent pas avoir rencontré le Malgré un gros effort de publicité, en général sous toutes ses formes, décorations de façades d’établissements, panneaux muaux, clichés dans les journaux locaux, voi• ••■ s publicitaires, etc., le public demeure ■?z étranger à cette campagne, parce succès qu’elles méritaient. Je dois également signaler l’accueil chaleureux qu’a connu le spectacle composé uniquement de petits films amusants, sous la rubrique générale de « Ciné-Rire », et que, pour ma part, j’ai trouvé assez fastidieux. Un très bon film présenté par le Majestic est bien la délicate adaptation du roman de Colette : Claudine à l'Ecole. Le Gallia a fait peau neuve depuis quelques mois. Sous sa nouvelle forme, que j’ai eu l’occasion de louanger, il a conquis la sympathie la plus vive et la plus agissante des spectateurs. C’est une réussite qui fait honneur à celui qui l’a conçue, j’ai nommé M. Couzinet et son aimable lieutenant, M. Genestre. Nous devons à ce dernier le palmarès des films qui ont réalisé les meilleures recettes. Le voici : Le Quai des Brumes; Un de la Canebière; L’Étrange Monsieur Victor; Adrienne Lecouvreur; Aloha, le Chant des Iles; Orage; Pilote d’Essai; Alerte en Méditerranée; Ces Dames aux Chapeaux verts; Trois Artilleurs en Vadrouille. On peut remarquer que cette liste, extrêmement intéressante, débute par un chef-d’œuvre éclatant (Le Quai des Brumes), de même que celle du Florida débute par l’œuvre maîtresse de Pagnol : La Femme du Boulanger. Malgré quelques titres regrettables, cette liste témoigne d’un goût excellent de la part du public. Parmi les récents films projetés avec succès par le Gallia, nous pouvons signaler : Le Petit Chose, qui ne trahit pas le roman de Daudet; Marie Waleska, le spirituel J’étais une Aventurière et Gibraltar qui est, par sa composition, l’égal d’un excellent film américain. D’une façon générale, le Gallia s’en tient aux doubles programmes, formule qui gagne de plus en plus dans les cinémas agenais. Le Sélect, deuxième salle du circuit Couzinet, pratique, comme le Royal, des prix extrêmement bas (2, 3 et 4 francs), ce qui ne l’empêche pas de donner bien souvent des spectacles d’un intérêt puissant, surtout avec des films américains. Le Royal-Cinéma est la salle la plus spécialisée d’Agen, puisqu’elle donne régulièrement, à quelques exceptions près, des doubles programmes de films américains. Viennent en tête : Femmes Marquées, L’Incendie de Chicago, Le Bataillon des Sans Amour, La Huitième Femme de BarbeBleue, film adorable de Lubitsch; Le SousMarin DA et la magistrale Insoumise. Il arrive quelquefois que le film de première partie est plus remarquable que le « grand film » ; cette remarque vaut pour un film granguignolesque de premier ordre : Le Mort qui marche. — Ch Pujos. (De notre correspondant particulier) qu’il est renseigné d’avance par la presse régionale, traitant même parfois des films présentés pendant la semaine où ils passent ou encore par les revues de cinéma. A Reims, les distractions sont nombreuses, et les cinémas ne manquent pas non plus; cependant, la plupart des salles sont à peu près complètes, car les directeurs ont le souci de présenter à la clientèle des films de choix. Parmi les établissements projetant des films à gros succès, citons l’Empire, l’Opéra, l’Eden et l’Alhambra. A L’EMPIRE Un nouveau directeur depuis octobre dernier, M. Robert, est à la tête de ce cinéma et dirige en même temps l’Alhambra. Sa compétence et le travail consciencieux l’aident dans sa réussite. Récent à son poste, M. Robert a déjà pris contact avec tous ses clients, et ses démarches auprès de nombreuses personnalités, lui ont permis d’organiser des soirées de gala à l’occasion de la présentation en exclusivité de BlancheNeige et de Trois de Saint-Cgr. L’Empire projette des productions particulièrement intéressantes, à en juger parmi ces œuvres de choix : Barnabê, Entrée des Artistes, Retour à l’Aube, Altitude 3.200, Hôtel du Nord, La Bête humaine, Trois Valses, autant de films de valeur qui placent l’Empire au meilleur rang des cinémas de Reims. A L’ALHAMBRA Outre la charge de l’Empire, M. Robert dirige l’Alhambra. Cet établissement, situé au centre du quartier le plus populeux de la ville, remporte un succès suivi. De beaux films, tels que : L’Enfant de Troupe, Les Deux Combinards, Légions d’ Honneur, Barnabé, L’Etrange Monsieur Victor, Brelan d'As, L’Ordre suprême, etc., sont des représentations assurant toujours une salle comble. A signaler l’Enfant de Troupe, dont la recette dépassa toutes les espérances. A L’OPERA Encore un grand cinéma très central, où l’aimable directeur, M. Prud’homme, parle avec amour des résultats de son exploitation. Les films sont bien accueillis par une clientèle fidèle, et il faut citer : Education de Prince, Mon Père et mon Papa, Ernest le Rebelle, la Présidente, le Schpountz, Alerte en Méditerranée, Les Hommes volants, Katia, ces trois dernières productions qui ont permis de faire salle comble à chaque séance. A L’EDEN Cette salle de spectacle dans le deuxième canton de la ville, par l’activité incessante de M. M. Perpère, en dehors de la clientèle fidèle, des spectateurs de tous les coins de Reims, fréquentent cet établissement. Toutes les semaines, une voiture publicitaire parcourt les quartiers, en dehors d’une publicité intense. Des films comme : Lumières de Paris, Quai des Brumes, ont produit des recettes remarquables et ont dû être passés deux semaines consécutives. Depuis le commencement de la saison, il a été présenté : Naples au Baiser de Feu, Voleur de Femmes, Titin des Martigues, Trois Artilleurs en Vadrouille, Pirates du Rail, Les Dégourdis de la 11e, etc... La FemI me du Boulanger a produit la recette record. _____ JOURNEES DE BIENFAISANCE DES CINEMAS DE LA VILLE S’associant à l’initiative de généreuse solidarité qui a intéressé au Vestiaire Central des Ecoles Laïques de Reims, les propriétaires des salles de cinéma ont réservé une partie de leurs meilleurs films à l’œuvre de soulagement des petits écoliers rémois miséreux. Félicitons chaleureusement ces diverses direction de leur heureuse pensée, puisqu’en projettant, à la satisfaction de tous, de splendides scènes à l’écran, se joint celle de faire un peu de bien. — Jean Dosser. REIMS De Grands Efforts de Lancement