La Cinématographie Française (1939)

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211 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE R/VPHIE SC ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ NANTES SOUS LE SIGNE DU PERMANENT la construction cTune nouvelle salle est envisagée (De notre correspondant particulier.) Après le Rex, le Palace. Après le Palace, l’Olympia. Voici en effet que le bel établissement que dirige avec une autorité souriante M. Pineau et qui depuis le 1er mars fait partie du circuit Siritzky, vient d’adopter une nouvelle formule: permanent l’aprèsmidi de 13 h. 30 à 19 heures, puis une seule séance le soir, à 20 h. 45. Les débuts se sont effectués de la façon la plus heureuse avec Raphaël-le-T atoué qui a été un très gros succès. Dans la coquette salle qui a été quelque peu rafraîchie et a subi de petites transformations — en attendant mieux, paraît-il ■ — la foule s’est pressée, nombreuse, aussi bien aux projections permanentes de l’aprèsmidi qu’aux soirées, prenant le plus vif plaisir aux facéties de cet excellent Fernande! qui aura été un très favorable initiateur de la nouvelle formule adoptée par M. Pineau. Avant cette bande, si bien accueillie, notons à l’actif de l’Olympia : Le Drame de Shanghai, Le Ruisseau, Remontons les Champs-Elysées, Werther, J'Etais une Aventurière et surtout Les Gens du Voyage, toutes productions qui ont donné ample satisfaction. Puisque nous parlons permanent, rappelons que la construction d’une nouvelle salle semble être envisagée. Cette nouvelle salle, située en plein centre, dans le quartier du Théâtre Graslin, aurait de 400 à 500 places et qui, elle aussi, de 14 heures à 24 heures donnerait un spectacle permanent. Au Katorza, Mme Eztberg ne peut que se féliciter des belles recettes obtenues par Robin-des-Bois qui a été un triomphe, et par Trois de Saint-Cyr pour laquelle elle avait réalisé une très originale et harmonieuse présentation due aux décorateurs de l’excellent Saupin. Cette salle a également présenté Gibraltar, Hôtel du Nord, L’Esclave blanche qui ont fait une carrière honorable. A l’Apollo, oéi M. Fernand Jean, toujours actif et compétent, continue avec bonheur la formule ciné et attractions, les meilleurs rendements ont été obtenus par La Bête humaine, Café de Paris, Trois Valses. Mais Education de Prince a aussi « marché » très bien; Bach et Elvire Popesco ont naturellement attiré de nombreux spectateurs qui ont ri aux éclats avec Mon Curé chez les Riches. Conflit et Les Sentinelles de l’Empire, Le Révolté ont bien travaillé. Quelquesunes de ces bandes — Trois Valses, Conflit, Les Sentinelles de l’Empire et aussi Un de la Canebière qui a mieux été accueilli ici ont poursuivi leur carrière aussitôt au permanent de la rue Scribe. Le Palace peut se féliciter d’avoir également projeté La Femme X..., La Rue sans Joie, Les Gars du Large, Alerte en Méditerranée, et d’avoir repris Retour à l’Aube. Poitiers. — La saison cinématographique à Poitiers n’a révélé aucune surprise. Les trois salles qui se partagent le public poitevin continuent à connaître un succès sensiblement égal à celui des années précédentes. Les amateurs de spectacles sont d’ailleurs moins nombreux que ne le laisse L’autre permanent, le Rex, est plutôt spécialisé dans les bandes américaines mais ne dédaigne pas tout à fait la production européenne. A son palmarès inscrivons Cette Nuit est notre Nuit, Etes-vous Jalouse ? Passeurs d’ Hommes, Le Schpountz, Les Montagnards sont là, Hôtel à Vendre, etc. Dans les salles de seconde vision, les résultats ont été dans l’ensemble assez intéressants. On a revu avec plaisir : au Royal, Les Rois du Sport, La Bataille silencieuse, Double Crime sur la Ligne Maginot, Mademoiselle Docteur, La Marseillaise, Tamara; au Jeanne-d’Arc, Capitaines courageux, Révolte à Dublin, IV Assaut; enfin au Majestic, Gueule d’Amour, L’Argent, Marthe Richard, Le Chanteur de Minuit, Bar du Sud, Le Secret de Polichinelle. Passons aux salles de quartier. Les efforts de leurs directeurs pour retenir leur clientèle sont méritoires. L’Eden, avant son incendie, avait projeté notamment Sous Deux Drapeaux. Laurel et Hardy au Far-West, Dortoir de Jeunes Filles; au ModerneCinéma, les spectateurs ont bien accueilli Ces Messieurs de la Santé, Le Sultan rouge. Aux Jardins de Murcie, Bar du Sud. Enfin à l’Olympia, cher aux Chantenaisiens, bon rendement avec Ramona. Terminons en signalant aux admirateurs et admiratrices de Pierre Richard-Wi llm que les Nantais ont pu applaudir dernièrement à l’Olympia dans Werther, un petit fait que beaucoup ignorent sans doute. Le brillant jeune premier qui n’était alors que Pierre Richard, fut, juste avant la guerre et pendant la guerre, élève de notre école des Beaux-Arts où il appartenait à la classe de sculpture. Nombre d’anciens se souviennent encore de jolies statuettes, d’une allure très moderne et d’un chic incontestable, dont il fut alors l’auteur. Mais ce qui est surtout intéressant à retenir c’est que le jeune Richard manifestait dès ce moment un goût très marqué pour le théâtre. Avec plusieurs de ses camarades d’école, il avait même fondé un petit groupe dramatique qui ne manquait pas d’ambition puisque nous avons sous les yeux un programme d’une représentation d’une tragédie adaptée de l’antique Alkestis, dont il fut un des protagonistes. Pierre Richard fit aussi partie de la Compagnie dramatique fondée vers 1918 par Mme Francine Yasse, ex-pensionnaire de la Porte-Saint-Martin et par son mari, M. DucStypers, qui a donné aux Nantais plusieurs centaines de matinées classiques fort appréciées. Pierre Richard-Willm se souvient-il encore de ses premiers pas sur nos scènes nantaises ? Jean Belfond. (De notre correspondant particulier.) rait supposer une population de près de 45.000 habitants, et les directeurs de salles ont à vaincre une certaine atonie, qui est dans le caractère poitevin, casanier et assez peu curieux, et aussi une certaine réserve de la part des milieux de la bourgeoisie, prépondérants dans cette ville, qui consi dèrent le cinéma comme une distraction trop populaire et n’ont point encore réalisé la valeur artistique véritable du septième art. Cependant, grâce à une programmation d'une valeur moyenne élevée, et à un lancement publicitaire habilement étudié, les salles de cinéma de Poitiers n’ont pas vu, malgré les effets de la crise, leurs recettes diminuer d’inmortance et certains films ont connu de véritables succès. Les détails ciaprès permettront de juger quels sont les films qui ont été particulièrement favorisés. Au Castille, deux films sont arrivés en tête: Katia et La Femme du Boulanger, qui, lors de leur projection, ont tenu la vedette. Les meilleures recettes ont été réalisées ensuite par : Prison sans Barreaux, Alerte en Méditerranée, Ramuntcho, Légions d’Honneur, T aura, Pilote d’Essui, L'Affaire Lafarge. Un bon succès vlient enfin d’accueillir Trois Valses, qui aurait peut-être connu une carrière encore plus brillante s’il ne s’était trouvé en concurrence auprès du public poitevin avec Trois de Saint-Cyr, Au Comœdia, Trois de Saint-Cyr vient de connaître un triomphe. Le public militaire y a évidememnt contribué pour la meilleure part et ce film a bénéficié de toute l’importance que donnent à l’année les événements actuels. Une grande soirée de gala a inaugré le 3 mars la projection sous la présidence et en présence de M. le préfet de la Vienne, M. le général Sciard, commandant d’armes, M. le maire de Poitiers, M. le recteur de l’Académie, M. le général Leboiteux, délégué de la « SainUCyrienne », au profit de qui la soirée était donnée. Les films les plus favorisés ont été par ailleurs : Quai des Brumes, qui arrive en tête, J’ Accuse, Prisons de Femmes, Paix sur le Rhin, Adrienne Lecouvreur, J'étais une Aventurière, Ultimatum. N’ont pas eu le résultat attendu : Café de Paris et Les Gens du Voyage. Signalons l’initiative prise par M. Brémond, directeur du Comœdia, d’organiser pendant le mois de mars, avec la collaboration du journal : L’Avenir de la Vienne, un « Grand Prix de Poitiers du Cinéma », qui consiste à indiquer, parmi les cinq films qui passeront durant le mois de mars (Ultimatum, Trois de Saint-Cyr, Conflit, Raphaël le Tatoué et Le Drame de Shanghaï) celui qui est préféré. Au Majestic, la vedette a été tenue de loin par Blanche-Neige, qui a enthousiasmé petits et grands et a bénéficié de la totalité de la clientèle scolaire. Barnabé, avec Fernandel, a obtenu un grand succès, ainsi que le film populaire : Les Deux Gamines, qui, accompagné du film anglais : La Reine Victoria, a également bénéficié du public des écoles. De bonnes salles ont accueilli La Maison du Maltais, Carrefour, Gibraltar. Le mois de février a été particulièrement important. M. Désiré, directeur du Majestic, avait tenu à marquer le dixième anniversaire de la fondation de cette salle en présentant consécutivement quatre films récents, qui ont tous été appréciés : Gibraltar, Les Nouveaux Riches, Hôtel du Nord et Serge Panine. En résumé, on peut remarquer que les meilleurs succès sont allés aux meilleurs films. Je ne peux, en terminant, ne pas signaler une forme de censure qui, depuis quelque temps, s’exerce à Poitiers dans quelques églises. On indique, à la meilleure place de l’édifice, les films qui peuvent être vus, les films qui ne peuvent être vus par tous et les films « à proscrire ». Parmi ces derniers ont figuré : Hôtel du Nord, Claudine à l'Ecole, L’Orage. Et il paraît bien que cette publicité à rebours n’a pas été sans nuire à la carrière de ces films. — Lionel Marmin. POITIERS Public casanier difficile à satisfaire