La Cinématographie Française (1939)

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I CXXXXXXXYXrXTTTXXXXXXXX) CINEJ^mRAPHIE rrxxxxxxYxxT TECH MAT NIQUE EPIEL 1065 du 3 1 Mars 19 3 9 Publié sous la Direction Technique de A. -P. RICHAUD Abonnement spécial aux douze numéros annuels de TECHNIQUE ET MATERIEL FRANCE et Colonies : 25 ÏP* ÉTRANGER (Union Postale) : 40 fp» Autres Pays : 50 fp* Notre Ambassadeur : LE FILM LE FILM FRANÇAIS, PRODUIT D’UNE TECHNIQUE EN CONTINUELLE ÉVOLUTION N’A QU’UN SEUL DÉSIR : PLAIRE Par a-p. bichabp En cette année 1939, le meilleur ambassadeur du pays est, si je m’en rapporte aux lettres de mes correspondants étrangers, le film français. Dernièrement, un Français récent, mais qui n’en est pas moins bon teint, nous faisait confidence de ses remarques. Je viens de voir un film fait hors de France, en Europe, par un metteur en scène américain, j’ai été étonné de la pauvreté de sa technique. Décors, photographie, tirage, rien ne cadre avec la mise en scène, rien ne justifie à l’œil profane le devis annoncé. La valeur des bons films tournés ici n’est pas seulement faite du scénario et de la mise en scène, mais elle est la résultante de l’harmonieuse coordination des efforts groupés autour du réalisateur. La technique américaine est plus brillante, surtout pour la partie sonore, mais souvent elle s’étale trop et dans nombre de fiims en constitue la principale armature. D’un excès de perfection naît un déséquilibre qui peut nuire au succès de l’ensemble. Ces flatteuses paroles font plaisir à entendre, elles montrent que la pente difficile qui fut si longue à gravir, l’est en partie. Nous le devons à tous ceux, connus ou inconnus, qui depuis vingt ans ont travaillé dans l’ombre, parfois sans profit; nous le devons aux pionniers du muet, nous le devons à l’école esthétique, comme nous le devons à ceux qui, depuis l’apparition du sonore, sont allés de l’avant, qu’ils soient producteurs, artistes ou techniciens. Le souvenir de ce pauvre Marret, prématurément disparu, survit à la critique qui désagrège, à l’oubli uni escamote ceux-là mêmes qui se croyaient dignes de passer à la postérité. Sa tentative vouée par les praticiens à l’échec résista aux assauts du temps, elle établit les bases de l’école française. Si celleci s’est modifiée au contact du temps et de l’usage, elle le doit au fait que l’école théâtrale s’est modifiée au contact des éléments cinégraphiques qui sont maintenant les les chefs de file du cinéma français. L’apport des éléments étrangers est loin d’:tre négligeable, mais c’est l’heureuse prérogative de notre pays de moins subir des influences que de les modifier, de les amalgamer et de les adapter rapidement au climat français. Nous sommes surtout redevables, beaucoup aux Américains, un peu aux Allemands, de leur apport technique, photographique et radio-électrique; c’est grâce à eux que nous avons pu nous hisser au niveau auquel on nous place. En contre-partie, nous pouvons affirmer que c’est dans les champs catalauniques que ces techniques sont venues s’affronter, parce que c’est là seulement qu’elles tenaient à recevoir leur consécration. Certaines presses étrangères ne manquent pas d’appuyer sur le caractère scabreux de quelques films français, sur leur ambiance morbide, sur l’influence néfaste qu’ont sur le spectateur des films de ce genre. A cela, nous répondrons que nous autres, nous ne croyons point que tout Américain est un monsieur dont l’alimentation est uniquement constituée par de la crème glacée ingurgitée sous la protection de brownings posés sur le comptoir; que nous ne prenons plus les fantaisies alimentaires de nos voisins, comme base de définition de leurs caractères ou de leurs mœurs. Nous pouvons, dès lors, affirmer à nos amis étrangers que le Français n’est pas un Auguste Earon, Emile Cohl, Méliès, Mosjoukine