La Cinématographie Française (1939)

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245 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINEM&UK&RAPHIE fr&SuE&ise ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ La Fin du Jour Drame Origine : Française. Réalisation : Julien Duvivier. Auteurs : Charles Spaak et J. Duvivier. Dialogues : Charles Spaak. Décorateur : Jacques Krauss. Opérateurs : Christian Mat ras, Julliard, Bourraud et Robin. Musique : Maurice Jaubert. Assistants : Robert Vernay, P. Duvivier. Interprétation : Victor Francen, Michel Simon, Louis Jouvet, Madeleine Ozeray, Gabrielle Dorziat, Arquillière, Granval, Joffre, Sylvie, Jean Coqnelin, Camille Beuve, Jeun Lherbay, François Perler, Mme Marquet, Gaby Andrea, Geneviève Sorya, Gabrielle Fontan, Gaston Jacquet, Pierre Maynier. Studios : Eclair-Epinay. Enregistrements : Eurocord, Caméréclair, Western. Ingénieur du son : Tony Leenhardt, assisté de Philippe, Lemaître et Archimbaut. Montage : Marc Poncin. Production : Règina. Dir. de production : Arys. Edition : Filmsonor. CARACTERE DU FILM. — La Fin du Jour est un très beau film, une œuvre d’art, il y en a à peine deux ou trois dans notre production qui puissent lui être ég,alées — quelque chose de tout à fait à part dans la dramaturgie de l'écran. L’action se passe dans une maison d’anciens acteurs, en Provence, dans le cadre d’une vieille abbaye. Le milieu de ces cabotins perpétuels est bien peint. Les petites rancœurs, les petites vanités, les faux-semblants et les tiraillements de l’amour-propre, de l’envie ou de la rancune s’évanouissent dès que Duvivier fait agir ces êtres dans la flamme de leur passion pour le théâtre. On sent dans cette suite de scènes déchirantes, brûler un feu contenu qui coulera comme un torrent impétueux. La Fin du Jour, admirablement soutenu par une distribution où les silhouettes ont autant de relief que les grands premiers rôles, va porter sur un écran parisien sa tragédie humaine qui bouleversa tout Paris en attendant de conquérir la France et les pays étrangers. Un film qui parle au cœur, par l’expression la plus intelligente et la plus sobre, voilà ce qu’est La Fin du Jour. SCENARIO. — .4 l’abbaye de Saint-Jean de la Rivière (Provence) de vieux comédiens achèvent leur vie qui fut glorieuse... ou besogneuse. Certains sont paisibles, d’autres agités par leur ancienne gloire, tel Marny qui ne connut jamais le succès et dont pourtant le talent était grand. Un homme a jadis gâché sa vie en lui enlevant sa femme, le brillant SaintClair, cynique et séduisant. Justement, Saint-Clair vient se réfugier à la fondation. Mais pas pour longtemps, car il reçoit une bague léguée par une ancienne conquête. La vente du diamant lui permet la Côte d’Azur. Il part sans avoir achève de tourner la tète à une petite servante d’auberge. Ayant tout perdu au jeu, il revient le jour même où Ton prépare le renvoi des pensionnaires, l’abbaye ne pouvant, sans subsides, continuer l’hébergement des vieux acteurs. Une campagne d’opinion leur amène des souscriptions permettant plusieurs années de tranquillité. Au cours d’une représentation donné devant les « vieux » par les vedettes de ta scène parisienne, Cabrissade, cabotin sans talent, meurt de n’avoir pu articuler un seul mot du rôle de Flambeau qu’il avait toujours rêvé de jouer. Et Saint-Clair est pris d’une attaque de folie alors qu'il venait de persuader la petite bonne de se tuer pour lui. Marny prononcera sur la tombe de Cabrissade un éloge suprême, qui oublie le cabotin raté, pour glorifier la grande famille du théâtre éternel. TECHNIQUE. — La réalisation de ce film échappe au contrôle de détail. La technique de Duvivier est d’une fermeté cpii exclut toute facilité. Le dialogue de Spaak est direct, et très « vrai ». Naturellement, l’exécution photographique, due à Matras et ses opérateurs, est de toute beauté. Et l’enregistrement, de la jolie musique de Jaubert et des paroles parfois chuchotées, est d’une grande finesse. Jacques Krauss a fait un décoration scrupuleuse et ample. La seule réserve à faire à ce film est dans la recherche de personnages presque tous antipathiques et d’une tristesse confinant à la morbidesse. Mais la grandeur et la réussite artistique font tout accepter. INTERPRETATION. — Disons tout de suite l’admirable composition de Michel Simon dans le rôle d’un laid cabot, vantard, chimérique et envieux, qui meurt après une mauvaise action, désolé de comprendre sa vieillesse et sa stérilité. 11 a une puissance et une émotion qui bouleversent le spectateur. Francen, dans un rôle non moins ingrat, celui du grand acteur méconnu, est remarquable de distinction et de tact. Louis Jouvet — qui charge peut-être un peu — joue brillamment le rôle du cynique et amoral Saint-Clair. Madeleine Ozeray est pure et touchante en Jeannette, la petite servante, prête à mourir par amour. Et Femmes délaissées Comédie dramatique doublée Origine : Américaine. Auteur : James Whale. Dialogues français : Charles Dorât. Interprétation : Warren Williams, Gail Patrick, Frank Morgan. Doubleurs : Jean Marchai, Madeleine Larsay. Studios : Universal City. Doublage : Saint-Maurice. Enregistrement : W. E. Prod.-Edit. : Universal. Ce film n’est rien autre qu’une nouvelle version, très modifiée d’un des premiers films parlant américains : Le Baiser devant le Miroir. Un procureur, avocat général, qui adore sa femme, la délaisse pourtant, car il attache à sa carrière un prix considérable. Il s’attache à obtenir des aveux de criminels, et plus tard, à obtenir leurs vies. Alors qu’il était sur le point de partir en voyage avec sa femme, une affaire importante le retient à New York. Un professeur a tué sa jeune femme qu’il a surprise chez son amant. L’avocat général prétend que le crime passionnel commis par un être cultivé, intelligent, est plus répréhensible qu’un autre. Le récit du mari coupable, où il est question du baiser qu’il donna à sa jeune femme devant le miroir où elle contemplait sa beauté, lui donna l’éveil... il suivit sa femme qu’il avait vue se crisper de dégoût pendant qu’il l’embrassait... et il la surprit chez un homme. Il l’a tuée sous l’empire d’une force inexplicable. Mais le professeur sera sauvé, par une propre expérience faite par l’avocat général sur sa femme... devant le miroir... puis mis en présence devant l’évidence de son malheur, prêt à tuer... lui aussi, un être adoré. Il plaide l’irresponsabilité du meurtrier qui sauve sa tête. Et plus tard, il est récompensé en apprenant que sa femme ne voyait un jeune homme que pour le réconcilier avec une iiancée qu’il vient d’ailleurs d’épouser. Ce joli scénario, qui évite le ton mélodramatique, bien réalisé, est joué avec intelligence par Warren Williams, la belle Gail Patrick et Franck Morgan qui était également dans le premier Baiser devant le Miroir. — x. — dans des figures éparpillées, mais saisissantes, voici Sylvie, au rôle féroce, Gabrielle Dorziat, passionnée, Arquililière, Granval, Coquelin, Jacquet, Camille Beuve, Mme Marquet, Joffre... quelques jeunes, Geneviève Sorva, François Périer, Gaby Andreu font circuler un sang frais dans ces images crépusculaires. Une troupe magnifique d’amour et de foi. — x. Une séance de Films documentaires roumains au Musée pédagogique Poursuivant le cycle de ses présentations de « films éducatifs » étrangers, le Musée pédagogique a fait accueil, récemment, à une série de films roumains, répondant à la formule du « documentaire large ». A Travers la Roumanie, film roumain, présente d’abord les ruines romaines, puis des paysages, des danses paysannes avec costumes, etc... Transylvanie est un documentaire de paysages, scènes rurales, effets d’arbres fruitiers en Heurs, églises anciennes (dixseptième siècle)... Bucarest, Ville de Contrastes, film Tobis, présente des édifices modernes et ultra-modernes de la ville et les principaux monuments officiels. Le Pétrole en Roumanie, reportage de Pathé-Jonrnal (Lepage), esl mieux établi et relate les opérations d’extraction, de traitement, de transport et d’expédition du pétrole, dont la Roumanie est un pays gros producteur. Monastères de Bukovine, reportage de Pathé-Journal par Alexandre, avec de beaux effets d’éclairage, des scènes nocturnes pittoresques, nous fait connaître quelques-unes des principales abbayes de cette province, soumise, comme toute la Roumanie, au rite orthodoxe. Jeunesse Roumaine, film roumain, est consacré aux travaux et aux jeux sportifs d’ensemble des jeunes gens, groupés dans les formations scoutistes. Ces films sont d’une technique cinématographique très avancée. Ils constituent, pour le pays qui les a fait réaliser et qui les présente, nue propagande intéressante. Délaissant toute recherche vraiment profonde de types et de mœurs ethniques, sociales ou artisanales vraiment typiques, et qui auraient été caractéristiques, l’écran reflète les images d’un pays « standard », laborieux, pittoresque, sain, moderne. On éprouve le sentiment que la Roumanie s’est faite belle pour se montrer... TROIS FILEViS DOCUMENTAIRES ETIENNE NADOUX M. Etienne Nadoux réalise trois films relatifs aux grandes techniques industrielles et aux plus importantes réalisations d’utilité publiques en France : La France au Travail (avec Mme Baeheville); Le Pays de France et Images de Savoie. Chacun mesure 400 mètres et décrit les activités industrielles de la France. Ils sont accompagfnés d’une musique de Poussigue.