La Cinématographie Française (1939)

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9 !♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CME FR RAPHIE SE L’ACTUEL REGIME FISCAL DES CINÉMAS PARISIENS N’EST PAS ENCORE RENDU DÉFINITIF IL EST MAINTENU POUR LE MOIS D’AVRIL LA NOUVELLE SALLE DE LA RUE ROYALE, A PARIS LA ROYALE CINÉMA A ÉTÉ INAUGURÉE MERCREDI DERNIER Construit sur l’ancien emplacement de la Taverne Royale, 26, rue Royale, et situé dans l’une des plus belle artères de Paris où n’existait encore aucun cinéma, entre la Madeleine et la place de la Concorde, «La Royale Cinéma » a été inauguré mercredi 5 avril. Cette salle qui a été fondée, et est exploi I lée par MM. Raymond Boulay, Georges Richard et Roger Tricot, comprend 400 places disposées en un orchestre d’environ 330 places et un balcon de 70 places. Construit par M. Chane, architecte, « La Royale Cinéma » présente la particularité, comme le « Victor Hugo » de Passy, d’avoir son plancher disposé suivant une pente remontant depuis le fond de la salle vers l’écran. Les appareils sonores sont des Tobis Klangfilm, système Klarton, et un procédé de ventilation Standard Oil a été installé. Cette salle sera exploitée selon la formule des cinémas d’actualités : grand film en reprise, dessins animés, documentaire et actualités. L’inauguration a eu lieu avec le film de Maurice Gleize, Légions d’Honneur.P. A. Le « Journal officie! » vient de publier un décret, pris sur l'initiative de IVI. Pau! Reynaud, aux termes duquel le régime provisoire prévu par le décret du 18 février 1939 pour les cinémas parisiens est prorogé jusqu’au 30 avril. Le décret du 18 février avait, on le sait, baissé de 25 % les taxes d’Etat appliquées aux cinémas de Paris. Ce régime fiscal a été appliqué, à titre d’essai, du 1 r mars au 31 mars 1939. Avant le 1er avril, disait le décret, un décret du ministre des Finances « pourra soit mettre un terme à l’application de ce régime, soit le rendre définitif ». En compensation de ces mesures de dégrèvement, l’industrie du cinéma s’était engagée à prendre des dispositions tendant à la réorganisation du ci néma français, dont le contrôle des recettes et la limitation des nouvelles salles, et à augmenter le prix des places de 20 %. L’augmentation du prix des places a eu lieu dès le l"r mars. Tous les directeurs de salles de Paris et de la banlieue immédiate ont appliqué les barèmes établis par les syndicats. Quant aux autres dispositions prévues, la mise en vigueur du statut du cinéma que les Chambres vont être appelées à examiner rendra inutile le contrôle professionnel des recettes, contrôle qui aurait nécessité plus d’un million de frais par an. C’est très probablement à cause de ce statut et dans l’attente de l’application de ce dernier que le ministre des Finances n’a pas rendu définitif le nouveau régime fiscal des salles de Paris M. C.-R. UNE PREMIÈRE SÉANCE PUBLIQUE DE TÉLÉVISION SUR GRAND ÉCRAN = AU THÉÂTRE MARIGNY M. JULES JULLIEN, MINISTRE DES P.T.T., ANNONCE QUE DES ÉMISSIONS RÉGULIÈRES DE TÉLÉVISION AURONT LIEU CHAQUE JOUR A PARTIR DU 15 AVRIL PROCHAIN Présentée par M. Jules Jullien, Ministre des Postes et Télégraphe, la Télévision française vient de faire officiellement son entrée dans le monde. Pour la première fois en France, a eu lieu, vendredi dernier, 31 mars, au Théâtre Marigny, à Paris, une séance publique de télévision sur grand écran. Au cours de cette représentation, M. Jules Jullien a annoncé que la télévision française était désormais sortie du domaine expérimental et que régulièrement, à partir du 15 avril prochain, des émissions quotidiennes de télévision seraient diffusées, l’après-midi et le soir, depuis l’antenne spéciale installée au sommet de la Tour Eiffel. * * * * Pour ceux de nos lecteurs qui ont suivi les nombreux articles parus ici sur le développement de la télévision, cette nouvelle n’est en aucun cas surprenante. Depuis deux ans, la télévision anglaise est sortie du domaine expérimental, et depuis deux ans la British Broadcasting Corporation, organisme d’Etat, mais à gestion autonome, donne des émissions régulières de télévision. La France semblait très en retard : tandis que de l’autre côté de la Manche il était permis de voir à distance, chez soi ou sur les écrans spéciaux installés dans certaines salles de cinéma londoniennes, matclies de boxe, cérémonies officielles, courses d’avirons ou de chevaux, les services officiels de la télévision d’Etat, en France, se contentaient en core de transmettre, deux fois par semaine, des programmes dits « expérimentaux », composés de petits sketches, de soli de chanson ou de récriais de danse classique ! A un moment où la télévision a pris, en Angleterre, une extension dont on ne prévoit pas les limites, à la veille du jour où la télévision va être lancée commercialement aux Etats-Unis, à l’occasion de l’inauguration de l’Exposition internationale de New York, il n’était plus permis à la France de rester en arrière. M. Jules Jullien, que la question passionnait et qui avait suivi de près, personnellement ou par l’entremise de ses collaborateurs, le développement de la télévision en Angleterre, a décidé que la France devait aussi prendre rang dans le domaine de la télévision. ; * * * Sous le titre Les progrès de la télévision en France, les « Conférences des Ambassadeurs » avaient organisé, vendredi 31 mars, au théâtre Marigny, cette première séance publique de télévision. Au fond de la scène, se dressait un écran de 1 m. 60 sur 2 mètres. Une assistance très nombreuse, comprenant de nombreuses personnalités du monde parisien, littéraire, scientifique, diplomatique et de la presse remplissait cette grande salle. M. Jules Jullien prit la parole. Le ministre des P. T. T. montra que si les émissions de télévision en France faisaient partie du domaine de l’Etat, ce service officiel entendait avant tout collaborer avec les entre prises privées, chose nécessaire pour faire naître une véritable industrie française de la télévision. Puis, M. Jules Jullien annonça que dorénavant, à dater du 15 avril, des émissions quotidiennes de télévision auraient lieu chaque soir pendant une heure ou deux. Ceci en plus des émissions expérimentales nécessaires aux perfectionnements techniques qui continueraient l’après-midi. « Nous essaierons de donner des programmes aussi variés que possible. Dans la journée, notre équipement de prises de vues mobile transmettra des scènes d’extérieurs, reportages, événements sportifs, cérémonies, etc. Nos spectacles seront constitués par des diffusions de pièces soit du studio, soit dt théâtres et par des transmissions de films. « De plus, des salles de réception vont être installées dans le rayon d’émission de l’antenne de la tour Eiffel (100 kilomètres environ) pour que chacun puisse être à même de connaître et d’apprécier la télévision ». Ajoutons qu’on envisage la création prochaine de stations d’émission de télévision à Lille et à Lyon. ; * * * Ce fut la transmission. Sur l’écran, nous vîmes la « speakerine » annoncer un numéro de danse classique. Ce numéro céda la place à un récital de chant qui fid suivi de la représentation de la dernière scène du deuxième acte de Knock, de Jules Ro