La Cinématographie Française (1939)

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10 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ mains, jouée par Louis Jouvet et Alexandre Rignault. Disons tout de suite que, techniquement, cette transmission a été excellente. 11 n'y eut pas de parasites, ni de flottement, ni de flou. Les images étaient nettes, mais pas toujours assez distinctes. On avait l’impression d’un film qui aurait été contretypé quatre ou cinq fois de suite. Il était difficile par exemple de reconnaître le visage de Jouvet dans les plans éloignés et même moyens. Devons-nous attribuer ce défaut à un manque de lumière, à la réception '? En tous cas, noiis sommes heureux de pouvoir affirmer que ces résultats sont aussi bons, sinon supérieurs, à ceux des projections sur grand écran que nous avons vues en Angleterre. Il n’y eut pas de télécinéma ni de transmission d’extérieurs. Tout le programme provenait du studio de télévision des P.T.T., rue de Grenelle. Quelques mots techniques : les prises de vues avaient lieu avec les caméras habituelles utilisées par la télévision d’Etat, des appareils Emitron de Thomson-Houston. Les images étaient émises sur une longueur de 6 m. 52 depuis l’antenne de la tour Eiffel. Ces images sont de 455 lignes, avec analyse entrelacée, 50 demi-images par seconde. Le son était transmis sur une longueur de 7 m. 14. L’appareil récepteur pour projection sur grand écran provenait de la Compagnie Française de Télévision (Compagnie des Compteurs, système Barthélémy). 11 s’agit d'un oscillographe cathodique spécial, travaillant sous 40.000 volts, au fond duquel vient se former une petite image ultra-lumineuse qui est reprise par un système optique et projetée par transparence sur l’écran de 4 mètres carrés. Dans les couloirs du théâtre Marigny, de petits récepteurs de marques diverses, avec écrans de 20 centimètres de côté, appareils pour la maison, avaient été installés, et les résultats furent excellents. Conclusion : sur le plan technique, résultats excellents, sur le plan spectacle, une La télévision devant être avant tout un spectacle, « at home » ou en public, il faudra donner aux spectateurs un vrai spectacle. Autre remarque : nous ne pensons pas que le théâtre puisse être un élément utilisable directement en télévision. Le public a trop acquis le sens du rythme cinématographique et du montage pour qu’il puisse tolérer en premier ou en second plan sur un écran même de télévision — des personnages qui parlent sans interruption pendant une demi-heure sans changement de décors ou d’angles. Il faudra, comme on l’a fait à Londres, monter des pièces spécialement écrites et mises en scènes, et transmises avec l’aide de plusieurs caméras. Mais ceci existe déjà. En effet, nous en arrivons au spectacle idéal pour la télévision : le film. Il n’y a, en effet, aucun doute. M. Jules Jullien l’a dit lui-même : la télévision en viendra automatiquement à composer ses programmes surtout avec des films. Il y aura les transmissions instantanées d’actualités prises en extérieurs, des présentations d’artistes et de sketches en studio, et puis du télécinéma. Pierre Autré. Sous le titre « French Producer Invades U. S. Field » (Un producteur français envahit le marché américain), le Motion Pictare Herald du 25 mars annonce les projets de M. Robert Aisner. « M. Robert Aisner, qui a fondé une compagnie américaine de production, Héraut Film Inc., va réaliser quatre films américains aux Eastern Service Studios de Long Island, à New York. Le premier de ces films sera probablement distribué par Paramount dans le monde entier. « Ces films seront tournés en anglais et avec des acteurs américains. Le premier sera Briques sans Paille, qu’interprétera Sylvia Sydney; le second. Mode in France (De Fabrication française), et le troisième La Marie du Port ». Au moment où l’industrie cinématographique américaine s’inquiétait fort de la clause du premier projet de M. Jean Zay limitant à 3.200 mètres la longueur des programmes dans les cinémas français, le bureau de New York de M. Robert Aisner a rassuré les Américains en leur annonçant que M. Robert Aisner, actuellement à Paris, allait conférer avec le Premier français, M. Daladier, et lui soumettrait des suggestions amendant et modifiant les termes trop sévères du projet de loi de M. Zag ( Motion Picture Dailg, 24 mars).