La Cinématographie Française (1939)

16 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CMËftffiffiftRAPIliF FUÂSJjBaISE Façade du Paramount, décorée pour l’exclusivité de Mon Oncle et Mon Curé DAVID GUERCHOUHI Depuis déjà deux mois, je vis avec un nouvel ami et jusqu’ici il ne m’a pas déçu ! C'est un enfant, c’est peutêtre pour cela qu’il porte tant d’espoirs !... Son prénom : David, son nom : Guerchoum !... Eh oui, c’est un petit Juif !... Il est charmant, intelligent, susceptible, tendre, 'ardent, batailleur !... et si vivant ! si vivant ! Il faut le connaître comme je le connais pour supporter ses sautes d’humeur, ses espiègleries et, il faut bien le dire aussi, son manque de goût pour les études... Jean-José Frappa et moi nous nous penchons quotidiennement sur le petit David, c’est que nous voudrions qu’il devienne un homme digne de ce nom, en gardant toutefois les merveilleuses qualités de grand coeur qu’il a déjà. Que deviendra le petit David ? Oh ! c’est très simple, il deviendra un film, un film dont on peut dire déjà ctu’il est conçu dans la joie et dans la fièvre ! Il est rare de trouver un sujet qui vous emballe et qui réunisse en même temps l’enthousiasme de tous les collaborateurs. C’est le cas du petit David Guerchoum. 11 m’est revenu déjà que dans les milieux dits « bien informés » on considérait David Guerchoum comme une réplique à certaine publicité d’origine allemande. Cela tient sans doute à la religion de notre petit héros. Comme je l’ai dit plus haut, il es! israélite. C’est un fait contre lequel on ne peut rien. Cependant, je ne crois pas qu’il soit davantage dans les idées de Jean-José Frappa que dans les miennes de faire un film « à clé » à tendances politiques. Il est infiniment plus beau (pie cela, le petit David, il est plus vaste et plus noble dans sa jeunesse, il est humain, tout simplement humain. Je ne raconterai pas le sujet de David Guerchoum. Ce n’est pas un sujet, c’est une vie, une vie tout simplement tpii se déroule sous le signe (le la fatalité. Ce n’est pas ce qu’aurait pu faire David qui m’intéresse, c’est ce qu’il fait car David, je le répète, est un être vivant qui, comme tous les autres, subit des lois naturelles et humaines contre lesquelles il est impuissant. Dans le bel ouvrage de l’écrivain A. D. Arennes, David Guerchoum est déjà vivant, et combien sympathique ! Je n’ai pas hésité une seconde quand mes amis Bardon, de Peyrand et Guillaume sont venus me demander de lui donner une seconde vie par l’image mouvante. Après la guerre des gosses, un pauvre gosse tout seul... Problème de races ?... Problème de cœur ?... David peut compter sur tout le mien qu’il a séduit denuis longtemps ! Jacques Darog. Dans les Salles d’ Exclusivité de New York Semaine du 20 au 27 mars FILMS FRANÇAIS Remontons les ChampsEli/sées (le 27 février au LitIle Carnegie) (4° semaine) (à partié du 27 mars : Drôle de Drame (Bizarre-Bizarre) (le 20 au Filmarte) (1" semaine); deuxième vision : La Vierge folle (World); La Mort du Cugne (5th Avenue). FILMS BRITANNIQUES Pggmalion (15 semaine, à l’Astor). FILMS AMERICAINS Blackivell’s lsland (Globe) (41 semaine); Little Princess (Boxy) (3" semaine); Love Affair (Music Hall) (2 sem.); ÔSmarl Girls grow up (Rivoli) (2" semaine); I’m front Missouri (Paramount); I mus a conviet (Criterion); Riskg (Bialto); Le Sergent Madden (Capitol); Y ou can’t git awug with murder (Strand); M. Moto en Danger (Central). Dans les Salles d’Exclusivité de Londres Semaine du 3 au !) avril Les Gens du Vogage (0 mars) (5e semaine à l’Academv); Trois Vases (9 mars) (5 sem. au Curzon); Naples au Baiser de Feu (27 mars) (2 semaine au Studio One); Les Yeux noirs (3 avril) (lre semaine au Berkeley. FILMS BRI TA NNIQ U E S Inspector Hornleigh (New Gallery). FILMS AMERICAINS Gunga Din (7e sem. au Gaumont); Fantômes en Croisière (Odeon) (3" sem.); St-LouisBlues et Man Ta Rente mber (Plaza) (2e sem.); 3 Smart Girls Grop up (Leicester Square) (21' sem.); Wings of lhe Navg (Warner) (2" sem.); Mode for each other (London Pavilion); Fast and Loo.se (Empire); Brother Rat et Nancg Drew Détective (Régal); Le Signe de la Croix (Reprise) (2e sem.) (Carlton). LE CINQUANTENAIRE DE LA TOUR EIFFEL Le 29 courant, a eu lieu, en présence du fils du Président Carnot, la commémoration du cinquantenaire de la Tour Eiffel. A cette occasion, Les Films Marcel Pagnol, soucieux d’être au premier plan de l’actualité, se sont assuré l’exclusivité d’un remarquable reportage, sur la construction de la Tour. Ce film liasse actuellement au Max-Linder. LES FILMS NOUVEAUX A PARIS Semaine <lu 5 au 11 avril 1939 3 VERSIONS ORIGINALES I-1LMS PARLES EN FRANÇAIS 3e SEMAINE Les Otages (Gray Film) (23 marsl (Marivaux). Marie-Antoinette (doublé) (M.-G.M.) (23 mars). La Fin du Jour (l'ilmsonor) (24 mars) (Paramount) (Madeleine). 4® SEMAINE Derrière la Façade (Filmsonor) (14 mars) (Colisée). Le Déserteur (18 mars) (Olympia). 5« SEMAINE Le Récif de Corail (l<’r mars) (A.C E.) (Aubert-Palace). VERSIONS ORIGINALES 1™ SEMAINE Descente en Vrille (Ta il Spin) (Fox) (5 avril). Café Société (Paramount) (à avril) (Avenue). Compagnons d'infortune (M.-G.-M.) (0 avril) (César). 2e SEMAINE Réglement de Comptes (M.G3I.) (28 mars) (Champs-Elysées). Nuits de Rat et Une Enfant tremble (Warner) (30 mars) (Apollo). Les Américains et Paris (Paramount) (29 mars) (Studio 28). Le Fils de Frankenstein (Universal) (3(1 mars) (Max Linder). Echec à la Dame (4 avril) (Lord Dyron). 3e SEMAINE Les 3 Louf...quetaircs (Fox) (Balzac). 4» SEMAINE Nancttc a trois amours (M.-G.-M.) ilti mars) (Marbeuf). 5“ SEMAINE Pggmaiion (Ciné-Radio) (10 mars) (Biarritz). Toute la Ville danse (M.-G.-M.) (10 mars) (Marignan). 6» SEMAINE Fantômes en Croisière (Art. Ass.) (4 mars) (Les Portiques). 7° SEMAINE Gunga Din (R. K. O.) (25 février) (Paris). 9 e SEMAINE Adieu, Valse de Vienne (Astra) (9 lévrier) (Studio de l’Etoile). DANS LES AUTRES SALLES VERSIONS ORIGINALES Sali g, Irène et Mary (Gaieté-Clichy). Mariez-vous ( Palais -Rochechouart i . FILMS DOUBLES Vacances (Columbia). Sourires de Vienne (Filmsonor). I.’Amant éternel (Astra Paris Film). Contrebande (A.C.E.). DISTINCTION Le sympathique directeur du Coliséum-Paramount de Bruxelles, M. Van de Gapelle, vient de recevoir la décoration de la Croix Civique de 1914-1918. C’est la plus haute distinction civile belge pour la grande guerre. Cette distinction a été conférée à M. Van de Capelle pour son courage et son patriotisme durant la guerre. En effet, à l’époque de la guerre, M. Van de Capelle, qui était resté à Bruxelles, avait rendu des services importants alors qu’il n’était encore qu’un enfant, en aidant, au risque de sa vie, les civils à franchir la frontière. Il fut, pour ce fait, emprisonné par les Allemands à l’âge de lü ans. Tous nos compliments pour cette distinction si brillamment méritée.