La Cinématographie Française (1939)

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23 rxxi^rrYxxxxxxxxxxxxxxxx: jxxxxxxrxxxxxxxxxxxxxxx: ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Marie» Antoinette Drame historique doublé (G) Origine : Américaine. Réalisation : W. S. van Dyke. Auteur : D’après Stefan Zweig. Interprétation : Norma Shearer, Tgrone Power, John Bar rgmore, Joseph Schildkraut, Robert Morte g, Gladgs George , Anita Louise. Studios : Culver City M.-G.-M. Enregistrement : Wr. E. Production-Edition : M.-G.-M. On doit estimer et reconnaître l’effort pour reconstituer dignement une époque fastueuse et émouvante entre toutes : la fin du XVIII" siècle et la naissance de la Révolution, époque allant des dernières années du règne de Louis XV à l’exécution de Marie-Antoinette. Le film est centré sur l’Autrichienne, dont Norma Shearer a tracé un royal et tendre portrait, faussement larmoyant, et qui manque par trop de hauteur et de fierté, mais qui contient tous les pôles de l’émotion, allant de la grâce juvénile à la majesté douloureuse de la femme condamnée. Ce film est surtout un tour de force à l’actif de Norma Shearer, et une merveilleuse parade des moyens d’Hollywood. Les décors sont énormes, brillamment photographiés, et dans ces salons, sur ces marches de Versailles évoqué fort intelligemment, les artistes américains promènent galamment de fort beaux costumes que l’on devine exacts dans leur forme et leurs ornements. Hélas ! que les détails de cette tragique histoire ne sont-ils aussi exacts ! Le scénario dans son ensemble est vrai. On ne peut violer aussi brutalement l’histoire. C’est vrai dans les grandes lignes,, mais MarieAntoinette, archiduchesse d’Autriche et dauphine de France, quoiqu’inconstante, frivole el avide de plaisirs parce qu’elle n’avait pas eu à temps sa destinée d’épouse et de mère iixée... Marie-Antoinette donc, ne se conduisait pas comme une fille qui hèle les galants dans la rue. C’est malheureusement ainsi qu’on nous montre, sur l’écran, la rencontre de Fersen et de la Reine de France. C’est faux, et aussi très inconvenant. Rien des erreurs aussi graves se sont glissées dans cette bande par ailleurs remarquablement dirigée, et opulente, où abondent les magnifiques ensembles (réceptions à la Cour, bals, représentations, mouvements de masses). Pour ce qui est de la Révolution et de ses « têtes » les scénaristes américains n’ont guère été plus scrupuleux ou mieux renseignés et les acteurs n’ont que de très loin imité leurs modèles. A côté de Tyrone Power, Le Vin des Gourmets Réalisation : Dupuy-Mazuel. Longueur : 900 mètres. Distr. s Les Films Artistiques F rang ai s. Visite très plaisante en Alsace, au moment des vendanges dans la région de Colmar. Au passage, l’on voit quelques-unes des maisons célèbres de la cité et des villages des environs, ainsi que des sites pittoresques réputés. Le travail des vendanges est présenté avec beaucoup d’agrément sans insistance el sans chansons !... ce qui est une bonne note ! Pressoirs antiques, et pressoirs hydrauliques modernes; mise en bouteille, prescriptions et étiquetage en vue de la protection d’origine, très strictes en Alsace; présentation de quelques crus renommés. Le film s’achève, de façon très habile et intelligente, par la préparation d’une grande table de banquet pour quelque fastueux repas; un groupe de jeunes filles en costume, ravissantes ou gracieuses, prépare la table; puis le maître du logis intervient lui-même pour disposer les mets caractéristiques; la choucroute, le faisan, le foie gras, les fromages, etc... et pour indiquer quels crus conviennent à ces divers services. «L’Alsace s’apprête à vous recevoir », dit-il en terminant. M. Les Abonnements peuvent être réglés à notre C. C. P. PARIS 702 66 qui manque de la stature, et de la noblesse passionnée qui fut la caractéristique d’Axel de Fersen (Power a l’air de s’ennuyer dans son rôle), Norma Shearer domine de très loin la troupe où s’affirme Schildkraut dans le rôle détestable et singulier de Philippe d’Orléans, le haineux cousin qui devait payer de sa tète sa trahison à la monarchie, sous le nom de Philippe-Egalité. John Barrymore incarne un Louis XV inattendu. Le reste de la distribution est honnête et vraisemblable et assez déplaisant. En donnant à Robert Morley le rôle de Louis XVI, on a tendu surtout à la ressemblance physique. Mais nous trouvons choquant que l’on fasse des allusions aussi transparentes à la déficience du dauphin qui fut, aux premières années de son mariage, la cause de la vie dissipée de la dauphine, et de sa frivolité, que seul le malheur sut tranformer. — x. — Vous seuBe que j’aime Comédie sentimentale (G) Origine : Française. Réalisation : Henri Fescourt. Auteur : Alfred Machard. Dialogues : A. Machard et Max Eddy. Décorateur : Bazin. Opérateurs : René Gaveau. Christian Gaveau, Barrey. Musique : Vincent Scotlo. Interprétation : Réda Caire, Gorlett, Pauline Carton, Mona Goya, Marcel Vallée, Jacqueline Cartier. Studios : Neuilly. Enregistrement : Mélodium. Ingénieur du son : Boistelle. Montage : Mme Wurtzer. Production : Félix Méric. Edition : Films Cristal. Ce gentil film sentimental est destiné au public familial qui veut se distraire à un spectacle sain. Vous Seule que j’aime, basé sur une .histoire mélodramatique contée simplement, est animée par Réda Caire, qui prouve en plus de sa jolie voix de chanteur, des dons physiques et un jeu de comédien sensible. SCENARIO. — Deux clowns musicaux, Jim et Jimmy, adoptent un soir au cirque la petite fille d'une trapéziste morte en piste. Jim a réussi, il est devenu un chanteur au succès mondial. Jimmy. pauvre, a continué éi payer l’ éducation de Geneviève, et Jim apprenant ses sacrifices, contribue éi élever l’enfant devenue bientôt une gracieuse jeune fille amoureuse du fameux « Chanteur de l’Amour ». Epris de l'image de sa fille adoptive, Jim revient d’Amérigue et après bien des péripéties, Jim et Geneviève s’avoueront leur amour. TECHNIQUE. — Toute la première partie est un peu embrouillée et disparate, à cause de documents de scènes de cirque mêlés à l’action. Mais après la réussite de Jim, le film gagne en qualité photographique et décorative. Les scènes avec la richissime américaine, la soirée de la chanson chronométrée, entre autres, sont excellentes. INTERPRETATION. — Une jeune débutante : Jacqueline Cartier prouve dans le rôle un peu inconsistant de Geneviève des dons de sincérité et une gentillesse indéniable. RédaCaire a fait de grands progrès de comédien, et il a charme et prestance et chante toujours joliment. Mona Goya est une ravissante et spirituelle Américaine excentrique. Gorlett a un jeu mi-sentimental, mi-burlesque et il touchera le grand public. Marcel Vallée a une sympathique rondeur. Bonne siL houette de Pauline Carton. — x. Travail sans horizons Réal. : Pierre Lafond. Longueur : 1.1 (H) mètres. Distr. : Radio-Cinéma. Bon reportage sur le travail des mines en France : Conditions techniques et professionnelles; installations à la surface et au fond, équipement industriel des énormes usines de traitement. Equipement des galeries et conditions du travail des hommes : outils dont ils se servent, méthodes de creusement et d’extraction; boisage, etc... Une part importante est consacrée aux dispositifs île sécurité, d’aération des galeries, d’analyse permanente de l’atmosphère, de contrôle des boisages, etc... Le film examine brièvement, mais de façon assez complète, le travail des mines de charbon dans le Nord, de fer en Lorraine, de potasse en AlsaceRien de didactique; aucun esprit de propagande : une visite, brièvement commentée par un speaker, montre en quelques minutes les aspects divers du travail des Mines. L’accompagnement musical est remarquablement « mélangé ». A la fin, un choeur des mineurs. — M. Rouen Naissance d'une Cité Réalisation : Louis Cuny. Longeur : 750 mètres. Distr. : Célia Film. Excellent reportage sur la ville de Rouen : réalisation d’un goût et d’un sens artiste tout à fait remarquables. D’abord les origines de la région rouennaise : ses trois abbayes, autour desquelles, jadis, s’est rassemblée la population, d’abord éparse dans les bois d’alentour : Saint-Wandrille, Saint-Georges de Boscherville et Jumièges. Puis visite de la ville : d’abord, du haut de la llèche île la cathédrale, l’on examine la ville et ses monument, vers lesquels ensuite nous nous dirigeons. La présentation de la Cathédrale est un chef-d’œuvre du genre, avec ses travellings et ses prises de vues mouvantes, détaillant les richesses de la célèbre façade. Evocation discrète et pleine de tact de Jeanne d’Arc. Puis la ville moderne et son port, qui est, en vérité, le port de Paris. — M. En dernière heure, nous tenons à signaler le succès de présentation remporté par le beau film de M. Cloche « AtlantiqueNord » que nous analyserons la semaine prochaine.