La Cinématographie Française (1939)

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1 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE RAPHIE SE mxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx: LE DANGER DE LA PELLICULE L’incendie des ateliers de tirage de Saint-Cloud, qui détruisit un bâtiment assez petit mais tua quatre hommes, et consuma plusieurs films en cours de montage et un important matériel, a remis en question la sécurité d’emploi de la pellicule inflammable. Sans tenir compte de la rareté des accidents, limités à des feux de cabine, qui se produisent dans les salles régulières (la statistique annuelle des pompiers de Paris le prouve) la Préfecture de Seine-et-Oise vient d’interdire la projection dans une quinzaine d’établissements de ce département. Le projet de statut du O.néma, en imposant par une excellente mesure l’emploi du non-flam aux exploitations non commerciales et aux forains, comme aux proj* t ns de format réduit, contient une phrase assez inquiétante sur une éventuelle extension de cette mesure catégorique à toutes les projections, même dans les salles à pleine sécurité. Sur ce point, comme en toutes autres choses du métier, nous avons une ligne de conduite à fixer : En l’état actuel de la fabrication des supports cellulosiques, le film non-flam (acétate de cellulose) est fragile, cassant et ne permet pas de collures solides. S’il devait remplacer le nitrate de cellulose pour le tirage des copies, il ne ferait, d’après les experts, que la moitié des passages au projecteur. D’où tirage d’un métrage double de copies, c’est-à-dire dépense supplémentaire de 200.000 francs par film, soit 60 millions de francs pour l’ensemble des projections annuelles. Il convient donc de rejeter l’emploi généralisé du non-flam et de prendre le maximum de sécurités permettant l’emploi sans danger du film ordinaire. * * * Que des mesures de précaution dans les cabines et l’aménagement réglementaire des salles nous soient imposés, c’est normal. L.e Directeur et sa compagnie d’assurances y sont les premiers intéressés. Il est certainement regrettable que la police, tout à coup, impose des conditions rigoureuses à un Directeur nouveau venu, alors qu elle tolérait des aménagements moins sûrs chez le précédent propriétaire du fonds. Mais il me semble qu’avant l’achat il convenait de prendre connaissance des défectuosités du local, en étudiant les règlements de police. Sur ce point, nous concevons que le marchand de fonds soit assez discret, et ne déprécie pas sa marchandise, mais il serait bon que les syndicats, auxquels la plupart du temps les nouveaux acheteurs s adressent pour divers renseignements, leur donnent une notice imprimée contenant, entre autres détails, ces règlements. On affiche la Loi dans les cafés. Pourquoi ne pas faire afficher les règlements dans les salles ? Cela fixerait les idées du directeur et du personnel sur leurs devoirs de précaution. * * * Un autre lieu de manipulation du film, nous venons d’en faire la triste expérience, est la salle de montage. Qu’y manipule-t-on ? Une copie dite de travail, élément intermédiaire entre les premiers négatifs en morceaux et la bande finale montée. Pourquoi ne pas tirer en non-flam les éléments de cette copie de travail ? Notre excellent confrère Verhylle le proposait, il y a deux semaines, et je n’ai pas eu connaissance d’observations qu’on lui aurait faites pour critiquer cette suggestion. C’est l’une des phases les plus dangereuses de la vie d’un film et le producteur, qui risque, on vient de le voir, de perdre Dans le texte du projet de loi sur 3e Cinéma, l’article 2 dit entre autre qu’« un décret déterminera les conditions auxquelles sera subordonné l’octroi d’un visa spécial pour l’exportation ». Fernandel dans une scène drolatique de Fric-Frac, film de M. Lehmann d’après la pièce d’Ed. Bourdet. tout le fruit de son travail de six mois, doit s’y prêter volontiers, même si les collages ne sont pas solides. Je rappelle encore une vieille suggestion : c’est que le flam et le non-flam puissent être distingués, sur la bobine roulée, par le plus simple garde-champêtre. Il faut teindre d’une couleur déterminée, rouge si possible, le bord de toutes les pellicules dangereuses. J’ai, un jour, demandé à l’usine KodakPathé si c’était possible. On m’a répondu que c’était très simple. Les fabricants veulent-ils examiner une dernière fois la question ? Pour éviter le danger, ce serait une précaution importante qui écarterait encore une fois la menace ministérielle, et éviterait ce pire danger : l’imprudence par ignorance. L’auteur de ce paragraphe ne doit pas être très au courant, ni du commerce, ni de l’industrie du Cinéma. Peut-on s’imaginer un seul instant qu’il puisse exister des producteurs uu< P. A. Harlé. Pourquoi le Statut du Cinéma prévoit-il une CENSURE A L’EXPORTATION au lieu d’une PRIME A L’EXPORTATION ?