La Cinématographie Française (1939)

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6 o: CSl^EMSfmR/lPHIE frSM\ise ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ des financiers risquant l’investissement de deux, trois, voire cinq millions dans un film dont l’exportation reste incertaine. Or, tout le monde sait qu’un film français ne peut pas s’amortir sur le marché français proprement dit. Que l’on institue cette censure à l’exportation et l’on pourra être certain que la production française diminuera de moitié. Elle diminuera non seulement en quantité, mais aussi en qualité. Comme en d’autres pays, on s’évertuera à tourner des films à l'eau de rose de crainte d’offusquer Messieurs les Censeurs. Au fait, quels seront ces censeurs ? Quel sera l’homme qui aura la prétention de pouvoir dire que tel film convient à l’exportation ou pas ? Tous les gens du métier savent que les goûts varient selon les longitudes et les latitudes. On sait également que, même pour un homme du métier, il est imprudent de faire des pronostics quant au succès de la plupart de nos films à l’étranger. Certes, nos censeurs auraient avant tout une optique politique. Les choix faits pour Venise nous permettent de supposer comment les choses se passeraient : Suivant la politique de la semaine, on jugerait l’exportation de tel film opportun ou inopportun. Dans ces conditions, produire des films deviendrait chose impossible. A notre avis, la précensure doit suffire. Si le producteur se tient au scénario approuvé par les précenseurs, le visa d’exportation doit lui revenir de droit. Ce qui nous chiffonne dans ce statut, M. Paul Métadier, maire de Royan, a présidé le déjeuner offert à la Presse et aux artistes, à l’cccasion du premier film tourné aux studios de Royan : Le Club des Fadas. Le voici aux côtés de Charpin et de Robert Vattier c’est de lire à chaque page les mots amende et prison ». Pourquoi vouloir punir des gens qui risquent leur bel argent ! Un producteur est un homme qui ne doit pas obligatoirement produire en France. 91 peut aussi bien tourner à Bruxelles ou ailleurs d’où il contrôlera tous les marchés, y compris le nôtre... Quand perdra-t-on, chez nous, cette manie de créer des handicaps, des restrictions, des freins ? Pourquoi ne parle-t-on pas d’encouragement, de stimulation, d’émulation ? Si on avait le courage de remplacer l’expression : Censure à l’exportation par celle de : Prime à l’exportation, l’effet serait tout autre et cela pour te plus grand bien du cinéma français et du prestige de notre pays. — Colin-Reval. (bel GUNCE commence “Le Paradis Perdu” aux Studios de la Villette Quelques jours avant le commencement de la réalisation du film Le Paradis perdu, son producteur, Joseph Than, avait réuni en un déjeuner amical un certain nombre de représentants de la presse cinémaloqraphique autour du metteur en scène Abel Gance. Outre l’aimable réalisateur du film, ses principaux interprètes : Fernand Gravep, Elvire Popesco, Alerme, Monique Rolland, Micheline Preste, Carine Nelson et Anne Byron assistaient à cette réunion, ainsi que l’auteur des dialogues. Steve Passeur, et l’opérateur Christian Mat ras, l’habile cameraman de La Grande Illusion. On regretta l’absence de Jeanne Marken et de Robert Le Vigan gui font également partie de la distribution artistique. On parla, bien entendu, longuement du film dont l’auteur du scénario, Joseph Than, bien connu dans les milieux cinématographigues viennois, préside aux destinées de la société productrice TarisFilm. Le sujet, parfois gai et souvent dramatique, aura comme cadre principal une maison de couture parisienne, c’est dire le soin gui présidera an choix des toilettes féminines dont certaines ont déjà élé commandées à Marcelle Dormoy. L'intrigue, débutant en 1910. exigera anelaues amusantes reconstitutions des toilettes baroques d’avant-guerre. Plusieurs scènes se dérouleront à Nem York en 1930. De nos jours, enfin, la Côte d’ Azur servira de décor naturel à des extérieurs gin seront tournés en Provence dans le courant du mois de mai, lorsque le travail au studio sera terminé. — G. T. La BANDERA el DOUBLE CRIME SUR LA LIGNE MAGINOT vont être projetés aux Etats-Unis New York. — J. H. HofFberg Co Inc, vient d’acquérir les droits de distribution aux Etats-Unis du film français La Bandéra, réalisé en 1934 par Julien Duvivier, et dont les vedettes sont Annabella et Jean Gabin. Le film sera probablement édité en Amérique sous le titre anglais : Escape from Yerterdaq (Fuyant le Passé). i * * * La maison Tower Pictures annonce la prochaine sortie en exclusivité dans une salle spécialisée de Broadway, à New York, du film français Double Crime sur la Ligne Maginot. Une exploitation spéciale faite sur le renom de la célèbre ligne fortifiée française accompagnera la projection de ce film. ; * * * World Pictures Corporation annonce que La Grande Illusion a été louée par la Compagnie R. K. O. Radio pour toutes les salles de son circuit du Grand New York. : * * * En double programme avec le film anglais The Girl W as Young, une salle spécialisée de deuxième vision de New York, le World vient de projeter Abus de Confiance. : * * * Depuis le 4 avril, le Waldorf Theatre donne la version française de Blanche Neige et les Sept Nains. La version doublée en anglais de UN CARNET DE BAL, vient d’être présentée à Londres Sous le nouveau titre Christine, la compagnie de distribution anglaise British Screen Service vient de présenter corporativement à Londres la version doublée en anglais du film de Julien Duvivier Un Carnet de Bal. Ce film, (fui a été post-synchronisé à Londres sous la direction de Richard Heinz, a remporté au Studio One un succès immense dans sa version originale et fut projeté pendant cinq mois de suite dans cette salle. La sortie générale de la version doublée aura lieu prochainement. 1 Le 20 Avril, à Londres, inauguration du PARIS avec la “ Bête humaine ” Les premières de deux importantes productions françaises vont avoir lieu à Londres au cours de la semaine prochaine. Le 20 avril, aura lieu, en une brillante soirée de gala donnée au profit du Theaters Club, l’inauguration du Paris, la nouvelle salle du marquis de Casa Maurv, déjà propriétaire du Curzou. Le Paris, qui est situé à deux pas de Piccadillv Circus, Lower 11egent Street, projettera^ à cette occasion La Bête humaine. Jean Gabin et Simone Simon assisteront très probablement à cette première. Cette salle a retenu pour son programme suivant Hôtel du Nord. “ Intempéries ” de Rosamond Lehmann sera tourné par Maurice Lehmann après “ Fric-Frac” et “ Prosper” Les projets de M. Lehmann, quoique discrets, n’en sont pas moins éclatants. On a annoncé depuis quelque temps que le réalisateur du Ruisseau tournerait après Fric-Frac, la célèbre pièce d’Edouard Bourdet, une autre pièce à succès : Prosper, de Lucienne Favre, qui fut une des réussites du Théâtre Montparnasse. Nous apprenons de source sûre que M. Lehmann vient d’acquérir les droits d'adaptation d’un beau roman de Rosamond Lehmann, la grande romancière anglaise, 1 auteur de Poussières. Ce roman, Intempéries, donnera l’occasion à Maurice Lehmann de réaliser un film de nuances et de psychologie où se retrouveront les notes sensibles et l'atmosphère poétique de l’œuvre littéraire. — L. Derain. ■ La Société Les Films Sébastopol vient de signer avec la Société des Films Csso pour la Grande Région Parisienne, sa prochaine production intitulée « Sébastopol ». Une des vedettes de ce film sera Eric von Stroheim. Le découpage étant terminé, le metteur en scène Ladislas Vayda est parti pour le midi où il va repérer les extérieurs.