La Cinématographie Française (1939)

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23 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CIIYE RAPHIE SE CRITIQUE DES FILMS Le Veau Gras Comédie satirique (A) Origine : Française. Réalisation : Serge de Poligny. Auteur : Bernard Zimmer. Âdapt. : Blanchon. Dialogues : Bernard Zimmer. Décorateurs : Jacques Colombier, R. Gys. Opérateurs : Boris Kauffmann, Agostini, Wottitz. Musique : Henri Verdun. Assistant : Des Aubrgs. Interprétation : EÎvire Popesco, André Lefaur, Armand Bernard, Dorville, François Périer, Raymond Cordy, Robert Le Vigan, Gabrielle Fontan, Marcelle Praince, Régine Dancourt, Claire Vervin, Yvette André y or, Edith Gallia, Carine Nelson, Andrée Berty, Solange de Turenne, Henri Richard, Lemontier. Studios : François Pr. Enregistrement : Optiphone. Ingénieurs du son : IJavadier, Menot et Senze. Montage : Barache. Production : François Carron de Dimeco. Edition : Discina. CARACTERE DU FILM. — Une pièce forte, âpre, caricaturale, de Bernard Zimmer mettant en scène des personnages de provinciaux goguenards et durement dessinés a été adaptée avec goût et intelligence par Serge de Poligny. Les traits sont évidemment accusés, et la satire manque assez de nuances. L’intrigue très immorale pourra amuser. Disons que des comédiens de talent lui ont prêté vie et relief. SCENARIO. — Gaston Vachon, fils d’un petit pharmacien provincial revient de Paris, non comme un indigent, mais comme un jeune millionnaire. Sa « patronne », belle et richissime princesse étrangère le rejoint dans sa maison familiale. Et tout le pays va profiter des bienfaits de la princesse qui, pourtant, abandonnera son « secrétaire » sans acquitter une seule de ses libéralités. Elle a appris son inconstance et son manque d’honnêteté. Qu’importe, Gaston a tenu en réserve une autre dame, aussi riche, quoiqu’un peu plus... mûre. Et le papa pourra faire face à son échéance de fin de mois. TECHNIQUE. — Dans des décors étroits, sauf pour le très luxueux intérieur de la princesse, l’action semble confinée, un peu à bout de souffle. Le dialogue incisif et assez cynique de Bernard Zimmer fait ressortir des situations déplaisantes, mais curieusement présentées. La photographie est, dans son ensemble, poussée au noir, sans C'était pour rire (The Devil’s Party) Film policier doublé (A) Origine : Américaine. Réalisation : Ray Mac Cure y. Interprétation : Victor Mac Laglen, William Gargan, Paul Kelly, Béatrice Roberts, Frank Jenks, John Gallauclet. Prod. as. : Edmund Grainger. Edition : Universal Film. Un film policier extrêmement mouvementé et bien dans la manière américaine, telle se présente à nous cette bande où nous revoyons avec plaisir le remarquable et puissant Victor Mac Laglen. C’est l’histoire de cinq amis d’enfance — quatre hommes et une femme — que la vie n’a pas séparés bien qu’ils aient les uns et les autres des occupations très différentes. En effet, si l’un est devenu prêtre, deux autres sont policiers, tandis que le quatrième est propriétaire d’une boîte de nuit douteuse, où chante Hélène, leur petite camarade d’autrefois, devenue une fort jolie femme. Un soir, un individu est abattu par l’homme de confiance du tenancier de boîte de nuit-tripot. Un des policiers qui enquête est également abattu de façon mystérieuse. Enfin, après de nombreux rebondissements de l’action qui ne sont pas toujours imprévus, les méchants seront punis et... les autres récompensés. Victor Mac Laglen est magnifique dans le rôle du tenancier; William Gargan et John Gallaudet (les deux frères policiers) et Paul Kelly sont sympathiques. Béatrice Roberts est jolie et adroite. — v. — doute pour l’atmosphère générale du film. Des scènes sont très fortes et le ton plaira aux seuls amateurs d’intrigues audacieuses. INTERPRETATION. — André Lefaur campe un provincial mi-austère, mi-indulgent avec une désinvolture un peu braillarde. François Périer est, avec l’âge du rôle, un cynique et charmant gigolo, Armand Bernard dessine un joli rôle sentimental de vieux garçon honnête, et EIvire Popesco est, comme toujours, brillante et spirituelle, signalons encore la courte, mais savoureuse silhouette du maître-chanteur représenté par Robert Le Vigan. Bonne interprétation dans de nombreux rôles, Régine Dancourt, Dorville, très brutalement juste en anarchiste impétueux, Raymond Cordy, curé benoît, puis Carine Nelson, Yvette Andreyor, Lemontier et Gabrielle Fontan, mère menue et douce. — x. — La Brigade Sauvage Drame (G) Origine : Française. Réalisation : Marcel L’Herbier. Musique : Michelet. Interprétation : Charles Vanel, Véra Korène, Florence Marly, Prince Troubetzkoy, Roger Duchesne, Lisette Lanvin, Philippe Richard et Jean G ail and. Studios : Saint-Maurice. Production : Franco-LondonFilm. Edition : Distributeurs Associés. CARACTERE DU FILM. — Une aventure dramatique, commencée dans la Russie de 1914, au Vladicaucase, et qui remet les héros en présence vingt-cinq ans plus tard à Paris. Sur un ingénieux scénario mélodramatique fort bien construit et développé avec magnificence, l’intérêt du public s’attachera d’autant plus que La Brigade Sauvage est un véritable spectacle où l’œil et l’oreille se satisfont ensemble, par la beauté des images et la qualité musicale. SCENARIO. — Vladicaucase, 14 juillet. Le colonel Kalatcheff apprend que sa femme bien-aimée, la mère de sa petite fille, vient d’être trouvée assassinée chez le lieutenant Comte Mirsky. Il le )>rovoque en duel, mais ia mobilisation russe emj>êche la rencontre. Vingt-cinq ans i>lus tard, Kalatcheff retrouve celui qui lui doit toujours son duel... Mirsky, devenu chanteur et animateur d’une troupe de musiciens et chanteurs russes célèbres. Mirsky veut épouser la fille de Kalatcheff. Kalatcheff , général émigré n'accepte pas la dérobade de celui qu'il croit son rival et tire sur lui un coup de revolver. On guérira Mirsky. Et Maksimoff, russe soviétique rendra à Mirsky un paquet de lettres qui permettra d’innocenter l’ ex-lieutenant et d’éclairer la mort mystérieuse de Maria Kaletchava... qui fut, jadis, aimée par le Grand-Duc Paul, mais mourut innocente d’une faute conjugale. Et Kalatcheff consent au mariage de sa fille avec Mirsky un vrai homme d’honneur. TECHNIQUE. — Très brillante réalisation, dans de fastueux et logiques décors, qu’ils soient palais de Russie avant la guerre, ou boites de nuit russes éclairées par les sapins illuminés du Noël moderne... Les prises de vues sont savantes, les «travellings» harmonieux. Belle photographie due à Perrin. Costumes et décors impeccables. La musique de Michelet aide à composer une atmosphère agréablement romanesque à ce film basé sur un sujet habile mais arbitraire. La Pauvre Millionnaire (There Goes my Heart) Comédie doublée (G) Origine : Américaine. Réal. : Norman Z. McLeod. Interprétation : Frédéric March, Virginia Bruce, Patsy Kelly, Alan Mowbray, Nancy Carroll, Eugène Pallette, È. Girardot. Production : Hal Roach. Distribution : Les Artistes .4ssociés. Ce film, qui aurait pu s’intituler plus exactement : Comment un Jeune Journaliste finit par épouser une Riche Héritière, appartient à cette sorte de comédies américaines un peu abracadabrantes, un peu loufoques même, dont les studios d’outreAtlantique nous envoient chaque année quelques échantillons. Celui-ci est très agréable et ne dépare pas la collection de la saison dernière. Le sujet n’est évidemment pas nouveau, mais en tout, il y a la manière et la manière dont il a été traité par le metteur en scène Norman Z. Mac Leod est excellente. De la fantaisie, toujours de la fantaisie et souvent de la plus fine et de la plus spirituelle; fantaisie qui raille et qui égratigne légèrement et qui sous ses dehors j loufoques est très près de la [ sensibilité de chez nous. C’est d’ailleurs pour cela, croyonsnous, que les films de ce genre, lorsqu’ils sont bien réalisés naturellement, obtiennent en France le plus légitime succès. Bref, les aventures sentimentales de la « pauvre millionnaire» Joan et du reporter Bill Spencer, aventures qui se terminent exactement comme vous pensez, sont interprétées avec un naturel parfait par une troupe d’une qualité éprouvée, en tête de laquelle il faut citer : Virginia Bruce (la riche héritière), Frédéric March (le journaliste), Nancy Carroll. INTERPRETATION. — Dans les rôles courts du Grand-Duc et de Mme Kalatcheff, Roger Duchesne et Véra Korène sont bien, mais Roger Duchesne manque un peu de grandeur pour son personnage. Véra Korène est ravissante et moulée dans ses robes. Youka Troubetzkoy a une race, une distinction parfaite et de l’aisance. Charles Vanel est sobrement émouvant. Lisette Lanvin est sensible et tout à fait charmante. Mettons à part Jean Galland qui, d’un personnage épisodique, le soviétique Maksimoff, fait le centre et l’intérêt même du film. Sa scène auprès du blessé est un petit chefd’œuvre. Création brève mais très réussie de Florence Marly. — x. —