La Cinématographie Française (1939)

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XII LE PETIT FORMAT l'Etat? songerait à prolonger leur existence soit en assurant et en contrôlant lui-même leur fonctionnement, soit en mettant à leur disposition des crédits suffisants. Or, nous pouvons bien l’avouer, rien de positif n’a encore été fait dans cette voie. Malgré l’action persévérante des pionniers du Cinéma éducateur, malgré les désirs des membres de l’Enseignement qui, au cours de maints congrès, se sont amplement manifestés, les pouvoirs publics restent sourds. Pense-t-on en haut lieu que la question ne soit plus actuelle, croit-on que la désaffection du personnel enseignant et îles œuvres complémentaires de l’Ecole è l’égard du cinéma soit plus grande aujourd’hui qu’hier ? Et ce silence doit-il être interprété comme l’aveu d’un échec, la lin d’une expérience ? Nous ne le pensons pas, bien au contraire, nous estimons que les besoins sont plus impérieux que jamais, qu’il est du devoir de l’Etat d’y faire face malgré les difficultés ou les antagonismes de toutes sortes et au-dessus des cloisons trop étanches des services ministériels. C’est une œuvre de gouvernement avant tout qu’il y a lieu de réaliser, œuvre délicate et difficile sans doute, mais pas impossible. Mais, objectera-t-on avec une apparence de logique : A quoi bon sacrifier quelques « misérables » millions à l’édition de bons films, à l’organisation de Cinémathèques, à leur approvisionnement en documents, puisque les Offices régionaux ou départementaux du cinéma Educateur s’acquittent fort bien de leur tâche et y suffisent largement ? C’est ce raisonnement spécieux qui conduira le Cinéma éducatif français à la croisée des chemins. Si, fermant systématiquement les yeux et voulant ignorer ce qui se passe au delà de ses frontières l’Etat français persévère dans son inaction, c’en sera fini de l’œuvre remarquable des cinéastes désintéressés qui ont voulu mettre leur génie au service de l’enseignement, de la science, de l’art. Et les Offices se trouveront devant une pauvreté telle de la production cinématographique, qu’ils n’offriront bientôt plus à leurs usagers que des collections squelettiques et sans valeur. Inversement, leurs possibilités financières, même conjuguées, sont et seront encore bien plus demain, tellement insignifiantes, que, producteurs et industriels, se détourneront à jamais d’eux. Ce sera autant de perdu pour le patrimoine scientifique et artistique de notre pays, et pour son activité économique. Face à cette situation regrettable, et au milieu de l’indifférence générale, les Offices français du Cinéma éducateur, avec les faibles ressources dont ils peuvent disposer, luttent héroïquement pour conserver à notre pays, la place qu’il occupait en Europe dans le domaine du Cinéma éducatif. Pour cela, ils apportent pleinement et pour ainsi dire sans contre-partie, leur collaboration au Musée Pédagogique et à la Cinémathèque Centrale Agricole, organismes ministériels, animés des meilleures intentions mais ne disposant pas de moyens suffisants pour assurer dans le pays une abondante diffusion de leurs films. C’est par dizaine de milliers que se chiffrent les films ainsi prêtés aux écoles publiques, aux établissements d’enseignement, aux œuvres complémentaires de l’école, par l’intermédiaire des Offices. Si l’on songe aux nombreuses manipulations qui en résultent, on peut bien reconnaître que la décentralisation était nécessaire et qu’en la favorisant, les Offices régionaux ou départementaux assurent en fait, un véritable service d’Etat. Ce ne sont pas les 4 ou 5.0U0 francs qu’on leur donne par an sous forme de subvention qui permettent de couvrir les dépenses du personnel et de matériel. Mais les Offices ne peuvent se borner à ce rôle d’intermédiaire ou de distributeur. Pressés par les usagers qui éprouvent de sérieuses difficultés à obtenir des services officiels le prêt d’un nombre suffisant de films éducatifs, ils doivent consacrer la majeure partie de leurs ressources à l’acquisition de films d’enseignement ou documentaires. Ceci est surtout vrai depuis la standardisation du format IG mm. Ainsi, sans aucun contrôle, des organismes privés se substituent à l’Etat responsable, pour fournir aux Ecoles primaires ou aux établissements d’enseignement, la documentation cinématographique qui leur est nécessaire. Fort heureusement, la Ligue Française de l’Enseignement qui groupe l’ensemble des Offices, a su instituer une collaboration confiante entre les usagers, les dirigeants d’Oflices et des personnalités éminentes de l’Enseignement, pour l’étude des questions pédagogiques ou techniques. Des résultats encourageants ont été obtenus, des films remarquables ont été réalisés, en un mot, la démonstration a été faite qu’il était possible de donner une impulsion nouvelle au cinémq éducatif français à condition toutefois de leur consentir quelques crédits. En l’état actuel des choses, les Offices ne peuvent à la fois supporter les frais généraux qu’entraîne un service de prêts gratuits des films mis en dépôt par le Musée Pédagogique et la Cinémathèque Centrale Agri Dans une revue pédagogique, Le Journal des Instituteurs, M. J. Cressot a écrit récemment quelques lignes à la fois inquiètes et sensées. « On a renoncé, dit-il, a interdire le cinéma aux enfants, et on a bien fait : la politique du fruit défendu est imprudente, et d’ailleurs on sait ce qui se cache derrière f. ■ ■ N LE FILM DE 16 m m DEVIENT INTERNATIONAL GRACE A TITRA-FILM la seule maison qui peut vous assurer le sous-titrage de copies positives aussi clair et lisible qu’en format 35 standard TITRA-FILM 26, Rue Marbeuf, PARIS ÉLYSÉëS 00-18 et 00-29 — cole et consacrer des sommes importantes à l’enrichissement de leurs propres collections. Au moment même où, par suite de l’utilisation de la projection animée au cours des séances scolaires dites « d’activités dirigées », les demandes de documents se font plus pressantes et plus nombreuses, en quantité et en qualité, le Ministère de l’Education Nationale a le devoir de venir immédiatement en aide aux Offices. Il peut se renseigner sur leurs besoins, sur leur action et leur organisation pour procéder ensuite a une équitable répartition des subventions. Mais de grâce, que cet effort financier soit sérieux ! Que l’on pense aux salaires raisonnables dont doit bénéficier le personnel des Offices, au prix actuel de la pellicule et à tous les frais généraux auxquels nous devons faire face et l’on se rendra aisément compte de nos vrais besoins. En attendant que puisse être réalisée l’organisation officielle du Cinéma éducatif français, organisation demandée depuis fort longtemps et sur laquelle nous attirons encore l’attention des pouvoirs publics, il y a lieu de reconnaître d’urgence les services rendus à l’Ecole par les Offices régionaux ou départementaux du Cinéma éducatif. Augmenter leurs ressources et partant leur créer un pouvoir de diffusion plus grand, voilà le meilleur encouragement que l’Etat peut momentanément leur donner. Souhaitons que ce modeste appel soit entendu et que nous puissions assister à bref délai, à un nouvel essor du cinéma éducatif français. A. GAUTIER, Directeur de l’O. R. C. E. Nîmes. ces mots : réservé aux adultes. Le ciné est la pire des choses, et aussi la meilleure, qu’il s’agisse d’instruire, de suggérer, voire même d’enchanter ou de défendre. « A nous de surveiller, de diriger, et surtout, de plus en plus, d’exiger et d’organiser le bon cinéma ». L’article de M. Cressot mériterait de nombreux commentaires. Sa conclusion surtout devrait être précisée. Qu’est-ce au juste que le bon cinéma ? Avant de savoir comment l’exiger et l’organiser, il faut le définir. On voit que cela nous mènerait loin. On ne peut pas demander aux producteurs de se transformer en moralistes. Au reste, poser la question du bon cinéma c’est envisager l’organisation du cinéma tout court. Nous y reviendrons car le problème vaut qu’on s’y arrête, même et surtout si l’on n’aperçoit pas immédiatement la solution. Mais, dès aujourd’hui, notons que le cinéma à l’école ferait beaucoup plus de progrès si le cinéma hors de l’école ne mécontentait pas les éducateurs, s’il ne leur inspirait pas des griefs et des inquiétudes comme ceux que résume M. Cressot. On voit que le problème n’est pas simple. Raison de plus pour y penser. Ch. Penz , U CHItMA El lis E