La Cinématographie Française (1939)

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14 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ci!\É^m»R/APHiE FRMÎI«SNJSE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ vail, contre le libre jeu de l’offre et de la demande et contre la liberté individuelle. Plus de sommes astronomiques pour les étoiles. Défense leur est faite, sous peine de sanctions, d’avoir talent, gloire ou génie au-dessus du tarif syndical. De par la loi, défense à Dieu De faire miracle en ce lieu. La vieille ironie populaire trouve admirablement son reflet dans cette extravagante décision des producteurs. Car une vedette est un miracle. Et quel code s’applique aux miracles ? Mais dans cette guerre de la loi contre ce qui échappe à la loi, le front commun, s’U n’est pas obstinément retenu dans les nuages, demeurer a-t-il toujours uni ? Qu’on en juge. /4 peine un producteur français, fort sympathique, ouvre-t-il les hostilités dans un style de guillotine : « Limitation des gros ca chets », qu’un autre producteur, étranger celui-là, exprime exactement une opinion contraire : « Liberté pour les gros cachets ». « Car, ajoute-t-il sérieusement, je ne suis pas un philanthrope ( on s’en doutait ) et quand je verse une « unité » à un acteur, c’est parce que, grâce à lui, d’abord je compte bien en gagner deux, ensuite il me sert à garantir les quatre que je dois dépenser pour le film ». Langage simpliste, irréfutable. Mes ex-confrères ne permettront-ils de leur Michel Simon et Simone Simon dans une scène inattendue de Cavalcade d’Amour film de Raymond Bernard signaler, avec <T autant plus de sérénité que je ne m’y sens pas en cause, que si ces deux guerres engagées contre la liberté d’opinion o v la liberté d’action n’ont pas pu réussir, c’est parce qu’elles n étaient pas des guerres françaises. La France laisse les Français libres. Libres les vedettes, les m.etteurs en scène, vous, moi, et même les étrangers chez nous. Au reste, il eût pu sembler inacceptable que ceux qui ont fui leur propre pays, parce que la sainte liberté n’y fleurissait plus, songeassent à l’ empêcher de porter en France, dès qu’ils s’y installent, ses fruits traditionnels. Remercions M. Marcel L’Herbier, que nous savons batailleur et polémiqueur plus qu’aucun autre journaliste, de cette gentille leçon de philosophie souriante. Des bagarres commerc’ales qui font la vie de l’industrie, que reste-t-il ? De bonnes journées de travail et des films; un peu d’art ou beaucoup d’art, que nous ne pouvons même pas mesurer. Travaillons donc. Accentuons l’effort. Ne jugeons pas nos voisins. Soyons libres et laissons les autres libres. Enfin : Ne critiquons que les résultats. P. A, Harlé. Vers un accord à Marseille Venise ou Biarritz par Nice, Cannes, Deauville ou Ostende Les notes publiées dans la presse, au sujet d’un « transfert » de la Biennale de Venise à Biarritz ont peut-être prématurément donné un accent de certitude à une question qui n’a pas dépassé la phase de l’étude. L’état généra! politique, des polémiques nées dans la presse cinématographique américaine et anglaise après la Biennale 1938, l’exclusion dans une large mesure des producteurs américains du marché italien, posent évidemment Sa « question Venise ». Se poset-elle pour la France, qui, en 1937 et en 1838 a été à Venise abondamment pourvue de lauriers ? De façon spontanée, des candidatures de remplacement se sont offertes; certains avaient pensé à la Belgique; des villes françaises se sont proposées : Nice d’abord, puis Cannes et Deauville, sièges d’importants casinos, ont songé à ajouter aux attraits de leur saison d’été une grande mnïfestation cinématographique, avec galas, séjours de vedettes, etc... Les conversations maintenant semblent s’orienter vers Biarritz : îa côte d’argent, depuis la guerre espagnole, devant faire un effort. Un te! projet d’ailleurs est assez complexe. D’abord, le problème du financement : une station, même opulente, ne peut 5e couvrir seule; alors, l’Etat ? Ensuite, de qui émanera l’initiative auprès des organisations et des états étrangers : Office du Tourisme ? Beaux Arts ? Education nationale ? Chambre Syndicale Française... ? Car il faut réussir. Nous croyons savoir qu’il subsiste d’autres objections, de fait aussi bien que de principe. D’abord, la succession n’est pas ouverte. Ensuite, beaucoup de bons esprits, qui ne considèrent pas comme définitivement fixé l’état des relations internationales, préféreraient éviter d’ajouter des difficultés et des rancœurs nouvelles à celles qui ne s’accumulent que trop, en attendamt leur nécessaire solution un jour. Entre la France et l’Italie, très curieusement, en-dessous des relations officielles qui sont mauvaises, subsistent nombre de relations officieuses ou d’ordre professionnel, qui sont bonnes; faut-il ajouter de notre fait une rupture à tant d’autres ? Il y a aussi l’utilité; la règle de la bienséance veut qu’on ne gagne pas chez soi... Ne vaut-il pas mieux laisser consacrer à l’étranger la supériorité présente de notre production ? Enfin, ne serait-il pas plus conforme à notre esprit d’inventer « autre chose » plutôt que de saisir une idée née et développée ailleurs ? Le cinéma éducatif, scientifique et pédagogique n’appellet-i! pas une grande initiative sur le plan international ? — P. M. Les changements importants qui viennent de se produire dans l’exploitation de Marseille paraissent devoir faciliter une entente sur le prix des places. Une meilleure notion des intérêts généraux semble, en effet, se faire jour. Un accord interviendra très probablement d’ici peu et on réussira certainement à établir un barême donnant satisfaction à la fois aux exploitants, aux distributeurs et aux producteurs. + On tournera un Grand Film français Les Laboureurs Les milieux cinématographiques avaient accueilli très favorablement l’annonce d’une grande production cinématographique à la gloire de l’empire français dont le scénario spécialement composé par M. Louis d’Hée d’Ivoi, l’ancien directeur littéraire de Pathé el de Fox, a pour titre provisoire Les Laboureurs. Nous apprenons qu'un puissant groupement financier de l’avenue de l’Ojiéra, vivement intéressé par ce thème, bien d’actualité et admirablement traité, vient de s’en assurer la propriété et a décidé d’en commencer immédiatement la réalisation. Nous ferons connaître très prochainement le nom des techniciens et des nombreuses vedettes de ce film. ♦ Aucun Film français à Berlin (De notre correspondant particulier) Berlin. — Alors qu’au mois d’avril 1938 il avait été présenté une production française, en avril 1939 aucun film français n’a été visionné à Berlin. Les deux films qui depuis le mois de mars occiqiaienl les écrans berlinois, Les Beaux Jours et Naples au Baiser de Feu ont été remplacés par des productions américaines. — E. Nerin.