La Cinématographie Française (1939)

33 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ iRAPHIE 1SE IZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ1 ANNIE VERNAY ET ALBERT PREJEAN SERONT LES VEDETTES DE «DEDE DE MONTMARTRE » Le 15 juin prochain, aux studios des Buttes-Chaumont, Berthomieu commencera la réalisation de son nouveau film, Dédé de Montmartre , une production de la Compagnie Internationale Cinématographique, adaptée du roman de Gaston Montho, Dédé la Musique. La distribution comprend déjà les noms de Annie Vernay, Albert Préjean, Line Noro, Robert Le Vigan. Ce film important, dont Jean Mamy dirigera la production, sera avant tout une histoire parisienne, se déroulant dans les milieux populaires et sur la « Butte ». Albert Préjean y incarnera l’accordéoniste Dédé, un brave garçon qui s’est laissé quelque peu entraîner vers le « milieu » mais a gardé malgré tout un certain fond de fraîcheur morale et d’honnêteté. C’est pour lui un rôle analogue à ceux de Sous les Toits de Paris et de Un Soir de Rafle, qui furent ses plus grands succès. Annie Vernay sera la jeune Trottinette, petite vendeuse des Galeries Lafayette, amoureuse de Dédé. Line Noro jouera un rôle de fdle, tandis que Robert Le Vigan aura pour la première fois la place importante que son talent mérite avec le personnage de Fernand l’Américain. — • P. A. LÉON POIRIER AU CONEO M. Léon Poirier, dont le séjour au Congo touche à sa fin, nous envoie des nouvelles de son film Brazza ou l’Epopée du Congo. Véritable expédition équatoriale, la troupe ne se transporte que par eau, remontant le cours du fleuve Congo et de l’Ogooué. Pour mener à pied d’œuvre les cinq tonnes de matériel néces La réalisaition de Brazza ou l’Épopée du Congo Léon Poirier, occroupi ô droite, surveille une prise de vues et de son synchrone saires au tournage, 120 indigènes accompagnent la troupe, composée de 12 européens, ce sont : outre M. Léon Poirier, ses interprètes : Thomy Bourdelle, Robert Darène, Pierre Vernet, Jean Daurand, les opérateurs Million et Goudard, l’ingénieur du sou Menot et le monteur Grassi. Tout ce monde se déplace en une caravane composée de : un bateau à vapeur, un chaland, quatre canots à moteur et cinq pirogues. Autre événement cinématographique : le son est enregistré directement. Ce qui représente un travail considérable. Entre deux prises de vues de La Charrette Fantôme le metteur en scène julien Duvivier s’apprète à prendre une photo Les vedette de ce film sont : Pierre Fresnoy Louis Jouvet Ma r i e Bell et la jeune M. Francey L’ACTIVITE RENAIT SUR LA COTE D’AZUR De Nice à Cannes Abel Gance et Pierre Ducis ont tourné et l’on y attend Jacques Becker et Henry Garat Nice, 20 mai. (De notre correspondant particulier.) — Le temps s’est à peine remis que les voilà revenus. Deux metteurs en scène ont travaillé de Nice à Cannes : Abel Gance et Pierre Ducis et l’on y attend J. Becker et Henry Garat. A Cannes, Abel Gance réalisa les extérieurs de Paradis perdu, d’après un scénario original de Joseph Than. Son équipe, au grand complet, l’avait suivi, Stève Passeur, dialoguiste, Christian Matras, chef-opérateur. Les interprètes sont Fernand Gravey, Elvire Popesco, Micheline Presle, Alerme, Robert Le Vigan, Jany Holt, Monique Rolland, Jeanne Marken, Robert Pizani. Quelques jours seulement ont été prévus, et le beau temps a permis au réalisateur de ne pas prolonger son séjour. A Cannes également, on attend pour les premiers jours de juin, Jacques Becker qui n’a pu terminer encore les extérieurs de L’Or du Cristobal. La plupart des scènes de navire sont à tourner. Becker qui décidément joue de malchance avec son premier film, reviendra à Cannes avec Charles Vanel, Conchita Monténégro, Georges Péclet et quelques autres artistes de la distribution. A Nice, aux studios de la Victorine, Pierre Ducis est venu tourner quelques scènes du Plancher des Vaches, seconde mouture. La grande difficulté, après le tragique incendie, fut de réunir à nouveau les interprètes. Les voici courageusement attelés à la tâche ingrate de reconstituer le film disparu : Noël-Noël, Betty Stockfeld, Raymond Cordy, Pauline Carton, Georges Péclet, Simone Mareuil, Léon Bary, Charles Lemontier. Le travail à réaliser dans la région est peu important, deux jours de studio, quelques extérieurs à Nice, quelques autres à Cannes, au terrain d’aviation. Le film sera prêt à sortir à la date primitivement fixée, soit en octobre. A la Victorine, on attend Henry Garat qui doit venir réaliser le premier film de sa production. Une importante équipe de machinistes monte déjà les décors. Le premier tour de manivelle est prévu pour le 1" juin. La vigoureuse impulsion donnée aux anciens studios Gaumont de Saint-Augustin par la nouvelle société commence déjà à produire ses fruits. La campagne d’été s’annonce favorablement. Edmond Epardaud.