La Cinématographie Française (1939)

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Une opinion qui compfe : celle de M. WACHSBERGER, Vice-Président de FILM ÀLLIÀNCt of U. S. A. Je suis en France pour acheter une œuvre de classe, je l ai trouvée : c ’est LE CORSAIRE...” ...et M, WACHSBERGER nous explique comment le film de Marc Allegret, bénéficiera d’une « exploitation élargie » faisant ainsi du CORSAIRE un précieux ambassadeur du Cinéma Français. « Trop de films français en Amérique », pouvait-on lire dernièrement dans la presse et différentes personnalités de retour de voyage aux Etats-Unis déclaraient, en effet, que l’on avait projeté à New York des productions médiocres qui desservaient notre prestige au delà des mers. M. Wachsberger, Vice-Président de FILM ALLIANCE OF U. S. A. qui est actuellement à Paris, est lui aussi de cet avis et a bien voulu nous déclarer : « Le film français, qui, depuis deux ans a prouvé une vitalité certaine, risque — si l’on n’v veille pas — d’être délaissé par le marché américain. Il faut, en effet, n’y présenter que des œuvres de qualité. « Le but de mon voyage en France est de rechercher ces grands films pour les Etats-Unis et je crois avoir atteint mon but puisque j’ai acheté la production que je considère comme la meilleure de l’année : Le Corsaire. « C’est la première fois que l’on traite un film français pour l’Amérique avant le premier tour de manivelle. « J’estime même que pour ce film, un grand pas en avant sera tenté aux Etats-Unis. Je veux dire par là que j’envisage une distribution élargie du Corsaire que nous traiterons en film américain et non comme si nous distribuions un film français. « Le Corsaire sera présenté en exclusivité dans une grande salle de New York, celle-la même où Le Dictateur de Charlie Chaplin aura fait son exclusivité. « Si vous voulez, en effet, toucher le grand public américain, il faut la grande salle... et non la salle spécialisée. « D’ailleurs, si j’ai acheté d’avance Le Corsaire, c’est que FILM ALLIANCE OF U.S.A. possède déjà 250 salles rien qu’à New York et le film passera ainsi dans plusieurs milliers de salles. « C’est la première fois qu’un trust américain s’intéresse à la production française, mais nous n’achèterons que de très grands films français ». Les déclarations de M. Wachsberger sont d’une extrême netteté et il est réconfortant d’enregistrer un avis aussi éclairé que le sien. Ainsi — avant même le premier tour de manivelle — l’Amérique achète un film français qui sera pour nous le plus précieux des ambassadeurs puisque cette « exploitation élargie » permettra à toule l’Amérique d’applaudir Charles BOYER, grande vedette internationale, champion incontesté du « box-office » américain qui tournera pourtant cette année dans nos studios. Le Corsaire, que Marc Allégret va réaliser d’après l’œuvre de Marcel Achard, fera triompher nos couleurs au delà de nos frontières, servant ainsi la cause du cinéma français. Félicitons les FILMS ANDRE DA VEN de porter à l’écran Le Corsaire, car un tel film réalisé par les meilleurs techniciens, interprété par les plus grandes vedettes est de ceux qui entretiennent la réputation artistique de notre pays et rehaussent encore son éclat à l’étranger. C’est à M. G. DITISHEIM — directeur des ventes aux FILMS ANDRE DAVEN — que revient l’honneur d’avoir conclu cet accord dont l’importance ne saurait échapper à tous ceux qui s’intéressent à la diffusion du film français à l’étranger. Ajoutons enfin que l’Australie et la Nouvelle Zélande viennent aussi d’acquérir Le Corsaire et signalons que c’est la première fois que ces deux pays achètent un film non réalisé. R. L. M. WACHSBERGER et M. André DAVEN signant le contrat de vente du film Le Corsaire en Amérique.