We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.
Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.
8
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
cil\É^ffi®RAPHÎE
rR4jTT«fc\iS»E
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Albert Préjean et Annie Vernay dans Dédé de M ontmartre, un film de Berthomieu
nard, L’Herbier et je m’excuse d’en oublier.
Le cinéma français est une grande œuvre.
Il tient une place de premier plan dans l’activité économique de la nation, il doit contribuer à son rayonnement à travers le monde.
Louis Aubert, Député de la Vendée.
. • :ce Moore, André Pernet de l’Opéra et Suzanne : ris dans une scène de Louise, film réalisé par Abe; Gc, d’après l’œuvre immortelle de G.CharpeGier qui triomphe au Paramount
LA BIENNALE DE VENISE
LA FIN DU JOUR triomphe àVenise
Enthousiasme exceptionnel
Venise. Le Lido. — Le cinéma français, nous le constatons fièrement, n’a nullement souffert de cette nouvelle formule du Festival vénitien ni de la situation politique.
Les films français, par suite de l’absence de la production américaine, se révèlent les meilleurs parmi ceux présentés à ce festival.
La salle du Palais du cinéma prend un tout autre aspect lors de la présentation d'un film français. Une foule énorme encombre les abords, un public ultra-élégant où l’on remarque nombre d'étrangers, la haute société vénitienne, les personnalités de cette Biennale, un grand nombre de cinéastes, de journalistes, d’écrivains et surtout d’acteurs remplissent jusqu’au dernier strapontin, jusqu’au dernier gradin, la vaste salle. On ne peut être que fier de constater le renom énorme de notre cinéma en Italie.
Et je suis heureux d’annoncer que La Fin du Jour a été accueilli triomphalement au Lido. Jamais un film, jamais un film français n’a été si hautement apprécié que l’œuvre de Julien Duvivier. Le public a suivi religieusement le film et, fait unique jusqu’ici, a applaudi quatre fois les acteurs lors de la projection. Bien avant la fin, une acclamation nourrie, interminable vint prouver l’enthousiasme du public. Toute la soirée, au Casino ou à l’Excelsior, et le lendemain, tout Venise ne parlait que de ce film.
Quant à la presse italienne, c’est de l’adoration. La place me manque pour citer tous les comptes rendus ; ils sont tous, sans exception, enthousiastes. Un exemple caractéristique : l’académicien Lucio d’Ambra, qui consacre dans le plus important organe italien une longue critique au film, écrit : « Voilà le plus beau film que j’ai vu depuis vingt ans. C’est de la vraie poésie... nous tirons tous notre chapeau à Julien Divivier... »
Un autre metteur en scène français a obtenu un accueil chaleureux à cette Biennale : Edmond T. Gréville. En effet, son film hollandais, Quarante Ans, a été très applaudi.
Les Allemands projettent « Bel Ami »
Le film allemand Bel Ami, de Will Forst, d’après le roman de Maupassant, vient d’être
de la Critique et du Public
projeté au Lido. J’ai déjà dit que c’était là une mauvaise adaptation du roman, mais un film assez public où malheureusement certaines critiques de la démocratie et une peinture déplaisante de la France font de ce film une œuvre antifrançaise.
* *
Le cinéma français obtiendra certainement des prix. On désire, en effet, prouver que la Biennale est juste. Il est vrai que les Allemands exercent les plus fortes pressions, afin que le prix soit attribué à Robert Koch.
La Bête humaine a été présenté en privé.
1 *
* *
Le Dr Croze nous déclare :
« Je regrette beaucoup, me dit-il, que la France ne participe pas officiellement à la Biennale. Non seulement elle perd par là une voix au jury, mais ce délégué aurait pu constater quel accueil chaleureux était réservé au film français. En effet, jamais jusqu’ici un film n’a eu un tel succès que La Fin du Jour. Et je suis heureux de vous dire que les films français rehaussent, et de beaucoup, le niveau artistique de cette Bien nale.
« L’an passé, le délégué français et le délégué allemand, ainsi que je l’ai dit à Paris, ont fait de la politique en échangeant leurs voix, ce qui a conduit à un avilissement des récompenses. »
Je fais remarquer au Dr. Croze que la sélection française n’est pas complète.
« Oui, me dit-il, il y manque un film : Entente cordiale , que j’admire beaucoup. Mais j’ai tout fait pour obtenir ce film, sans y réussir; le producteur, étant étranger, n’a pas osé envoyer ce film à Venise. »
Ajoutons que l’Allemagne s’est presque annexé la Biennale en organisant une publicité monstre, en projetant les films en public (ce qui a d’ailleurs produit des incidents), en amenant des centaines de journalistes, etc... Il semble d’ailleurs que le comte Volpi ait voulu réagir contre cette emprise, ce qui fait qu’actuellement il est, pour raisons d’affaires, absent de la Biennale, dont il est le président.
E. Nerin.
Films Français en U. S. A.
La société Film Alliance of the United States a été organisée à New-York il y a environ huit mois.
Elle est présidée par M. le major L. E. Thompson, président de R. I\. O. Midwest et Translux Mowies Corp., avec M. Harry Brandt, président du syndicat de Indépendant Theaters Owners en U. S. A. et Brandt Theaters.
Celte société a pour but l’exploitation des films français en U.S.A.
A cette société est affilié le circuit de salles de Mr. Harry Brandt à New-York, soit environ 100 salles, ce qui donne la possibilité d’une grande exploitation.
M. N. Wachsberger, vice-président de la société, qui connaît très bien le marché français, a, au cours de différents séjours à Paris, acheté plusieurs films, parmi lesquels Quai des Brumes, Le Roi, Le Corsaire, Remorques. L’achat d’autres films français, actuellement en production, est également envisagé.
Nous espérons que l’activité de cette société, dirigée par des personnalités bien connues en Amérique et en France, donnera de grandes possibilités, et contribuera, dans une large part, au succès du film français en Amérique.
Film Alliance of the United States possède une agence à Paris.