La Cinématographie Française (1939)

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1 La Cinématographie Française continuera de paraître, même si les événements gênent sa besogne. Nous devrons peut-être réduire ou modifier notre forme d’impression. Nous prions nos abonnés français et étrangers de nous en excuser. Des retards postaux peuvent se produire. Nous demandons à nos lecteurs de nous en aviser et nous tâcherons alors de porter remède à ces inconvénients. La production, l’exploitation et la distribution cinématographiques peuvent donc compter sur leur journal. * * * Que la position d’alerte dans laquelle vit l’Europe jette le trouble pendant quelques semaines dans notre métier, c’est possible, c’est même certain. On ne peut remplacer au pied levé des spécialistes aussi précieux que des opérateurs de projection, des cameramen, des ingénieurs de son, des représentants de location; à plus forte raison les artistes ou le metteur en scène d’un film commencé. L’énorme mouvement de population que produit pareille alerte modifie également la clientèle dans chaque ville, dans chaque quartier. Cependant, qu’on y pense : la vie continue, s’accélère, et le plaisir trouvé dans le spectacle de cinéma ramène en peu de temps dans les salles une clientèle nombreuse et facile à amuser. Certains éléments de notre spectacle, comme son confort reposant, comme la projection d’actualités saisissantes, prennent un attrait nouveau. Au bout de très peu de semaines, le public français aura besoin de son cinéma, la distribution demandera des films, et les équipes financières et techniques de production se reformeront. * * * Si certains pays se sont isolés jusqu’à devenir des « encerclés » volontaires en matière de cinéma, la France, elle, vient d’ouvrir largement ses portes : le contingentement a été supprimé. Nos négociants traitent maintenant librement avec la plupart des commerçants cinématographiques du monde. Les rendements d’un film français à l’exportation s’accroîtront comme ceux mêmes de son exploitation dans la Métropole et sur les territoires de l’Empire. L’orientation morale qui s’impose maintenant à nos œuvres leur ouvrira plus de débouchés que la licence sur laquelle on fondait jusqu’ici, maladroitement, un espoir de ventes. La France est grave, solide dans sa tâche renouvelée, courageuse et émouvante. Elle a confiance en elle-même. On l’admire et on l’aime. Son cinéma, sur son territoire comme au delà de ses frontières, en est le symbole actif. Le Cinéma français reste au travail. P. A. HarlÉ. INSTITUTION de la CENSURE A lEXPORTATION La Chambre syndicale du Film français communique : INSCRIPTIONS RELATIVES A L’APPLICATION DES MESURES DE CENSURE A L’EXPORTATION DES FILMS CINÉMATOGRAPHIQUES Le Journal Officiel du lundi 28 août 1939 a publié un décret d’après lequel les documents cinématographiques développés, c’est-à-dire tous les films quels qu’ils soient ne peuvent être exportés que s’ils sont revêtus du visa du chef du Service d’informations ou de son délégué. M. Fernand Vincent, directeur de la Chambre Syndicale du Film Français, 44, Champs-Elysées, s’est enquis auprès du Commissariat général d’informations des formalités nécessaires pour obtenir ce visa. Ces formalités sont les suivantes : Toutes les copies destinées à l’exportatêon, même celles de films anciens ayant déjà obtenu un visa de censure, devront être portés à la Commission de Contrôle des Films cinématographiques : Péristyle Monipensier, Palais-Royal. Chaque sac, caisse ou bidon sera plombé, d’un plom analogue aux plombs de douane et son étiquette portera un cachet. La douane a l’ordre de refuser rigoureusement l’exportation de toute boite de films ne portant pas de plomb et le visa réglementaire. Ces dispositions ont été mises en application dès le 28 août 1.939. La Chambre Syndicale vous invite en conséquence à vous conformer aux prescriptions ci-dessus, et tient à vous avertir qu’il est possible que certains retards matériels soient apportés lors du premier jour d'organisation de ce service. Déjà, IVS. Vincent a remis aux services compétents un projet tendant à faciliter pour les exportateurs les formalités cidessus, tout en conservant aux mesures de contrôle l’efficacité que réclame la sécurité nationale. * îfc îte Par ailleurs, nous sommes informés que des mesures d’interdiction viennent d’être appliquées à certains films d’un