La Cinématographie Française (1939)

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6 CÎNÉimjKÿR I RAPHIE SC ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ analyse: et critique: res films Louise Opéra-comiq\ue filmé (A) La Famille Duraton Comédie (G) Origine : Française. Réalisation : Abel Gance. Auteur : Gustave Charpentier. Dialogues : Stève Passeur. Décorateurs : Mahé et Wakévitch. Opérateur : Curt Courant. Musique : Gustave Charpentier. Assistant : Saint-Léonard. Interprétation : Grâce Moore, Georges Thill, André Pernet, Suzanne Després, Ginette Leclerc, Le Vigan, Pauline Carton, Jacqueline Prévôt, Beauchamps, Pérez. Studios : Saint-Maurice. Enregistrement : IV. E. Ingénieur du son : IJuvergé. Montage : Azar. Production : Slé Parisienne de Production de Films. Edition : Védis Films. CARACTERE DU FILM. — L’Opéra-comique de Gustave Charpentier a été porté à l’écran avec toute la fidélité et le respect qu’exigeait une œuvre musicale de cette qualité. L’histoire qui compose le livret de Louise a été adaptée très exactement à l’écran, la partie lyrique en étant enregistrée presque intégralement. Film d’un g.enre tout à fait à part, qui marquera peutêtre le début d’une catégorie de productions nouvelles, Louise est appelé à faire une très belle carrière. Son succès en province sera, semblet-il, plus g.rand encore qu’à qu’à Paris, dans les régions où l’occasion d’entendre une œuvre de musique classique impeccablement interprétée, est chose rare. Le soin apporté à la réalisation de ce film, l’esprit artistique qui a animé Abel Gance et l’imagination jamais en défaut de ce metteur en scène., ont permis de « meubler », en quelque sorte, les parties de chant et c’était là certainement une des grandes difficultés de cette transposition. SCENARIO. — Ironise, fille d’un honnête ménage d'ouvriers, est la joie du foyer. Ouvrière dans une maison de couture, rêveuse, attirée par le luxe, elle se busse courtiser par Julien, artiste très bohème dont ses parents n'apprécient ni l’oisiveté, ni les avances qu’il fait à leur fille. L’intransigeance de la mère de Ironise et les objurgations paternelles n’ empêcheront pas la jeune fille d’ abandonner ses parents pour aler vivre avec celui qu’elle aime. Louise sera ramenée pour un temps au foyer familial, son l>ère ayant été à deux doigts de la mort, mais elle repartira à nouveau, emportant la malédiction des siens, invinciblement attirée par ce Paris dont elle a déjà goûté les plaisirs. TECHNIQUE. — Tous les moyens nécessaires pour réaliser un grand film ont été mis à la disposition d’Abel Gance, auquel ce sujet et ce genre de film convenaient tout particulièrement. En virtuose, il a su allier le réalisme et la poésie et donner le maximum de vie à un spectacle dont la musique constitue l’attrait primordial. Curt Courant a exécuté des photographies magnifiques et, surtout de superbes gros plans. Les décors de Mahé et Wakévitch sont conçus avec un grand raffinement dans le détail, et les robes de Marcelle Dormoy, exécutées d’après des maquettes d’Annenkoff, sont une délicieuse évocation des modes de 1900. L’enregistrement, qui prenait une importance capitale dans cette réalisation, est en tous points excellent. INTERPRETATION. — Trois grands interprètes de l'œuvre de Gustave Charpentier, Grâce Moore, Georges Thill et André Pernet, chantent les airs universellement célèbre de Louise avec un talent au-dessus de tout éloge. La beauté, la grâce, le charme de Grâce Moore illuminent le film. L’excellente comédienne Suzanne Després qui, ne chantant pas, a un rôle assez délicat à tenir, le crée avec toute l’émotion et la sincérité désirables. Ginette Leclerc joue avec esprit une « cocotte » très 1900. Brèves silhouettes habilement rendues par Le Vigan et Jacqueline Prévôt. Origine : Française. Réalisation : Christian Stengel. Auteurs : Noël-Noël et René Wheeler. Dialogues : Noël-Noël et B. Wheeler. Décorateur : Linzbach. Opérateurs: Mundwiller et Bac. Musique : Paul Misraki. Assistant : Louis Chuvunce. Interprétation : Noël-Noël, Jules Berry, Marcelle Praince, Marguerite Deval, Sinoël, Planchette Brunoy, Anny France, Pierre Viala, Pierrette Michel, Jean Chevrier, J.-J. Vital, Jane Sourza, Curette, J. Solar, Gildès, Certes, Marcel Vallée, Monique Ilesson, Malbert, Adam. Studios : Billancourt. Production : S.E.F.D. Edition : S.E.L.F. CARACTERE DU FILM. — Une amusante comédie telle que celle-ci, sur la Radio, où des spécialistes de la Radio se blaguent eux-mêmes avec le plus direct des humours, ne peut que plaire et divertir des publics d’auditeurs aussi variés qu’étendus. Disons que ce spectacle de bonne qualité, sans grossièreté, et où l’on rit finement est également d’une bonne tenue cinématographique. SCENARIO. — Echoué par hasard au sein d’une famille française moyenne, les Martin, Sammy Waller, speaker du Poste Radio-Seine, est frappé par le pittoresque et le bon sens des propos échangés sous la suspension du père Martin. Il revient et sous le prétexte de remercier son hôte en lui installant l'électricité, il branche un micro dans la dite suspension. Son camion de son, qu’il prétend en panne, reste à proximité. Et bientôt Radio-Seine fait entendre l’émission sensationnelle de « La Famille Duraton ». Mais le Père Martin qpi cause, en famille, des petits scandales de sa petite ville, apprend, un peu tard, le tour joué par Sammy. Il vient à Paris pour corriger le voyou, mais il est gagné par le luxe du poste, par la publicité faite au tour de son personnage fictif. On l’engage pour continuer, à Paris même sou sketch involontaire. Ilélas, il est mauvais, bafouille, et a besoin, pour être naturel et plein de bon sens, de sa vraie salle à manger, de sa famille. Dépité, il reviendra chez lui et, en échange, sera nommé Maire, en récompense de la publicité apportée à sa petite ville. Il mariera sa fille au fils de son ancien ennemi. TECHNIQUE. — Sur un rythme volontairement lent, les scènes s’enchaînent et obtiennent un aboutissement de gaieté, mais on regrette que les « gags » soient, de ce fait, un peu espacés. 11 est vrai qu’ici nous ne trouvons pas une farce comique, mais une comédie souvent très fine, et d’une résonance humaine très vive. La mise en scène est pleine de goût, brillante est la photographie, soignée surtout pour les intérieurs parisiens. Déplorons que l’on voie si peu d’extérieurs de la petite ville d’Ile-de-France, car l’on situe la vie de la famille Martin dans son atmosphère véridique. Bon enregistrement sonore, ce qui permet d’entendre bien un dialogue spirituel et une charmante musique de Misraki. INTERPRETATION. — 11 y a, en tète, l’excellent Noël-Noël qui s’est composé une savoureuse figure de Français moyen, avec moustache grise et cheveux en brosse, éloignée de la caricature, et sans autres propos que de bon sens et d’humanité. L’acteur de qualité qu’est Noël-Noël égale ici l'auteur. Jules Berry est de grande allure en speaker peu scrupuleux, et la famille Martin avec Blanchette Brunoy ravissante, Marcelle Praince, Marguerite Deval, Sinoël et les petits Viala et Pierrette Michel, est typiquement touchante et drolatique. Anny France, Jean Granier, le bouffon Carette, Jean Solar, Jane Sourza, J.-J. Vital sont très bien. Anny France est une comédienne de cinéma pleine de charme. Enfin Marcel Vallée, André Certes, Malbert, Adam, Monique Hesson ont typé avec esprit des habitants d’une petite ville provinciale. x.